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Panier d’épicerie | Il faut repenser la fiscalité des plats préparés

Panier d’épicerie | Il faut repenser la fiscalité des plats préparés
Panier d’épicerie | Il faut repenser la fiscalité des plats préparés

L’imposition d’une taxe sur les aliments préparés à l’épicerie est non seulement régressive, mais aussi injuste pour ceux qui n’ont pas le luxe de cuisiner – cette approche doit être repensée.

L’exonération de la TPS a profité davantage à certains consommateurs qu’à d’autres. Selon les données de Restaurants Canada pour les deux premières semaines de ce congé, la fréquentation des restaurants à travers le pays a augmenté de 18 % par rapport à l’année dernière.

Dans les provinces où la taxe est harmonisée et où la réduction a pris une plus grande proportion, les résultats sont plus impressionnants. En Ontario, où la réduction a atteint 15 % avec la taxe provinciale, la fréquentation a bondi de 23 %. Des augmentations ont également été enregistrées dans l’Atlantique et en Colombie-Britannique. Restaurants Canada affirme que le congé de la TPS a joué un rôle important dans cette augmentation et cette conclusion semble tout à fait plausible.

On s’attendait à cette hausse, car dans les restaurants, tout est taxé et les fêtes de fin d’année incitent les gens à sortir davantage pour se faire plaisir. Toutefois, au Québec, la réduction s’est limitée à 5 % et les répercussions semblent plus modérées.

Une question demeure : les restaurateurs ont-ils profité de cette réduction pour augmenter leurs prix ? Une tentation bien réelle, surtout lorsque les impôts baissent. Durant le mandat de Stephen Harper, une hausse de l’inflation a été observée dans le mois suivant la réduction nationale de la TPS. Au Québec, cette hausse avait été atténuée, car le gouvernement Charest avait simultanément augmenté la TVQ pour compenser la réduction de la TPS de 7 % à 5 % sur une période de 18 mois. Les données d’inflation des prochaines semaines permettront de confirmer si ce phénomène s’est répété.

Un transfert entre épicerie et restaurant ?

Un autre effet de l’exonération de la TPS pourrait se traduire par un déplacement des dépenses entre les épiceries et les restaurants. À l’épicerie, seulement 15 à 20 % des produits alimentaires sont taxés, comparativement à l’ensemble des produits servis au restaurant. En moyenne, les rabais obtenus grâce au congé de la TPS ne dépasseront pas 5,00 $ par personne pendant les deux mois que dure cette mesure, soit jusqu’au 15 février. Toutefois, cette réduction a peut-être incité certains consommateurs à cuisiner moins, à fréquenter davantage les restaurants ou à acheter davantage de plats cuisinés. les repas à manger, qui sont également taxés à l’épicerie.

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Dans son rapport rendu public la semaine dernière, Restaurants Canada recommandait une mesure encore plus ambitieuse : éliminer complètement les taxes sur les aliments préparés, tant dans les épiceries que dans les restaurants. C’est peut-être la première fois qu’une organisation nationale propose une telle initiative.

Une idée à explorer, notamment à l’épicerie

Cette idée est à considérer, notamment pour les produits préparés vendus en épicerie. Pourquoi taxer une salade ou un sandwich alors que ce sont souvent des solutions pratiques pour ceux qui n’ont pas les moyens ou la motivation pour cuisiner ?

Selon le dernier recensement, qui date de 2021, 4 396 015 ménages composés d’une seule personne au Canada représentaient 29,3 % de tous les ménages. Par ailleurs, plus de 90 % des personnes âgées de 65 ans ou plus vivent dans une résidence privée. Ces consommateurs achètent souvent des produits prêts à consommer pour éviter le gaspillage alimentaire, un problème coûteux pour ceux qui vivent seuls ou mangent de plus petites quantités.

Si l’idée de supprimer les taxes sur les restaurants divise, elle est plus claire lorsqu’il s’agit de l’épicerie. Taxer les aliments est non seulement régressif, mais aussi immoral, car cela pénalise ceux qui n’ont d’autre choix que d’acheter des aliments préparés. Contrairement à ce que pensent certains, ces taxes ne s’appliquent pas uniquement aux aliments jugés malsains : les salades, les sandwichs et les légumes prédécoupés en paient également le prix.

De toute évidence, la suppression des taxes sur les produits alimentaires prêts à consommer pourrait non seulement alléger le fardeau des consommateurs, mais également réduire le gaspillage alimentaire. Il est peut-être temps de repenser cette approche en matière de taxation des aliments.

 
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