Les grottes sportives, que les anglophones appellent affectueusement « man caves », sont de plus en plus populaires. Les amateurs de sport sont prêts à tout pour faire de leur sous-sol une salle d’anthologie où ils pourront se rassembler pour montrer leur amour envers leur équipe favorite, quelle que soit la discipline.
Le Journal J’ai parcouru quelques villes de la province, à la recherche de trésors cachés et découvert de véritables joyaux que vous aurez plaisir à découvrir.
En descendant les escaliers menant au sous-sol, l’invité et le photographe ne savent déjà plus où donner de la tête. La table est mise tandis que le célèbre gardien Patrick Roy est à l’honneur.
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Photo Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Si l’immense cave aux couleurs du Canadien de Montréal est hallucinante, c’est peut-être en ouvrant un tout petit tiroir que Sunil Peetush, dit Sunny, nous laisse deviner à quel point son amour pour Roy va dans les excès.
La simple vue d’une carte de la marque Roy O-Pee-Chee, lorsqu’il était recrue pour le CH, suffirait à faire monter les palpitations cardiaques de plusieurs amateurs de hockey. Cependant, Peetush en possède une centaine, dont plusieurs sont en excellent état.
Photo Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
« Je collectionne toujours les cartes de Patrick », dit-il en souriant, expliquant que les soirées sont rares où il ne prend pas quelques minutes pour vérifier si une nouvelle est apparue sur un site de revente.
Photo précieuse
La folie qui entoure cette carte de recrue de Patrick Roy est le symbole parfait pour illustrer les débuts de l’impressionnante collection d’objets à l’effigie du Canadien de Peetush. Dans un coin du salon, l’animateur présente aussitôt une photo encadrée où, lorsqu’il était adolescent, on le voit en compagnie de son idole.
«Cette photo a une grande valeur sentimentale», dit-il, expliquant que Roy faisait alors l’objet d’une promotion pour des cartes de hockey Pro Set dans un Zellers de Pointe-Claire. Ce matin-là, je suis arrivé le premier au magasin, bien avant l’ouverture.
Photo Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
C’était en 1993, peu avant la dernière victoire du Canadien en Coupe Stanley. Il a également fallu moins de trois ans avant que le Tricolore échange Roy à l’Avalanche du Colorado en décembre 1995.
« Tout le monde a des périodes sombres dans sa vie, des événements qui affectent le reste de son existence et, pour moi, il y a la mort de mon père et, puis, c’est l’échange de Patrick, certainement, mentionne Peetush. J’étais encore jeune et j’ai réalisé que le hockey n’est pas seulement un sport, mais aussi une entreprise. Cela m’a marqué pour le reste de ma vie.
Suivez Roy au Colorado
Malgré sa passion initiale pour Roy et le Canadien, le fan a également suivi attentivement les actions de son gardien préféré dans l’uniforme de l’Avalanche.
«Je n’ai jamais lâché le Canadien, mais je n’ai jamais cessé de suivre Patrick lorsqu’il poursuivait sa carrière au Colorado», raconte Peetush. C’était aussi agréable de soutenir le Canadien à la fois, d’un côté, et Patrick avec l’Avalanche, de l’autre côté. Il a eu tellement de succès là-bas, c’était incroyable ! J’ai partagé la joie liée à ses réussites aussi parce que j’ai grandi avec lui.
Photo Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Au-delà des cartes de Roy, le partisan a acquis, au fil des années, de nombreuses pièces d’équipement ayant appartenu à Casseau. Leggings, mitaines, bloqueurs et bâtons. Dans une pièce adjacente à son sous-sol des Canadiens, il possède également un ensemble complet Roy aux couleurs de l’Avalanche.
« J’ai obtenu ce kit grâce à Bob Hartley », explique-t-il.
Paix avec Tremblay
Avec le recul, Peetush a gagné en maturité et reconnaît que l’échange de Roy par le directeur général Réjean Houle était une faute partagée.
«Patrick avait trop chaud et le Canadien ne savait pas comment gérer l’événement», estime-t-il.
Tout comme le gardien, Peetush a également fait la paix avec l’ancien joueur canadien Mario Tremblay, qui était évidemment l’entraîneur-chef de l’équipe au moment de la fameuse transaction. Il a même déjà accueilli le « bleuet bionique » chez lui.
«Pour moi, à cause de mon amour pour Roy, c’est absolument incroyable d’avoir eu Mario Tremblay dans mon sous-sol», confie le fan.
Il en profite même pour faire autographier à Tremblay des photos rappelant les tristes événements de décembre 1995.
Prix dans les toilettes !
S’il vénère vraiment Roy, Peetush admet qu’il n’a jamais pu autant aimer un autre gardien canadien. Même Carey Price n’a jamais réussi à le séduire complètement. D’ailleurs, s’il possède chez lui quelques objets précieux de Price, dont quelques masques, la majorité se retrouvent étrangement dans la salle de bain du sous-sol, pour des raisons évidentes.
“Je n’ai jamais vraiment aimé Price, c’est un clin d’œil”, résume Peetush en riant.
À un cheveu d’être un fan des Maple Leafs
Grand collectionneur d’objets à l’effigie des Canadiens de Montréal, Sunny Peetush est né à Lachine, a grandi à Pierrefonds et est ébéniste de profession. En examinant son passé, on constate cependant qu’il était proche que l’homme ne soit pas un fan des Maple Leafs de Toronto.
Peetush dit que ses parents sont nés en Inde, mais après avoir passé quelques années en Allemagne, ils ont immigré au Canada.
« Mon père était ingénieur en mécanique et lorsqu’il est arrivé au Canada, il a rempli un sondage pour déterminer la ville où il allait travailler. S’il n’avait pas choisi Montréal, cela aurait été Toronto et je serais probablement devenu un fan des Maple Leafs.
Durant son enfance, Peetush se souvient avoir accompagné son père au travail lorsqu’il devait travailler sur le système d’éclairage du vieux Forum de Montréal. Instantanément, l’enfant est tombé amoureux du hockey.