En 16 départs au Monte-Carlo, Sébastien Ogier a vécu de nombreuses situations. Ses expériences antérieures l’aideront à s’adapter aux nombreux changements introduits en WRC cette année. ” Il est clair que le premier test m’a donné envie d’en savoir plusil explique le retrait de l’hybride. On a quand même perdu beaucoup de puissance, mais on se rend compte qu’avoir 80 kg en moins ça compte. Dans l’ensemble, je pense que nous serons très proches des performances que nous avons réalisées l’année dernière. Cela reste la première course de la saison et il faut vérifier qu’il n’y a pas une équipe qui ait mis le doigt sur une petite astuce pour cette transition. Le ressenti n’était en tout cas pas mauvais, mais il faudra attendre les premières spéciales jeudi soir pour voir si nous manquons de vitesse. » Ces moments d’obscurité seront aussi le moment pour Sébastien Ogier et Vincent Landais d’observer le comportement des nouveaux pneus Hankook.
« Lors de nos tests, nous avons dû faire 220 ou 230 kmexplique l’octuple champion du monde. Il s’agissait cependant d’une solution universelle avec un seul type de pneu. Nous avons bien travaillé, collecté beaucoup d’informations, mais nous étions loin d’avoir l’éventail de conditions que nous allons rencontrer ce week-end. Il s’agira donc d’une épreuve découverte… mais la situation sera identique pour de nombreux concurrents. D’après ce que nous avons vu, les slicks ont l’air corrects, mais nous ne sommes pas encore au point de dire qu’ils sont bons. Il faut apprendre dans quelle fenêtre le pneu fonctionne le mieux, quand peut-on le pousser… A priori, c’est plus compliqué avec celui destiné à la neige. »
Le rôle de la position sur la route
-Malgré cette question, le Français préférerait avoir des conditions hivernales pour ce 93e edition. “ Avec la pluie ces derniers jours, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendreil explique. Ce serait mieux s’il y avait de la neige pour qu’on ait une idée de l’état de la route. Ici, il y a une chance que l’ordre de départ joue un très grand rôle. Nous ne sommes pas en avance, mais pas très loin non plus (4eNDLR), nous n’aurons donc pas les meilleures conditions… mais pas les pires. Il va falloir s’en occuper. En tout cas, c’est toujours un rallye où ça ne se joue pas aux dixièmes. Si dans certains tronçons cela nous désavantage, il faudra garder à l’esprit que la course sera longue et que beaucoup de choses peuvent arriver. » Les Haut-Alpins craignent que les concurrents partis devant eux ne plongent dans les cordes et n’apportent boue et pollution sur la route, comme cela a déjà été observé à Coratia ou en Europe centrale. Trois épreuves spéciales sont au programme jeudi soir avec un peu plus de 54 km chronométrés.
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