Renforcement de la concertation entre la Guyane et le Suriname sur la gestion des rivières frontalières

Renforcement de la concertation entre la Guyane et le Suriname sur la gestion des rivières frontalières
Renforcement de la concertation entre la Guyane et le Suriname sur la gestion des rivières frontalières

Parvenir à une gestion concertée des fleuves Maroni et Oyapock, tel est l’objectif du projet « Bio-plateaux » qui regroupe le Suriname, la Guyane et l’Amapa. Après la conférence tenue à Paramaribo en novembre 2024, une autre rencontre a eu lieu le 19 janvier à Montsinéry-Tonnégrande avec Riad Nurmohamed, ministre des Travaux publics du Suriname.

Laurent Marot/ Frédéric Larzabal/Catherine Lama


Publié le 20 janvier 2025 à 10h53

Gérer les rivières frontalières de Guyane en renforçant la concertation avec les riverains : pour y parvenir, l’équipe du projet Bio-plateaux propose de créer un « Groupe de coopération territoriale », pour préfigurer un futur outil plus ambitieux.

A cet effet, une réunion a été organisée à la mairie de Montsinéry-Tonnégrande le 19 janvier, présidée par le maire, Patrick Lecante, également président de la Commission de l’eau et de la biodiversité.
Jean-Paul Fereira, premier vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), et l’ambassadeur de au Suriname, Nicolas de Lacoste étaient à ses côtés.

Pour Patrick Lecante ce regroupement semble une solution pertinente :

« Cela me semble être une bonne idée, une façon de construire pas à pas cet organisme de bassin transfrontalier car c’est ce que nous impose la directive-cadre européenne sur l’eau, qui est notre cadre législatif et réglementaire en Guyane. C’est un bon modèle, mettons-le en place avec nos partenaires surinamais et brésiliens.

Sans se prononcer sur la forme de l’outil, le représentant du Suriname, Riad Nurmohamed, Ministre des Travaux Publics du Suriname défend la pérennité de la gestion concertée du Maroni :

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« Puisque nous avons la forêt et l’eau en commun, il faut que ce projet continue, car il faut voir comment évoluent la rivière et les eaux, pour informer les habitants. »

Selon l’ambassadeur de France à Paramaribo, Paris soutient cette coopération, tout en appelant le Suriname à ratifier l’accord frontalier :

« Malheureusement, le Suriname n’a toujours pas reconnu la frontière entre la France et le Suriname. Un document qui a été signé le 15 mars 2021. De nombreuses étapes restent encore à franchir. Tout ce qui concerne les frontières est encore très sensible. Ce regroupement est donc une excellente idée. Il faudra regarder en détail ce que cela implique.

L’équipe du projet propose à terme un outil de coopération, notamment pour produire et partager des données sur la qualité de l’eau, les déchets et la pollution, tout en laissant de côté les questions régaliennes, comme les pouvoirs de police. Reste aussi à se mettre d’accord sur les moyens à mettre en place, rappelle le 1er vice-président de la CTG, Jean-Paul Fereira :

“Dans tous les cas, nous devrons nous concentrer du côté surinamien ainsi que du côté français et plus tard du côté de l’Amapa sur les ressources dédiées à ce projet Bio-plateaux et dans sa phase de mise en œuvre effective dans les prochains mois.”
Pour Jean-Paul Fereira, il serait opportun de signer l’accord pour créer cette structure lors de la COP 30 à Belém en novembre prochain.

France
Santé

 
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