1. Anderlecht sera-t-il champion ? PAS
En mai prochain, cela fera 8 ans que les Mauves fêteront un titre. Une éternité quand on se souvient qu’à l’époque de Roger Vanden Stock, l’objectif était d’être champion un an sur deux. La saison dernière, les Bruxellois ont raté le coche en s’inclinant à domicile face au Club Bruges lors de l’avant-dernière journée des Champions Playoffs alors qu’un succès les aurait certainement conduits à un 35e titre national. David Hubert réussira-t-il là où Brian Riemer a échoué ?
Non, car Genk et le Club Bruges apparaissent vraiment au-dessus des autres cette année. Bien entendu, diviser les points par deux à la fin de la phase classique rebattra les cartes. Les Blauw en Zwart l’ont prouvé l’année dernière et le leader du championnat après les 30 premières journées remporte rarement les lauriers à la fin. Mais les habitants du Lotto Park connaissent trop de difficultés lors des matchs de haut niveau. Le revers à Genk (2-0) avant Noël l’a encore prouvé alors qu’ils s’étaient déjà inclinés plus tôt dans la saison contre le Limbourg (0-2) et le Club Bruges (2-1).
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Ajoutez à cela des contre-performances face à des adversaires abordables comme le Boxing Day contre Dender ou lors du déplacement à Beerschot et on comprend mieux qu’avec les 6 petites unités d’avance devant Charleroi, le septième, les partenaires de Colin Coosemans regarderont d’abord derrière eux en début de match. l’année.
2. Le Standard sera-t-il en playdowns ? OUI
Disons-le-nous. Quelles que soient les couleurs que nous soutenons, personne ne devrait espérer que le Standard passe en playdowns. Car un championnat a besoin de ses grandes équipes pour ne pas perdre de sa valeur dans une Pro League déjà moins attractive pour les diffuseurs à tel point que le nouveau contrat TV a été revu à la baisse et ne dépassera plus les 100 millions d’euros annuels.
Pour les fans des Rouches aussi qui ne méritent pas cela au vu de leur fidélité, il faut espérer que le numéro 16 reprenne des couleurs. Le problème, c’est qu’avec 4 points d’avance sur la zone rouge, les hommes d’Ivan Leko ne sont à l’abri de rien. Alors que le technicien croate a déjà fait des miracles dans cette première partie de saison en prenant des points là où on ne les attendait pas, comme contre le Club Bruges.
Ce qui nous rend pessimiste, c’est que le club de la Cité Ardente ne dispose pas de fonds pour ce mercato hivernal et que les décideurs sportifs vont encore devoir faire preuve d’inventivité. Leur calendrier insensé lors des cinq dernières rencontres – avec l’arrivée de Genk, un déplacement au Club Bruges, la réception d’Anderlecht, un déplacement à l’Union et Anvers à Sclessin pour terminer la phase classique – laisse présager le pire. Il faudra prendre des points lors des quatre prochaines journées (Courtrai, Saint-Trond, Dender et Cercle) pour écarter la perspective de playdowns. Mais le récent déplacement à Beerschot a montré qu’il n’y avait pas de match facile pour le Standard.
3. L’Union va-t-elle retrouver sa place européenne ? OUI
A force d’enchaîner les performances exceptionnelles depuis leur retour en D1 à l’été 2021, on banaliserait presque la présence systématique chaque année de l’Union Saint-Gilloise en Coupe d’Europe. Malgré quatre entraîneurs différents en quatre ans avec Felice Mazzù, Karel Geraerts, Alexander Blessin et Sébastien Pocognoli. Cet été, on a cru que la greffe ne prendrait pas.
Après un début de saison plus que poussif avec l’élimination contre l’abordable Slavia Prague en préliminaires de Ligue des champions et une seule victoire en championnat entre le 25 août et le 10 novembre, le bateau unioniste a coulé sans se casser ni couler. La grande force de cette équipe, c’est d’être présente lors des chocs. Genk (4-0), Anvers (2-1) et récemment Gand (1-3) peuvent en témoigner.
