André Tourigny pourrait bien vivre ses derniers instants à la tête du Utah HC.
Après une mi-saison marquée par de grandes attentes et des résultats décevants, l’entraîneur principal est sur la sellette.
Le propriétaire de l’équipe, Ryan Smith, a déclaré plus tôt cette année qu’il croyait fermement que son club se qualifierait pour les séries éliminatoires, surtout après l’acquisition spectaculaire de Mikhaïl Sergachev.
Cependant, la réalité sur la glace est bien différente : Utah stagne, incapable de se hisser parmi l’élite de la LNH.
Le pire pour Tourigny est sans doute la comparaison avec les Canadiens de Montréal. Il y a moins d’un an, il déclarait que la reconstruction du CH s’étendrait sur 6 à 8 ans, une prédiction qui semble aujourd’hui complètement erronée.
Sous la direction de Kent Hughes et Jeff Gorton, le Canadien a non seulement accéléré son processus, mais semble désormais en mesure de rivaliser dans un avenir proche.
Pendant ce temps, l’Utah HC, bien que doté de ressources financières nettement plus importantes, continue d’afficher de mauvais résultats.
« Nous avons les outils, mais il nous manque la mise en œuvre » Tourigny a récemment déclaré, en conférence de presse, une phrase qui résonne comme un aveu d’impuissance.
Les supporters commencent à perdre patience et les appels au changement derrière les bancs se multiplient.
Le pari de constituer une équipe compétitive autour de Sergachev, soutenu par des vétérans comme Ian Cole et John Marino, ne porte pas ses fruits.
La ligne bleue, bien que présentée comme un point fort, s’effondre trop souvent sous la pression adverse. L’offensive est anémique et les joueurs clés ont du mal à trouver leur rythme.
Ryan Smith, ambitieux propriétaire du Utah HC, ne cache plus sa déception.
“Nous avons investi dans cette équipe pour gagner maintenant, pas dans cinq ans”se serait-il confié à des proches, selon des sources anonymes.
Une déclaration qui laisse peu de place à l’interprétation quant à l’avenir de Tourigny.
Les Canadiens de Montréal offrent un contraste cruel.
Alors que Tourigny prévoyait une longue traversée du désert pour le CH, la direction montréalaise a habilement utilisé ses atouts pour accélérer sa progression.
Le Canadien est tellement en feu que l’équipe a contribué à jeter les bases d’un retour rapide en séries éliminatoires.
Tourigny, de son côté, semble coincé dans une stratégie qui ne fonctionne pas. Le coach, qui avait autrefois la réputation d’être un bâtisseur patient et méthodique, doit désormais composer avec un groupe qui manque d’identité et de cohérence.
À l’approche de l’été, il est difficile d’imaginer un scénario où Tourigny conserverait son emploi. Les propriétaires, impatients, ne tolèrent plus les excuses.
Imaginez à quel point la vengeance de Martin St-Louis est cinglante.
Depuis son arrivée à la tête du Canadien de Montréal en février 2022, Martin St-Louis doit composer avec les critiques répétées et souvent condescendantes de la part d’André Tourigny.
Celui surnommé « L’Ours » n’a jamais caché son scepticisme face à l’embauche de St-Louis, qu’il considérait comme inexpérimenté pour diriger une équipe de la LNH.
Mais aujourd’hui, alors que le CH semble franchir un cap majeur dans sa reconstruction, le silence de St-Louis face à ces attentats est plus éloquent que n’importe quelle réponse.
Lors de la nomination de Martin St-Louis, Tourigny se montre impitoyable :
« La responsabilité d’un coach n’est pas de savoir, mais plutôt de faire appliquer aux autres. Un joueur sait quoi faire. Cependant, un coach doit transmettre le savoir… »
Cette déclaration, teintée d’un mépris à peine voilé, résume bien l’opinion de Tourigny : selon lui, St-Louis n’avait pas les qualités nécessaires pour réussir.
Tourigny était également déçu que le Canadien n’ait pas fait appel à un entraîneur d’expérience comme Benoît Groulx, qu’il considérait comme le choix logique pour relancer l’équipe.
« Le meilleur entraîneur contre lequel j’ai entraîné de toute ma vie est Ben Groulx. Je ne comprends pas pourquoi le CH ne lui a pas donné sa chance.» a-t-il insisté, reprochant implicitement à la direction du CH d’avoir pris un risque sur un entraîneur venu directement des Bantam.
« Martin St-Louis a entraîné à un bas niveau. C’est sa base. Il devra apprendre.
Disons simplement que ses propos ont mal vieilli.
Ses prédictions pessimistes quant à la reconstruction du Canadien, affirmant que cela prendrait au moins six à huit ans, voire pire.
Non seulement Martin St-Louis remportera le trophée Jack Adams selon nous, mais André Tourigny a de bonnes chances de repartir dans l’Utah cet été.
Aujourd’hui, la reconstruction du CH est pratiquement achevée, tandis que Tourigny s’effondre sous nos yeux.
La comparaison est cruelle : d’un côté, un entraîneur novice qui a su transformer son équipe en une équipe compétitive en quelques saisons seulement ; de l’autre, un entraîneur plus expérimenté qui n’a pas su profiter des énormes ressources financières de l’Utah HC.
Face aux critiques incessantes de Tourigny, Martin St-Louis choisit une approche intelligente : l’ignorance.
St-Louis n’a jamais répondu publiquement aux attaques de Tourigny, préférant se concentrer sur son œuvre. Cette attitude a porté ses fruits.
Tandis que Tourigny multipliait les apparitions sur les plateformes médiatiques – du 98,5 FM à BPM Sports, en passant par RDS et TVA Sports – pour donner des « leçons de vie », St-Louis bâtissait discrètement une équipe compétitive, renforçant la confiance de ses joueurs et de sa direction.
La meilleure réponse de Saint-Louis réside dans ses résultats. Le CH est sur une trajectoire ascendante, et les critiques de Tourigny, autrefois prises au sérieux, semblent désormais déconnectées de la réalité.
Le chemin inverse entre les deux entraîneurs saute désormais aux yeux. Alors que Tourigny s’enfonce dans un cycle d’échecs, St-Louis prouve que le talent, le courage et l’écoute de ses joueurs peuvent compenser un manque d’expérience traditionnelle.
L’entraîneur canadien a démontré qu’il pouvait non seulement transmettre ses connaissances, mais aussi inspirer et motiver son équipe à atteindre de nouveaux sommets.
Pour André Tourigny, il semble trop tard pour ravaler ses critiques. La revanche de St-Louis est brillante et elle se joue là où elle compte : sur la glace, là où le succès ne réside pas.
Si l’équipe continue de glisser, il semble presque inévitable que Ryan Smith fasse un changement derrière le banc.
Pour Tourigny, le rêve de mener une franchise prometteuse vers de nouveaux sommets s’est transformé en cauchemar.
Et tandis que les Canadiens de Montréal poursuivent leur ascension, l’entraîneur québécois voit son avenir devenir de plus en plus sombre.
L’été 2025 pourrait marquer la fin d’une aventure décevante pour André Tourigny, qui paiera le prix fort pour des promesses non tenues.
Et ses déclarations incendiaires…