Nick Suzuki et Cole Caufield à l’avant

Dans le monde du hockey, les clics ne sont pas nouveaux.

Que ce soit par âge, affinités musicales, parcours similaires ou liens familiaux, ces petits groupes se forment naturellement dans chaque équipe.

Mais dans une organisation aussi jeune que les Canadiens de Montréal, ces micro-entreprises peuvent vite devenir problématiques si elles ne sont pas bien gérées.

Et c’est là qu’interviennent Nick Suzuki et Cole Caufield, tentant de maintenir un semblant d’ordre dans ce joyeux chaos.

D’un côté, il y a les jeunes vétérans. Suzuki, le capitaine de 25 ans, compte déjà 411 matchs dans la LNH.

Il incarne la cohérence, la fiabilité et le genre de leadership discret qui inspire confiance.

À ses côtés, Cole Caufield, qui vient de fêter ses 24 ans, s’impose de plus en plus comme un pilier offensif.

Avec ses 243 matchs en carrière, il montre qu’il n’est plus seulement un buteur d’élite, mais aussi un modèle de maturité.

Enfin presque. Le garçon a appris à jongler entre ses responsabilités et ses succès sur la glace, mais il reste un enfant dans l’âme, et cela se voit dans son enthousiasme contagieux.

Mais leur tâche n’est pas facile, car ils doivent faire face à un groupe de jeunes joueurs qui, malgré leur potentiel, n’ont pas encore compris ce que signifie être 100% professionnel.

Juraj Slafkovsky, 20 ans, est un cas emblématique. Avec 156 matches à son actif, il devrait commencer à trouver ses marques, mais il continue d’enchaîner les performances discutables.

Contre les Blackhawks de Chicago, il a été une véritable passoire défensive. Sur le quatrième but des Hawks, il a donné un boulevard à Nick Foligno après avoir perdu une bataille le long des bandes. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive.

Kaidan Guhle, 22 ans, devrait être une pierre angulaire défensive, mais même lui n’est pas sans reproche.

Son penalty en fin de match contre Chicago, alors que le Canadien espérait encore revenir, était un exemple flagrant de frustration mal canalisée.

Arber Xhekaj, 23 ans, a montré qu’il savait se battre et quel combat contre Pat Maroon ! mais un combat ne gagne pas un match.

Jayden Struble, de son côté, a prouvé qu’il était encore loin d’être prêt pour la grande scène, avec un revirement grotesque dès les premières minutes du match.

Le problème est que ces jeunes joueurs ne semblent pas comprendre l’importance de chaque détail, de chaque instant sur la glace.

Oui, c’était le jour de l’An. Oui, les voyages de vacances les ont probablement épuisés.

Et oui, la fête d’anniversaire de Cole Caufield a peut-être laissé des traces. Mais ce n’est pas une excuse.

Suzuki et Caufield étaient prêts à jouer. Les autres ? Pas vraiment. Et cela s’est avéré évident tout au long du match contre les Blackhawks.

Le vrai problème ici est la gestion des clics. Suzuki et Caufield font de leur mieux pour maintenir un vestiaire unifié, mais c’est une tâche herculéenne.

Les jeunes joueurs, regroupés en une clique bien définie, n’ont pas encore la maturité pour comprendre l’importance de chaque match, de chaque instant.

Ils vivent encore dans une sorte de bulle, où les responsabilités semblent parfois facultatives.

Pendant ce temps, des vétérans plus expérimentés, des joueurs comme Jake Evans, Christian Dvorak ou encore Josh Anderson continuent de montrer l’exemple.

Ces gars savent ce que signifie être professionnel. Ils savent que même après une nuit difficile à Vegas, il faut se lever et performer.

Mais il y a un écart entre ces vétérans et les jeunes, un écart que Suzuki et Caufield doivent combler.

Prenons un exemple concret : le désavantage numérique en début de match contre Chicago.

Arber Xhekaj et Jayden Struble, après une bévue monumentale, ont laissé leur équipe numériquement inférieure à 5 contre 3 dès les premières minutes.

Le résultat ? Un but rapide des Blackhawks qui a donné le ton pour la suite du match.

Les anciens combattants plus âgés respectent les jeunes, mais il y a des moments où la patience atteint ses limites.

Lorsqu’un joueur comme Slafkovsky enchaîne les revirements ou lorsqu’un défenseur comme Guhle perd son sang-froid, le silence dans le vestiaire est souvent plus éloquent que n’importe quel mot.

Personne n’ose vraiment rien dire, mais tout le monde sait que ces erreurs coûtent cher.

C’est là que Suzuki et Caufield doivent intervenir. En tant que leaders, ils ont la responsabilité de faire passer le message, de bousculer leurs coéquipiers lorsque cela est nécessaire.

Mais ce n’est pas une tâche facile. Suzuki, en particulier, est connu pour son approche mesurée et réfléchie.

Il n’est pas du genre à crier ou à pointer du doigt. Caufield préfère donner l’exemple par ses performances.

Mais est-ce suffisant ? Peut-être pas.

Le véritable test pour cette équipe aura lieu dans les semaines à venir. Avec une longue saison encore devant eux, les Canadiens devront trouver une façon de surmonter ces divisions internes.

Car au final, un vestiaire divisé, c’est une équipe perdante.

Et à Montréal, la défaite n’est jamais une option.

Les clics, qu’ils soient sains ou non, doivent être gérés.

Suzuki et Caufield, vous êtes devant. À toi de voir.

Amen!

 
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