A l’approche du sprint final, l’USG s’est hissé dans le top 6 dans le meilleur des cas même si l’équilibre reste précaire. Elle semble avoir trouvé son rythme de croisière. Et vu leur appétit face aux gros, les playoffs 1 ne risquent pas cette fois d’être fatals à leurs ambitions contrairement au cru précédent.
4. Charleroi accédera-t-il aux playoffs 1 ? OUI
Rik De Mil ne veut pas en entendre parler pour le moment. “Je ne regarde pas les classements. C’est bien trop tôt. Dans ce championnat, on n’est jamais sûr de rien. Avec deux défaites consécutives, vous pourriez à nouveau avoir des ennuis.a-t-il déclaré avant le dernier match de l’année civile. Sauf que son équipe a enchaîné deux victoires contre Saint-Trond et Courtrai, derniers concurrents.
Les Zèbres se retrouvent donc à seulement 3 points du top 6 malgré leur énorme écart du mois d’octobre. Avec ce qu’ils ont montré dans le jeu depuis le début de l’année, atteindre les Champions Playoffs pour la première fois depuis 2020, même s’ils n’avaient pas eu lieu avec le Covid, ne semble guère utopique. Surtout si Mehdi Bayat propose à son entraîneur un attaquant capable de marquer beaucoup de buts contrairement à l’été dernier.
5. Un club belge accédera-t-il au dernier carré d’une compétition européenne ? OUI
En mai dernier, le Club Bruges a donné l’exemple en devenant le premier club belge à atteindre le dernier carré d’une Coupe d’Europe depuis Anvers en 1993. Un tel exploit se répétera-t-il au printemps prochain ? Pour les Blauw en Zwart, cela semble utopique. Avec deux dernières journées contre la Juventus et Manchester City pour clôturer la phase de championnat, Nicky Hayen et ses dirigeants seraient déjà heureux de terminer dans un top 24 où il occupe actuellement la 19ème position devant des adversaires comme le Real Madrid, les Citizens et le PSG.
Pour Anderlecht en revanche, les espoirs existent et sont nombreux. En Ligue Europa, les Mauves s’envolent, comme le prouve leur troisième position. “Nous voulons le gagner.avait même confié David Hubert à la veille de la réception de Porto. Leur parcours devrait leur permettre d’éviter les barrages et d’accéder directement aux huitièmes de finale. C’est clairement la meilleure chance pour la Belgique d’aller le plus loin possible en Europe cette saison alors que ses voisins unionistes se démènent pour rester dans le top 24.
En Conference League, Gand devra composer avec le Bétis Séville puis Chelsea en barrage, ce qui rend leurs désirs vains. Contrairement au Cercle, déjà en huitièmes, qui héritera d’un nul favorable.
6. Felice Mazzù sauvera-t-il Saint-Trond ? OUI
Six mois après son éviction de Charleroi, Felice Mazzù a retrouvé un banc à Saint-Trond en septembre. Sous Christian Lattanzio, les Trudonnaires réalisent un début de championnat catastrophique avec un 3/18. Depuis, l’entraîneur Hennuyer a redressé la situation en prenant un point par match. Pas de quoi sortir les Canaris de la zone rouge. Face au Cercle, qui les devance de deux unités, les Limbourgeois ont tremblé lors du Boxing Day mais ils sont parvenus à égaliser en fin de match.
Actuellement avant-dernier, le STVV se battra jusqu’au bout pour conserver sa position. Avec ses actionnaires japonais, Mazzù peut s’attendre à recevoir du renfort lors du prochain marché des transferts. Si cela ne suffira peut-être pas à éviter les playdowns, le T1 devrait cependant parvenir à se sauver alors que Beerschot, en proie à des problèmes financiers, et Courtrai semblent bien en deçà alors que le barrage de relégation affronte certainement le vainqueur des barrages de la D1B. profite au résident de l’élite.