il est maintenant temps de commencer

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Pour prévenir et limiter la dépendance aux analgésiques opioïdes, qui entraîne fréquemment un risque de symptômes de sevrage en cas d’arrêt brutal ou trop rapide de la prise, l’assurance maladie et les syndicats de pharmaciens se sont accordés pour inclure l’accompagnement des patients. sous traitement antalgique de niveau II dans l’avenant n°1 à la convention pharmaceutique, finalement signé le 10 juin par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de (FSPF) seule. Cette nouvelle mission peut être proposée dans toutes les pharmacies depuis le 8 janvier.

L’accompagnement se présente sous la forme d’un court entretien (5 minutes) réalisé lors du premier renouvellement de tramadol, d’opium en poudre, de codéine ou de dihydrocodéine. La nalbuphine est également mentionnée.

Pourquoi au premier renouvellement ? “L’objectif étant de mesurer le degré de dépendance de la patiente, il faut alors que cet entretien ne soit pas réalisé lors du premier accouchement mais dès le deuxième accouchement”, justifie une assurance maladie. Les patients sous opioïdes analgésiques de stade II âgés de plus de 18 ans et ayant reçu le premier accouchement au cours des douze mois précédents sont éligibles. Selon les autorités sanitaires, 5% des 5,8 millions de patients sont concernés.

Le questionnaire POMI au centre de l’entretien

L’entretien est mené par un pharmacien qui, selon l’amendement conventionnel, doit disposer d’un espace confidentiel. Mais pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), l’entretien ne se déroule pas forcément dans cet espace. « Pour moi, l’entretien peut se faire au comptoir. Il s’agit d’un entretien court, comme celui des femmes enceintes. Mais dans certains cas, il sera sans doute préférable de la mener dans l’espace de confidentialité. estime Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Pas de formation particulière non plus. « Le pharmacien doit s’assurer que ses connaissances sur ce sujet sont à jour afin de répondre au mieux aux besoins de ces patients. » ne nécessite que l’amendement conventionnel.

En pratique, lors de l’entretien, il convient de :

– Rappeler les risques liés aux médicaments opioïdes, notamment en cas d’usage prolongé : mésusage et/ou risque d’addiction avec impossibilité d’arrêter la consommation, accompagné d’un besoin impérieux de consommer la substance. Par ailleurs, les opioïdes sont à l’origine d’autres effets indésirables : troubles digestifs (constipation atténuée par des mesures diététiques saines associées à un traitement laxatif souvent nécessaire en cas de traitement chronique ; nausées, notamment en début de traitement, limitées par un antiémétique), urinaires. rétention, prurit, tremblements, clonie, confusion, altération de la vigilance (attention au volant), troubles dyspeptiques, risque de convulsions et de dépression respiratoire pouvant compromettre le pronostic vital ;

– Rappeler les règles de bon usage : respecter la prescription (doses, espacement entre les prises, voie d’administration, durée du traitement) et prendre la dose minimale efficace ; ne pas conserver dans votre armoire à pharmacie et rapporter les doses non utilisées à la pharmacie ; ne pas recommander un traitement à une autre personne, etc. ;

– Prévenir certaines associations médicamenteuses : tramadol et triptans ou antidépresseurs comme les ISRS et les SNRI (effet sérotoninergique accru) ; opioïdes et alcool (augmente le risque de coma et de dépression respiratoire) ; prise supplémentaire de paracétamol avec des associations opioïdes/paracétamol pouvant entraîner une toxicité hépatique ; dans un contexte de dépendance à la codéine, l’association codéine/ibuprofène peut provoquer des atteintes rénales, gastro-intestinales et métaboliques graves, parfois mortelles, etc.

L’objectif principal de l’entretien est de remplir le questionnaire POMI (Indice d’abus d’opioïdes sur ordonnance, voir encadré) visant à évaluer le risque de dépendance. Une réponse positive à au moins deux questions suggère un risque actuel d’abus. Pour réaliser l’entretien, le pharmacien doit utiliser le matériel élaboré par l’assurance maladie : une fiche d’entretien, à compléter, et une fiche mémo sont mises à disposition sur ameli.fr.

Traçabilité et actions

La fiche d’entretien complétée par le pharmacien doit être archivée dans le dossier médical partagé (DMP) du patient et transmise au médecin traitant par messagerie sécurisée de santé (MSS). « Je conseille vivement aux pharmaciens de mettre en place la procédure de validation avec la carte CPS pour interroger amelipro car, en vous connectant de manière sécurisée, vous avez accès au nom du médecin traitant » suggère Philippe Besset, président de la FSPF. Le pharmacien conserve une copie de la fiche d’entretien sous format électronique qu’il met à disposition du service de contrôle médical de l’assurance maladie. La suite des événements dépend du résultat du questionnaire POMI.

