Une année compliquée. LE Isère real estate marketcomme celle de la quasi-totalité du territoire français, et souffrir en 2024tant d’un point de vue transactionnel que d’un point de vue locatif. C’est le constat qui ressort du bilan réalisé par l’antenne départementale de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), présenté vendredi 17 janvier par Stéphane Chaissé, président de la FNAIM 38.
« L’Isère est l’un des départements les plus touchés »
Alourdi par des taux d’intérêt toujours élevés, les ventes ont poursuivi leur mouvement de baisse. « L’Isère est l’un des départements les plus touchés » par ce phénomène, souligne Stéphane Chaissé, le les transactions ayant diminué de 16% entre 2023 et 2024 (sur douze mois, d’octobre à octobre), un peu plus que la moyenne régionale à -13,7%. Paradoxalement, ce sont les primo-accédants, dont l’âge moyen augmente, qui ont tiré le marché des transactions, souligne le président de la FNAIM 38.
Une baisse continue des taux de crédit
En baisse également depuis deux ou trois ans, corollaire de la hausse des taux, cependant, les prix des transactions semblent se stabiliser depuis février 2024. Dans les villes moyennes comme Grenoble, cette baisse a été plus élevée que sur le territoire national : – 4,9 % depuis deux ans, – 1,3 % entre 1est Janvier 2024 et 1est Janvier 2025. A Grenoble spécifiquement, cette baisse est de 2% sur la période.
Les taux de crédit ont néanmoins commencé à baisser, laissant espérer une reprise du marché en 2025. Selon la FNAIM, les taux des crédits sont passés de 4,21% en décembre 2023 à 3,37% en novembre 2024.
Encadrement des loyers, interdiction de louer DPE G : un marché locatif plein d’incertitudes
Toutes ces difficultés se sont répercutées sur le marché locatif, avec des pressions sur le marché des transactions poussant les loyers à la hausse, une tendance marquée notamment depuis le Covid. En Isère, les loyers ont augmenté de 4,7 % sur les cinq dernières années en moyenne, et de 1,6 % en un an. A Grenoble, cette moyenne s’élève à +8,9% sur cinq ans et +2,6%.
-Le le marché locatif risque d’être encore marqué par l’incertitudeau regard des différentes mesures mises en place à Grenoble, comme l’encadrement des loyers et permis de location récemment entrés en vigueur, et des mesures nationales comme l’interdiction de location et de renouvellement des baux des logements classés en DPE G. Selon les chiffres de la FNAIM, pas moins de 6% du parc immobilier grenoblois entrerait dans cette tranche de DPE.
Des mesures « punitives » et « étouffantes »
Ces mesures sont contestées par les responsables de la FNAIM 38, les jugeant « punitives » et « étouffantes » pour tous les propriétaires, même ceux qui respectent leurs obligations, et qui risquent de les dissuader de procéder à des rénovations énergétiques. « Pour quelques mauvais propriétaires et quelques propriétaires de taudis, on arrive à embêter tous les propriétaires », argumente Stéphane Chaissé, qui indique que La FNAIM a demandé une dispense de permis de louer auprès de la préfecture pour les biens sous mandat de gestion.
En 2025, l’horizon s’annonce encore très incertain pour le marché immobilier, encore sensible au contexte politique national. La FNAIM se montre cependant optimiste et prévoit une hausse de 6% du marché des transactions. (plus ou moins 825 000 transactions), et une stabilisation des prix de l’immobilier autour de + 1%.