En mars, il devra peut-être déjà faire un choix entre la Grèce, le pays de ses parents, et la Belgique, son pays de naissance. “Des matches internationaux auront lieu en mars et il y a de fortes chances qu’il soit appelé par un pays.a-t-il admis. “Mais nous n’avons pas encore eu de discussions concrètes avec l’association belge. J’ai déjà parlé au téléphone avec Vincent Mannaert, mais il s’agissait d’entretiens préliminaires. Un projet sportif avec lui est bien sûr très important.
Cela signifie-t-il que le choix de Konstantinos Karetsas serait fait ? “S’il a encore des doutes, aucun choix ne sera fait. »poursuit Vaïos. “Il ne choisira une équipe nationale que lorsqu’il aura vraiment le sentiment de savoir quoi faire.
En Belgique, on méprise un peu l’équipe grecque. En effet, la Grèce est 54ème mondiale au classement FIFA et n’a disputé aucune compétition majeure depuis la Coupe du monde 2014. Un vent nouveau souffle cependant sur la sélection grecque. “L’équipe nationale grecque a effectué un virage à 180 degrés. Ils ont un nouveau conseil d’administration, un nouvel entraîneur et ils se concentrent beaucoup plus sur les jeunes.
Le papa assure que rien n’est encore fait mais que les deux équipes ont des arguments. “La Belgique reste en avance sur la Grèce en termes de talent et sur le plan sportif, mais cela ne facilite pas le choix. Le plus important, c’est qu’il se sente bien dans son choix.
Joos : “S’il joue pour City dans cinq ans, on va s’arracher les cheveux”
Comme son père, Konstantinos Karetsas botte donc en touche. « Oui, je suis ouvert aux deux options. Nous verrons. Je pense que je ne prendrai une décision que lorsque je devrai vraiment choisir, quand il sera temps de décider.» a-t-il déclaré pour DAZN en début d’année.
Alors, faut-il le sélectionner ? Le débat est polarisant. Pour certains, une sélection se mérite et il ne faut pas céder à une forme de chantage. En revanche, les Diables Rouges ont besoin d’un renouveau et la classe de Karetsas, que personne ne conteste, pourrait faire du bien à l’avenir. Une sélection permettrait déjà de préparer l’avenir.
“Je jouerai pour le pays où je me sens le mieux” : la pépite belge Konstantinos Karetsas n’a pas encore fait son choix entre la Grèce et la Belgique
Sur le plateau d’Extra Time, sur Sporza, Filip Joos a donné un avis tranché. “Il y a de fortes chances qu’il soit bientôt appelé par les Grecs. Ne devrions-nous pas faire de même ? Pourquoi ne pas le faire ? Qu’avons-nous à perdre ? Nous ne pouvons pas nous permettre de le perdre.
-Le talent avant tout. Peu importe que le gamin n’ait pas encore atteint 20 matchs de Pro League. “Il est très fort. Il devient le patron de Genk avec Steuckers. Je pense que si l’entraîneur pense qu’il peut le faire, il devrait être pris. Laissez-le jouer deux matchs de cinq minutes contre l’Ukraine. Si nous le perdons maintenant et qu’il joue à Manchester City dans cinq ans, vous vous arracherez les cheveux.
Un avis également partagé par Christophe Franken, le responsable de la section football de la DH. “Ce dossier est prioritaire. Plus que celui de Thibaut Courtois, par exemple.»a-t-il notamment écrit dans une chronique.
« Une façon de faire un peu particulière »
D’autres consultants ne partagent pas cet avis. Pour Wesley Sonck, ce genre de discours ne convaincra pas le joueur. « Il faut d’abord laisser parler son cœur et ensuite parler de l’aspect sportif »estime Wesley Sonck, ancien sélectionneur U19 en Belgique.
Même le son de cloche de Franck Boeckx. “Nous n’avons pas encore de sélectionneur national et nous réfléchissons déjà à qui il devra faire appel plus tard.»ironise l’ancien gardien d’Anderlecht. « S’il montre ce niveau chaque semaine, Karetsas sera bientôt en équipe nationale. Mais si nous le “collons” maintenant, comme le dit Filip, nous risquons de nous retrouver dans cinq ans avec quelqu’un qui regrette de ne pas avoir choisi la Grèce et d’être venu chez les Diables contre sa volonté.»
Le meilleur espoir belge ne veut pas jouer pour les Diables Rouges : “Mon cœur est toujours avec l’Espagne”
Pour l’éditorialiste de la VRT Peter Vandenbempt, ce moyen de pression pose encore question. “Ne trouvez-vous pas que c’est une façon plutôt inhabituelle de faire les choses ? il interroge. “Un jeune de 17 ans dit : appelle-moi, je jouerai pour les deux. Mais on peut aussi dire : je n’ai que 17 ans et je veux attendre encore un peu. Je trouve donc malsain que le nouveau sélectionneur national soit mis sous pression par un jeune de 17 ans. C’est pourquoi je dirais à Karetsas : doutez encore un peu, au lieu de vous engager maintenant dans l’un ou l’autre pays.»
Un débat polarisant qui pourrait donc trouver son épilogue en mars.