Par
Thomas Bernard
Publié le
2 janvier 2025 à 18h02
Voir mon actualité
Suivre l’actualité Nantes
Du vendredi 3 janvier au vendredi 17 janvier 2025le rallye Dakar est organisé en Arabie Saoudite. Un concours auquel participe Jérémy Athimon, gérant du garage Nantes Prestige Autos, spécialisé dans la restauration Porsche, à Thouaré-sur-Loire.
A 37 ans, le passionné d’automobile participera à son cinquième Dakar dans la catégorie Dakar Classic. Cette année, Jérémy Athimon est engagé comme copilote aux côtés d’Axel Berrier. Rencontre.
Rallye-raid et Porsche
Originaire de Nort-sur-Erdre, Jérémy découvre le monde de l’automobile en autodidacte. En apprentissage de mécanicien moto, il est récompensé meilleur apprenti de France 2007.
A 16 ans, le mécanicien découvre une Porsche dans une grange et tombe sous le charme de la voiture allemande. Jérémy achète l’épave du véhicule et la restaure.
Passionné de restauration automobile, Jérémy rencontre un collectionneur privé, propriétaire de 55 voitures. Une interaction qui change la vie professionnelle du Ligérien. « Par hasard, il cherchait une pièce dans un magasin de motos et je lui ai dit que mon rêve était d’aménager mon ancien garage automobile. »
Jérémy emménage ensuite chez Prestige Auto en mars 2013 où il débute avec une « collection très éclectique » avec des Rolls, des Porsche et des Ferrari. Le garage se tourne alors vers le PorscheLa « marque de cœur » de Jérémy.
Parallèlement, le mécanicien a une autre passion : les rallyes-raids en quad. « Chaque année, je partais avec un ami au Maroc faire le tour du pays, sans assistance, sans rien », raconte le Ligérien.
Un jour, l’amateur de Porsche décide d’allier ses deux passions en transformant une Coccinelle dans une voiture de rallye-raid. Véhicule avec lequel Jérémy participera à une course au Maroc.
Premières participations au Dakar et restaurations de voitures
Au Maroc, Jérémy est repéré par un pilote automobile. En 2020, ce dernier lui demande de réaliser une voiture pour la nouvelle catégorie au Dakar : le Dakar Classiqueregroupant les véhicules construits avant 2000.
« Le conducteur avait récupéré un Buggy qui avait fait le premier Paris Dakar en 1979. La voiture a dû être reconstruite car elle avait été abandonnée dans une mine d’uranium au Niger », se souvient le natif de Nort-sur-Erdre.
En quelques mois, Jérémy et son équipe ont « remis à neuf » le Buggy avant de l’envoyer pour la course de janvier 2021, remportée par l’équipage.
Piqué, Jérémy décide de le faire une Porsche pour le Dakar Classic 2022 pour le remettre entre les mains du même pilote. “Il m’a dit ok (sic) j’aimerais bien partir avec ta Porsche, mais tu viens en tant que copilote”, sourit le mécanicien.
Une nouvelle aventure pour Jérémy qui se forme en suivant des stages et des cours. Pour sa première participation, il finit à 9 heurese place au classement général.
Le copilote repartira en 2023 avec un pilote suisse et obtiendra son meilleur résultat au Dakar Classic avec un 8.e position.
Le garage de Jérémy participe au Dakar en restaurant plusieurs véhicules. En 2024, Nantes Prestige Autos a envoyé trois voitures (deux 959 et une Martini) en Arabie Saoudite.
Cette année, Jérémy vient de sortir une nouvelle voiture de son garage : une Porsche 964 pour Axel Berrier, basé à Dubaï. Une nouvelle fois le Nantais sera le copilote.
Pour l’édition 2025, Nantes Prestige Autos engage deux voitures : une 964 Dakar et une ancienne 959.
« Le Dakar est une course de régularité »
Pour préparer l’édition 2025, Jérémy s’est rendu au Maroc en septembre dernier pour tester la voiture et l’équipage. Comme ses autres participations au Dakar, il sera soucieux de son véhicule.
« Le problème c’est que je pense trop à la voiture donc je suis trop psychotique (sic) au moindre bruit. Je ne me laisse pas assez aller en tant que copilote », avoue Jérémy.
En cinq participations, dont quatre en tant que copilote, le garagiste a vécu des aventures sur les routes du Dakar.
En 2023, de grosses tempêtes ont eu lieu en Arabie Saoudite. En quelques minutes, nous étions entourés d’eau et nous avions donc traversé des petites rivières où il y avait un mètre d’eau. Nous n’avons pas pu empêcher la voiture de prendre l’eau. Je bouchais les trous avec mes doigts, parce que l’eau montait pour ne pas inonder l’intérieur, mais ce n’est pas le cas. J’ai essayé de l’éponger avec mon capot mais à la fin la voiture est tombée en panne. Nous avons été remorqués sur 400 km derrière le 4×4 d’un concurrent.
Pour le copilote, patience et calme sont les meilleurs alliés dans ce rallye-raid « où tout peut arriver ». « La course dure 14 jours, donc l’objectif est d’arriver au bout avec la voiture. Le Dakar est une course de régularité. »
Tombé par hasard dans le monde de l’automobile et arrivé dans le monde du Dakar par un concours de circonstances, Jérémy Athimon ne voit désormais plus sa vie sans le rallye-raid.
« Le Dakar est intemporel. Comme certains le disent : le plus dur, ce n’est pas le Dakar, ce n’est pas le retour en arrière. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.