après son arrêt cardiorespiratoire, Antonin, 15 ans, retrouve son équipe de

après son arrêt cardiorespiratoire, Antonin, 15 ans, retrouve son équipe de
après son arrêt cardiorespiratoire, Antonin, 15 ans, retrouve son équipe de rugby

Samedi 11 janvier 2025, avant le début des matchs entre les Cadets et Juniors de l’ACLR-LORC (Association Côte Landes – Landes Océan Rugby club) et ceux du rassemblement Aire-Grenade, sur le terrain des Castets, le jeune Antonin a reçu du Dacquois Raphaël Laboille un maillot dédicacé par les joueurs de l’équipe 1 de l’US Dax.

Avant de jouer dans la meilleure équipe landaise du moment, le pilier a été formé jusqu’en Espoir à l’ACLR. « Je suis resté très proche de mon club formateur où je viens régulièrement voir jouer mon frère, Émile. Alors ce qui est arrivé à Antonin m’a particulièrement frappé. Avec notre capitaine, Jean-Baptiste Barrère, nous avons voulu lui témoigner notre solidarité. » Une solidarité qui ne cesse de couler de toutes parts du monde du rugby depuis ce samedi 16 novembre 2024.

Ce jour-là, alors que les joueurs se saluaient après le coup de sifflet final d’un match des cadets de deuxième année à Linxe, Antonin, 15 ans, s’est effondré sur le terrain. « À l’époque, personne ne comprenait ce qui se passait », se souvient avec émotion la mère du jeune homme. J’ai été écarté, mais j’ai vu qu’on commençait un massage cardiaque. Je m’isole alors dans ma bulle et je prie, supplie : “Sois fort, Antonin, reviens !”

Coralie et Xavier, infirmière et pompier volontaire présents dans le public, ont immédiatement mis en place les premiers secours, et heureusement, le stade Philippe-Boulart était équipé d’un défibrillateur. Au quatrième choc, ses anges gardiens rattrapèrent Antonin.

« Mort subite et inexpliquée »

Héliporté à l’hôpital de Bayonne, il a été plongé dans le coma pendant trois jours, ce qui a permis de le stabiliser. Il a ensuite été transféré à l’hôpital cardiologique du Haut-Lévêque (33) pour près de trois longues semaines d’examens pendant lesquels ses parents ne pensaient qu’à une chose : « Ils vont le réparer. » Antonin, de son côté, ne pensait qu’à sortir. C’était ennuyeux de faire tous ces examens et de ne jamais rien trouver. »


Antonin, avec sa mère et pilier Raphaël Laboille.

Isabelle Louvier / SO

Les différents examens, même les derniers qui ont eu lieu juste avant les vacances, n’ont rien révélé sur l’origine de cet arrêt cardiorespiratoire, qualifié de « mort subite et inexpliquée ». Les investigations génétiques sont toujours en cours et Antonin a accepté de rejoindre un programme de recherche. Aujourd’hui, il prend des bêtabloquants et s’est fait implanter un défibrillateur qui redémarrera son cœur en cas de nouvelle défaillance.

«Je vais à nouveau bien. Lors du dernier test d’effort, le médecin m’a modéré : “Tu pédales trop vite !”

«Je vais à nouveau bien. Lors de la dernière épreuve d’effort, le médecin m’a modéré : “Tu pédales trop vite !” Mais j’ai dû arrêter ce sport, et si je peux le reprendre plus tard, ce sera comme activité de loisir, mais pas de sport de combat ni de compétition. J’aurais aimé pouvoir continuer à jouer au rugby. » Pour le moment, il n’est pas non plus autorisé à conduire sa moto. « J’ai l’impression qu’avant, mais dans ma vie antérieure, je n’avais que le droit de retourner au lycée », raconte le jeune homme.

C’est malgré tout positif, avec la force de la résilience des enfants et le sérieux de l’adolescent que les événements ont fait mûrir avant l’heure. « La vie a un autre sens. Antonin est heureux, en bonne santé, et nous ne pouvons nous apitoyer sur notre sort, même si l’anxiété est installée au plus profond de nous. Il faut avancer et vivre ! Nous avons vécu un miracle», souffle sa mère.

L’importance de la prévention

Comme l’a souligné le président du rassemblement ACLR-LORC William Beylac, ce miracle a été rendu possible « par la présence au sein du stade du défibrillateur installé par la municipalité et bien sûr des personnes qui l’ont utilisé. »

Il salue la mise en place par les centres hospitaliers de Dax et de Mont-de-Marsan d’une unité psychologique qui s’est déplacée à Linxe pour aider les coéquipiers, les familles et les managers à surmonter ces moments très difficiles. « Pour chacun, la question récurrente était et reste : que se serait-il passé s’il n’y avait pas eu de défibrillateur sur place, ou s’il n’avait pas été en état de marche ? Aussi, à titre préventif, notre club a contacté toutes les communes pour s’assurer que leurs stades soient bien équipés, et que leur entretien annuel soit bien effectué. »

Désormais, le club du Marensin bénéficie également d’un défibrillateur mobile proposé par l’association Au Cœur des Twins, qui accompagne les joueurs dans tous leurs déplacements. Le président Beylac a également précisé l’importance de télécharger gratuitement l’application Staying Alive, qui permet de localiser les défibrillateurs accessibles au public à proximité.

« Nous savons que cela existe. Nous savons désormais que cela peut arriver à n’importe qui. Autant être prévenu, car quel plaisir de retrouver Antonin parmi nous au stade ! », assure William Beylac.

 
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