Le Ministère de l’Equipement et de l’Eau a lancé un plan de recharge artificielle des nappes phréatiques pour contrer les effets de la sécheresse et du stress hydrique. Ce programme vise à garantir l’approvisionnement en eau potable, tout en préservant les oasis et autres zones vulnérables.
Les services du Ministère de l’Equipement et de l’Eau ont récemment engagé un plan de préservation des eaux souterraines, dans le but de garantir une gestion durable des ressources en eau du Royaume. Ce plan vise à répondre à la pression exercée par la sécheresse et le stress hydrique qui touchent de nombreuses régions. Le ministère a mis en place des dispositifs spécifiques à différents endroits stratégiques pour recharger artificiellement les nappes phréatiques. Cette recharge se fait principalement par la reconstitution des nappes phréatiques grâce à des techniques adaptées, permettant ainsi de maintenir l’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales et urbaines.
Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a précisé que le programme de recharge artificielle des nappes phréatiques a été lancé dans le cadre d’une vision volontariste. Cette initiative est une réponse directe aux problématiques liées à la gestion de l’eau, notamment en période de sécheresse prolongée. Le ministre a rappelé que l’approvisionnement en eau est vital non seulement pour la consommation domestique, mais aussi pour les besoins agricoles, notamment pour l’irrigation des cultures et l’entretien des oasis, qui font partie du patrimoine écologique et culturel du Maroc. . Le programme de recharge a également permis d’intervenir dans des zones particulièrement vulnérables, où les nappes phréatiques ont été drastiquement réduites ces dernières années.
En effet, plusieurs oasis du pays ont été menacées par la baisse du niveau des eaux souterraines. La recharge artificielle est donc devenue un moyen essentiel pour garantir la survie de ces écosystèmes fragiles. Ce programme devrait permettre de sauver plusieurs oasis, notamment après les récentes pluies dans certaines régions, qui ont eu un impact positif sur la recharge des nappes phréatiques. Ces pluies ont offert un répit bienvenu dans un contexte où les sécheresses successives avaient exacerbé les tensions autour de l’eau.
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Le ministre a souligné que les récentes précipitations de septembre et octobre ont eu un effet bénéfique sur de nombreuses oasis, soulignant que cette évolution donne un certain espoir pour la préservation des paysages agricoles et écologiques du pays. Il a également insisté sur le fait que le gouvernement accorde une attention particulière à la préservation de ces oasis et qu’il continue de mettre en place des mesures d’urgence pour soutenir les zones confrontées à une pénurie d’eau, notamment pour l’irrigation.
Plan d’urgence pour l’eau : 4 régions ciblées pour une gestion renforcée
Dans ce contexte, des mesures urgentes ont été prises pour renforcer la gestion des ressources en eau et assurer la pérennité des zones les plus vulnérables. Par exemple, le ministère a lancé un programme de forage et de rehaussement des puits existants. Cette initiative permet aux titulaires de permis de puits d’approfondir les forages pour garantir l’accès à l’eau pour l’irrigation et la consommation domestique. Cette option est particulièrement importante pour les régions agricoles, où les besoins en eau sont particulièrement accrus en période de sécheresse.
Le Ministère de l’Equipement et de l’Eau a également actualisé l’état des ressources en eau, afin d’avoir une vision claire des besoins actuels et futurs du pays en matière de gestion des ressources en eau. Cette mise à jour a permis de déterminer les mesures à prendre dans le cadre du plan d’urgence hydrique.
Ce plan comprend plusieurs actions réparties entre le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation 2020-2027, et une stratégie volontariste qui vise à limiter les effets du stress hydrique. Ces stratégies sont renforcées par des mesures d’urgence qui concernent directement l’ensemble des systèmes hydrauliques du Royaume, notamment ceux des zones les plus vulnérables.
Le ministère a également détaillé les projets et les infrastructures nécessaires pour soutenir la gestion des ressources en eau. Cela comprend l’état des infrastructures hydrauliques actuelles, les grands projets en cours et les mesures prises pour chaque bassin versant. Le ministère a également souligné les travaux en cours visant à améliorer les infrastructures hydrauliques et les grands projets de développement des ressources en eau, y compris les solutions non conventionnelles d’approvisionnement en eau. Ces projets, comme le dessalement de l’eau de mer, jouent un rôle essentiel dans la diversification des sources d’approvisionnement en eau.
Dans les régions les plus touchées, les services régionaux et provinciaux mènent des actions concrètes pour mettre en œuvre les directives des autorités locales, comme les walis et les gouverneurs. Ils ont activé des brigades de l’eau pour intervenir rapidement en cas de crise et lancé des campagnes de sensibilisation sur l’importance de rationaliser la consommation d’eau. Ces actions s’inscrivent dans une démarche de gestion préventive et d’accompagnement des populations touchées par la pénurie d’eau.
