Après 20 minutes de jeu au Centre Bell, où le Canadien était mené par un but contre les Rangers de New York, l’ambiance était lourde dans les studios du 98.5 Sports.
Le descripteur du Tricolore, Martin McGuire, a laissé exploser sa frustration en réaction à la sélection d’Alex Kovalev dans l’équipe d’étoiles du quart de siècle des Canadiens de Montréal.
«Pacioretty aurait dû être à la place de Kovalev au sein de l’équipe d’étoiles», a déclaré McGuire, le ton chargé d’émotion, visiblement agacé par la décision de la LNH.
Cela prouve encore une fois qu’on est allergique au talent à Montréal. Kovalev était tellement talentueux. C’était un privilège de l’avoir.
Le malaise était palpable sur le plateau, à tel point qu’il semblait que tout le monde voulait baisser les yeux pour éviter d’affronter la tension qui régnait.
Dany Dubé, son complice dans la description, a tenté de tempérer les propos, mais McGuire, de son côté, n’en a pas bougé.
Pour lui, la présence de Kovalev dans cette équipe est une gifle pour les joueurs les plus constants et les plus fiables de l’histoire récente du club.
Cette sélection a rouvert de vieilles blessures pour l’organisation, notamment pour Guy Carbonneau, qui avait un jour confié que la vérité finirait par éclater sur son congédiement.
Tout le monde savait qu’il faisait référence à Kovalev qui, selon plusieurs sources internes, avait manœuvré en coulisses pour saper l’autorité de l’entraîneur-chef.
Kovalev a cependant toujours défendu son point de vue :
«Quand il jouait, il était ce genre de joueur, un joueur défensif, donc je suppose qu’il voulait jouer contre des gars comme ça dans ces situations. » avait dit Kovalev à la place de Carbo.
Une déclaration qui en dit long sur la fracture entre les deux hommes, alors que Carbonneau privilégiait une approche défensive, au détriment de l’explosivité offensive du Russe.
Loin de faire l’unanimité, la sélection de Kovalev divise aussi bien les fans que les analystes. Si certains estiment qu’il incarnait l’enthousiasme et le talent pur, d’autres rappellent ses irrégularités et son attitude parfois problématique.
Après tout, Kovalev n’a dépassé la barre des 80 points qu’une seule fois à Montréal, laissant souvent les fans en redemander.
McGuire reste fidèle à ses positions :
Selon lui, Kovalev représentait du talent pur, mais ce club aurait besoin d’être reconnu pour son travail acharné et non pour sa nonchalance. »
Clairement, cette sélection d’Alex Kovalev dans l’équipe d’étoiles du quart de siècle du Canadien continuera d’alimenter les discussions bien après la fin du match contre les Rangers.
On ne comprendra jamais cet acharnement envers l’Artiste.
Si la sélection d’Alex Kovalev au sein de l’équipe d’étoiles du quart de siècle du Canadien de Montréal suscite encore aujourd’hui de vifs débats, une chose demeure indiscutable : il est le joueur le plus talentueux à avoir porté l’uniforme bleu-blanc-rouge au cours des 25 dernières années. .
-Ses détracteurs lui reprochent son incohérence et sa nonchalance, mais il est difficile d’ignorer l’impact qu’il a eu dans une des périodes les plus basses de l’histoire du CH.
Kovalev est arrivé à Montréal en 2004, dans un contexte loin d’être idéal. Les Canadiens de cette époque naviguaient dans un océan d’incertitude, cherchant à retrouver leur gloire d’antan au milieu de décisions de gestion douteuses et d’un manque flagrant de talent offensif.
L’équipe s’est appuyée avant tout sur ses gardiens pour cacher ses lacunes et sur des joueurs de soutien qui ont eu du mal à faire la différence en attaque.
Malgré cet environnement défavorable, Kovalev a réussi à enthousiasmer les partisans par sa simple présence sur la glace.
En 2007-08, il a connu une saison mémorable de 84 points, propulsant le Tricolore au sommet de l’Association Est, démontrant à quel point il pouvait être dominant quand tout fonctionnait autour de lui.
Cette brillante campagne reste cependant une exception dans une mer de saisons plus difficiles où le manque de profondeur offensive l’empêche d’exprimer pleinement son potentiel.
Personne ne peut remettre en question les compétences exceptionnelles de Kovalev. Son maniement de la rondelle était sans égal, sa vision du jeu incomparable et son tir du poignet dévastateur.
À plusieurs reprises, il a époustouflé le Centre Bell avec des performances individuelles époustouflantes, marquant des buts que peu de joueurs de sa génération auraient pu atteindre.
Son talent naturel lui a permis d’atteindre un niveau que peu de ses coéquipiers pouvaient égaler.
Il est facile de critiquer un joueur comme Kovalev en raison de son attitude méprisante, mais il ne faut pas oublier qu’il a joué dans une équipe qui avait du mal à lui fournir des partenaires d’élite.
Il était souvent le seul véritable facteur offensif de l’équipe, attirant toute l’attention des défenses adverses.
McGuire pense que Max Pacioretty aurait dû faire partie de la première équipe d’étoiles au lieu de Kovalev ?
Certes, l’Américain a été un buteur constant pendant plusieurs années, mais il n’a jamais possédé l’aura et l’impact du Russe au niveau du spectacle.
Pacioretty a marqué des buts, mais Kovalev a créé des moments magiques qui ont mis la foule sur pied.
Saku Koivu et Tomas Plekanec, qui font également partie de cette équipe d’étoiles, sont reconnus pour leur constance et leur leadership.
Mais en termes de talent pur, aucun des deux n’a jamais pu égaler Kovalev. Il est le seul de ce trio à avoir franchi la barre des 80 points, et ce dans des conditions loin d’être idéales.
La LNH avait donc raison de placer Kovalev sur cette équipe d’étoiles du quart de siècle du CH. Malgré les controverses entourant son passage à Montréal, il demeure l’un des rares joueurs à avoir véritablement électrisé les partisans et à leur avoir offert un spectacle digne des grandes stars de la ligue.
Il est peut-être arrivé à Montréal dans la trentaine et n’a peut-être pas toujours répondu aux attentes en matière de constance, mais personne ne peut nier qu’il était, de loin, le joueur le plus talentueux à avoir jamais porté le maillot des Canadiens au cours des 25 dernières années.