L’année 2024 a été marquée par la disparition de nombreuses célébrités françaises. Musique, cinéma, littérature… Voici les personnalités qui nous ont quittés cette année.
Comment dire au revoir… Les années passent, rythmées par la disparition d’hommes et de femmes célèbres. Et 2024 n’est pas passée par les gouttes, avec de nombreuses personnalités tirant leur révérence. Retour sur ces personnalités qui ont façonné la culture française et qui sont décédées cette année.
Alain Delon
Il était mort 24 fois à l’écran, mais c’est l’année 2024 qui lui fut fatale. Décédé à 88 ans, l’icône du cinéma français Alain Delon avait captivé le public dans « Plein Soleil » et « La Piscine », ses yeux bleus comme de l’eau chlorée. Acteur emblématique de la seconde moitié du XXe siècle, l’ancien compagnon de Romy Schneider restera célèbre pour ses rôles dans « Le Samouraï », « Le Guépard » et « Rocco et ses frères ».
Françoise Hardy
Elle avait bercé le temps de l’amour, des amis et de l’aventure. L’égérie de la jeunesse yéyé Françoise Hardy est décédée le 11 juin à l’âge de 80 ans. Avec sa frange apprivoisée et son regard comme figé en enfance, la chanteuse à l’origine des chansons « Comment te dire adieu » et « Mon amie la rose » aura a marqué des générations entières, avec des textes intimistes écoutés comme un message personnel.
Michel Blanc
Il était l’éternel célibataire des Bronzés. Star des neiges, Michel Blanc est décédé le 3 octobre dernier à l’âge de 72 ans. Lui qui cherchait à se débarrasser de son attachante étiquette de perdant aura su élargir son répertoire. Un Michel Blanc dans des films plus sombres, comme dans « Les Témoins », sans jamais vraiment lâcher la comédie, avec « Tenue du soir » ou « Viens chez moi, je suis chez un ami ». C’était Jean-Claude Dusse avec un D comme Dusse, et Michel Blanc avec un M comme Merveilleux.
Copain
Elle était devenue une figure de la cuisine locale, Marie-Thérèse Ordenez, plus connue sous le nom de Maïté à la télévision, est décédée le 21 décembre à l’âge de 86 ans. Une Landaise au cœur d’artichaut devenue la crème de la gastronomie française, avec sa « Cuisine des Mousquetaires ». Entre une recette de steak d’autruche et une séquence de dégustation d’ortolan devenue culte, la disparition de Maïté a laissé un vide parmi les Français, la voici pleurée comme une madeleine.
Bernard Pivot
Passionné de lettres, Bernard Pivot avait marqué (voire traumatisé) des générations entières avec ses dictées homonymes. L’amateur de mots est décédé le 6 mai dernier, à l’âge de 89 ans, point barre. Avec ses émissions télévisées « Apostrophes » puis « Bouillon de culture », il servait la soupe des auteurs de l’époque, ses sourcils épais comme des parenthèses survolant ses dossiers. Président de l’Académie Goncourt, le journaliste et écrivain a fait sa réputation, et laisse derrière lui une vie bien remplie, sans page blanche.
Patrice Laffont
En consonnes et en voyelles, Patrice Laffont avait laissé son empreinte sur le petit écran. Bien installé au milieu des salons, l’animateur phare des émissions à succès « Des Chiffres et des Lettres », « Pyramide » et « Fort Boyard » nous a quittés le 7 août, quinze jours avant de souffler sa 85e bougie. Toujours plus loin, toujours plus haut, l’animateur star portait plusieurs casquettes. En tant qu’acteur dans “Le Gendarme de Saint Tropez” ou comme parolier de Michel Sardou, le fils de l’éditeur Robert Laffont est parti en cinq lettres : adieu.
Anouck Aimée
Elle portait son nom comme adjectif, Anouck Aimée, éblouissante dans « Un homme et une femme » de Claude Lellouch, disparue le 18 juin à l’âge de 92 ans. Une Française Audrey Hepburn, visage angélique et liner noir sur ses yeux de chat, énigmatique à l’écran dans « La dolce vita » de Federico Fellini. Jacques Demy l’ajoute alors à sa galerie d’actrices aussi charmantes qu’insolentes, en lui proposant le rôle de Lola dans le film éponyme. Icône inclassable de la Nouvelle Vague, Anouck Aimée a mis le cap sur le ciel bleu.
Robert Badinter
Profondément humaniste, l’avocat Robert Badinter est décédé le 9 février à l’âge de 95 ans. Ce fils d’immigrés juifs, dont la famille avait été décimée lors de la Shoah, avait fait de sa vie un combat : celui de la justice. Brillant homme d’État lorsqu’il devient garde des Sceaux, son nom restera à jamais gravé dans la loi. Le défenseur indéfectible de l’abolition de la peine de mort aura fini par croiser sa route.
Niels Arestrup
Il fut l’une des « bouches » du cinéma et du théâtre français. Le 1er décembre, le rideau tombait sur l’acteur Niels Arestrup, décédé à l’âge de 75 ans. Un visage aux traits durs, contrastant avec ses yeux bleus, capable d’incarner un père immoral dans « The Beat My Heart Stopped », un mafieux. parrain » dans « Un Prophète » ou un chef de cabinet impassible dans « Quai d’Orsay. Trois films, pour trois Césars du meilleur second rôle. S’il a brillé dans l’ombre, Niels Arestrup fait désormais partie des lumières.
Alexis Grüss
Il avait fait tout un cirque de sa vie. Alexis Grüss, le patriarche des chapiteaux, est décédé le 6 avril à l’âge de 79 ans. Après cinquante ans de dur labeur et de spectacles équestres dans la capitale dans le cadre des « Folies Grüss », le maître écuyer avait transmis à sa famille la rigueur. et de polyvalence, un goût pour l’excellence comme cheval de guerre.
Après la mort de ces nombreuses personnalités, certains projets verront le jour à titre posthume. C’est le cas de Michel Blanc, à l’affiche en 2025 du film « Routard », comédie sur les guides éponymes, puis de « La Cache », dont l’action se déroule en mai 1968.