« Dans 50 ans, on s’en souviendra encore »

« Dans 50 ans, on s’en souviendra encore »
« Dans 50 ans, on s’en souviendra encore »

Le stade Pierre-Rajon n’oubliera pas de sitôt cette soirée. La petite enceinte de 6 400 places, qui avait déjà vibré au plus haut niveau pour le rugby et son CSBJ, a vu son histoire s’écrire autrement, sous les projecteurs du football. Le FC Bourgoin-Jallieu n’a jamais atteint un tel niveau : qualification pour les huitièmes de finale de Coupe de .

Face à l’Olympique Lyonnais, club phare de la région et partenaire du FC Bourgoin-Jallieu, les joueurs de Freddy Morel ont provoqué un véritable séisme que personne n’oubliera. En devenant le premier club de cinquième division à éliminer l’OL dans cette compétition, le FCBJ écrit un moment d’histoire.

“Quand on joue en n°3, on n’imagine pas arrêter un jour un penalty d’un champion du monde.”

“C’est une soirée qu’on n’oubliera jamais”, savoure Ronan Jay, le gardien berjallien, attendu ce jeudi à 8h30 en cours à l’INSEEC, école de commerce de Lyon. Dans 50 ans, nous nous en souviendrons encore. C’est gravé à vie. » Une déclaration qui prend encore plus de sens pour l’un des héros de la soirée.

Le gardien a repoussé les deux premiers tirs au but lyonnais, pas moins que ceux d’Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso. « C’est un peu comme un rêve, confie-t-il. Quand on évolue en n°3, on n’imagine pas arrêter un jour un penalty d’un champion du monde et encore moins un autre d’un des meilleurs buteurs de l’histoire de la Ligue 1. »

Mais ce n’était pas que de la chance : « J’avais préparé cela avec le staff. Je savais où j’allais plonger. Le but était de brouiller les traces, de s’agiter pour les perturber. Ensuite, il nous fallait aussi un peu de réussite, pour qu’ils ne mettent pas leurs tirs dans la lucarne. Et surtout, derrière, mes coéquipiers devaient assurer nos tirs au but. »

« L’OL est mon club préféré, celui que je supporte depuis que je suis petit »

Ils l’ont tous fait, sauf l’autre héros de la soirée, Mehdi Moujetzky, auteur d’un doublé mais « coupable » d’une Panenka manquée dans la série des penaltys : « Je savais que Perri était grand et prenait beaucoup de place, je voulais je l’ai mis au milieu mais je l’ai un peu décalé et il a pu toucher le ballon avec sa main. » Une anecdote qui n’efface en rien le redoutable sosie de ce natif de Lyon : « L’OL est le club de mon cœur, celui que je supporte depuis que je suis petit. Je n’aurais jamais imaginé marquer deux buts ce soir. Je ne m’en suis pas encore rendu compte. Peut-être que ce sera un peu plus clair ce soir dans mon lit. »

Pour sa famille, cette réalisation a encore plus de sens. « Mon père a joué avec Vaulx-en-Velin en huitièmes de finale contre le grand Nantes (0-2 en 1994). Il m’a dit de jouer sans pression. Eh bien, il avait perdu. Au moins j’ai gagné ! « . Sur BFM Lyon, le président berjallien Djemal Kolver s’est bien amusé à résumer la recette de l’exploit : « Dans le vestiaire, je leur ai dit qu’on était, président, entraîneur, joueurs, égaux aux Lyonnais (sic). Cela a payé et j’en suis fier.

 
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