Pourquoi s’entêter à viser l’essai plutôt que de marquer trois points à la première occasion ou du moins rapidement comme ce fut le cas plusieurs fois dimanche soir au terme d’un match contre Clermont perdu d’un petit point par le RC Vannes ? Au micro de Canal+, Sébastien Chabal n’a pas non plus compris “cette stratégie ou cet extrémisme de vouloir aller en touche ou de jouer à la main alors qu’il y a des points potentiellement faciles à prendre”.
Pour moi, c’est le reflet des gens qui regardent le match en faisant des allers-retours à la buvette pour prendre une bière.
Une question de statistiques
Lors de la conférence de presse d’après-match, la réponse de Jean-Noël Spitzer éclate : « On vient d’en parler dans le vestiaire du staff. Pour moi, c’est le reflet des gens qui regardent le match en faisant des allers-retours à la buvette pour prendre une bière. Sur quoi avons-nous pris deux essais ? Le rugby doit être regardé de manière assez systémique. Nous étions à 7-3. On a choisi de prendre les points pour passer à 10-3. Derrière, on n’a jamais mis la main sur le ballon dans le camp adverse. Et on a fini par encaisser un essai. En seconde période, après une succession de penaltys, nous avons fini par prendre les points. On passe au 16-13. Et les temps de jeu suivants, on n’a jamais mis la main sur le ballon dans le camp adverse, finissant par encaisser un essai. Statistiquement, nous sommes confrontés à ce problème.
« Garder l’adversaire dans son camp, sous pression »
Et l’entraîneur de Vannes d’ajouter : « Cela dépend des équipes. Quand tu es plus fort, plus expérimenté, quand ton ouvreur a 60 m de jeu au pied, etc., OK, mais quand tes arguments tentent de générer des turnovers, des récupérations de ballons dans des situations brouillonnes, il faut garder l’adversaire dans son camp, sous pression. . »
Il a été rejoint par son ailier, auteur du seul essai vannetais dimanche, Romaric Camou : « Si la touche est bien exécutée, bien jouée, c’est la bonne option. Si on marque trois points, ils reviennent dans notre camp. Nous ne saurons jamais quel a été le bon choix, mais je reste convaincu que si nous exécutons bien les choses, nous devrions marquer. Nous devons aller de l’avant et gagner ce match. » Visiblement, le RC Vannes ne semble pas décidé à changer de logiciel !
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