Quel que soit le résultat du dernier match de la saison des Jets contre les Dolphins, il semble que le quart-arrière polarisant Aaron Rodgers ait peut-être atteint la fin de son parcours dans la NFL.
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Plusieurs heures avant la réunion, l’informateur du NFL Network, Ian Rapoport, a mentionné que « des gens proches de lui que je connais bien se préparent comme si c’était la fin ».
Rapoport est crédible et ne jette généralement rien au vent. Il faut s’attendre à ce que Rodgers le ridiculise lors de sa prochaine visite au Spectacle de Pat McAfeeoù il répète souvent que même les informateurs les plus connectés n’ont pas accès à son entourage.
Il ne faut pas conclure que Rodgers a disputé son dernier match en carrière contre les Dolphins, mais certains signes peuvent effectivement suggérer que sa carrière est terminée.
Cette semaine, il s’est montré particulièrement introspectif lors de sa conférence de presse avec les médias new-yorkais. Il a pris le temps de remercier tous ceux qui ont eu une influence positive sur lui, y compris son entraîneur au secondaire.
Lors du dernier entraînement de son équipe, il a échangé son maillot orné du numéro 8 avec le 56 du secondeur Quincy Williams. Et rien de mieux pour boucler la boucle que sa 500e passe de touchdown en carrière obtenue face aux Dolphins, lui qui est devenu seulement le cinquième quarterback à réaliser cet exploit.
Rodgers n’a jamais changé son discours. Il a réitéré cette semaine qu’il prendrait une décision sur son avenir avant l’ouverture du marché des agents libres en mars. Qu’il avait d’abord besoin d’une « pause mentale ». Il répète que lui-même ne sait pas ce qui se passera ensuite.
Une mauvaise note finale
Si Rodgers décide vraiment que le football suffit et qu’il part quelque part pour s’approvisionner en Ayahuasca, tant mieux pour lui.
Il n’en reste pas moins qu’il ne peut pas prendre sa retraite par simple choix. Statistiquement, certains diraient qu’il n’a pas fait une si mauvaise saison. En fait, il semble n’être que l’ombre de lui-même.
S’il faut saluer son admirable détermination à se remettre à 41 ans d’une délicate rupture du tendon d’Achille, il n’est toujours plus le même joueur depuis son retour.
Sa mobilité n’est décidément plus la même et il lui est de plus en plus difficile d’échapper à la pression. À quatre reprises cette saison, il a raté son tir alors que le match était en main sur une dernière possession.
Rodgers a dû transformer les Jets. Cependant, ils sont pires que la saison dernière, où il s’était blessé après quatre courts matchs.
À moins d’un revirement inattendu, les Jets ne voudront plus de lui et repartiront à zéro. Qu’en est-il des autres équipes, s’il voulait vraiment jouer une autre saison ? Pas sûr que le rendement proposé cette année inspire confiance.
Une superbe carrière
Là où il faut toutefois faire attention, c’est quand certains vont jusqu’à dire que son passage avec les Jets aura terni son héritage. C’est absurde !
Tout le monde a le droit d’aimer Rodgers ou de remettre en question ses opinions. Ces dernières années, il a souvent semblé arrogant et sur le terrain, son langage non verbal envers ses coéquipiers n’est pas très inspirant.
En fin de compte, cependant, Rodgers aura eu une formidable carrière. Ses détracteurs diront qu’un passeur aussi talentueux devrait se pavaner avec plus qu’un championnat du Super Bowl, mais plusieurs autres grands quarterbacks n’en ont aucun.
Rodgers a le meilleur ratio touché-interception de tous les temps. Nous parlons de quatre pour un, du jamais vu auparavant !
Rodgers possède également quatre titres de joueur le plus utile en saison régulière et un au Super Bowl.
Il aurait mieux valu, dans le meilleur des mondes, que sa carrière se termine au sommet de son art à Green Bay, plutôt que dans le fiasco monumental de cette saison à New York. Que les gens l’aiment ou non, il méritait toujours pleinement le droit d’essayer de prolonger sa carrière ailleurs.
Ce malheureux gâchis avec les Jets ne définit clairement pas sa carrière, qui se terminera comme il se doit au Temple de la renommée dans cinq ans. A condition bien sûr qu’il trouve la sagesse de raccrocher ses épaulettes maintenant plutôt que d’étirer davantage la sauce.