Si le pharmacien soupçonne un surdosage (questionnaire POMI ≥ 2), il alerte le prescripteur et le médecin traitant. via MSS, sauf objection du patient. « Une attention particulière sera portée si le patient a plusieurs prescripteurs différents pour ces traitements antalgiques. » ajoute l’amendement conventionnel. “Si le traitement est poursuivi pendant plusieurs mois, le pharmacien devra redoubler de vigilance lors des accouchements ultérieurs, notamment en fonction de ses conclusions à l’issue de l’entretien”, explique également l’assurance maladie. « La transition vers la dépendance se produit très rapidement. Globalement, c’est dès le premier mois que tout se décide. Mais pour les traitements chroniques, s’il n’est pas forcément nécessaire de procéder à un entretien à chaque renouvellement, il faudra rappeler au patient les dangers de la dépendance.explains Pierre-Olivier Variot.

Un code loi « EPA » à 5 euros

Pour tous ces travaux le pharmacien facture lors du premier renouvellement de traitement, la loi code « EPA » au tarif de 5 euros TTC, majoré d’un coefficient de 1,05 dans les départements et collectivités d’outre-mer. Sur la facture, le pharmacien inscrit son numéro d’identification en zone prescripteur et en zone exécutant, ainsi que la date de réalisation de l’entretien comme date d’exécution. L’entretien est pris en charge à 70% par l’assurance maladie, voire à 100% selon la situation du patient. Attention, le code acte doit être facturé seul, « c’est à dire indépendamment de toute autre facturation (médicaments, LPP…) »insiste l’assurance maladie. Un seul entretien est réalisé par patient sur une période de 12 mois.

Mais la lutte contre la dépendance aux opioïdes ne s’arrête pas là. Outre ces entretiens spécifiques et l’obligation d’une prescription sécurisée du tramadol et de la codéine à partir du 1er mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) travaille actuellement à la mise en place de pictogrammes et/ou d’informations particulières à indiquer. placés sur des boîtes de médicaments opioïdes.

The POMI questionnaire

Adaptée à la France, l’échelle POMI (Indice d’abus d’opioïdes sur ordonnance) est un outil simple de détection d’un trouble lié à l’usage des opioïdes, validé par la Haute autorité de santé (HAS). Il comprend 5 questions auxquelles le patient répond par oui ou par non :

– Avez-vous déjà pris ce(s) médicament(s) contre la douleur en plus grande quantité, c’est-à-dire une quantité supérieure à celle qui vous a été prescrite ?

– Avez-vous déjà pris ce(s) analgésique(s) plus souvent que prévu sur votre ordonnance, c’est-à-dire pour réduire le délai entre deux prises ?

– Avez-vous déjà eu besoin de renouveler votre ordonnance pour ce(s) analgésique(s) plus tôt que prévu ?

– Un médecin vous a-t-il déjà dit que vous preniez trop de ce(s) analgésique(s) ?

– Avez-vous déjà ressenti un effet planant ou stimulant après avoir pris ce(s) analgésique(s) ?

Deux réponses positives ou plus suggèrent un risque actuel de mauvaise utilisation. Le médecin traitant et le prescripteur doivent être alertés.

Surdose d’opioïdes et bénéfice de la naloxone

Les patients traités par des analgésiques opioïdes présentent un risque de surdosage, notamment lors de l’initiation, ou en cas de mésusage du traitement ou de dépendance.

Les signes d’une surdose d’opioïdes sont une combinaison de symptômes comprenant un myosis, une perte de conscience et une dépression respiratoire pouvant entraîner un arrêt respiratoire et la mort.

La première chose à faire est d’appeler rapidement le SAMU via le 15 après avoir protégé la personne. Pour éviter la mort en attendant l’arrivée des secours, il faut administrer une première dose de naloxone, un antidote aux opioïdes. Un kit prêt à l’emploi (Prenoxad, Nyxoid) est disponible en pharmacie. Une deuxième dose de naloxone doit être administrée 2 à 3 minutes plus tard s’il n’y a pas d’amélioration, ou pour prolonger l’effet antidote de la naloxone si les secours ne sont pas arrivés.

 
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