Top 14. Pour l’Aviron Bayonnais, le top 6 n’est plus une aberration

Top 14. Pour l’Aviron Bayonnais, le top 6 n’est plus une aberration
Top 14. Pour l’Aviron Bayonnais, le top 6 n’est plus une aberration

Ce supporter bayonnais est toujours de bonne foi tant que l’arbitre passe son chemin. Perché au sommet de la tribune Honneur du stade Jean-Dauger, l’œil malicieux, il interpelle souvent « LE ROUGE ! » sur les fautes opposées. Ce samedi contre Castres (33-12), il s’est abstenu, suffisamment satisfait du score de ses protégés. En bon gourmand – et cela n’a rien à voir avec son léger embonpoint –, il lui restait néanmoins un peu de marge : « On aurait presque pu repartir avec le bonus offensif », murmurait-il après la tentative de Sireli Maqala dans les arrêts de jeu. Il manquait encore deux réalisations aux Basques, qui ne le méritaient pas forcément. « Ah bon s’il faut que tout soit justifié maintenant… », sourit-il en tournant les talons.

Jamais l’aviron n’a été pratiqué à une telle altitude depuis l’avènement du professionnalisme.

Ce qui est, c’est la quatrième place des Bayonnais à mi-championnat. Les joueurs de Grégory Patat sont même à égalité de points (38) avec Toulon, qui complète le podium derrière l’UBB et Toulouse. C’est sans précédent. Jamais l’aviron n’a été pratiqué à une telle altitude depuis l’avènement du professionnalisme. Une fois, en 2008-2009, les Bleu et Blanc s’en sont approchés, avec 37 unités et une 4e place après 13 journées. Ils avaient le même bilan : 9 victoires pour 4 défaites. Six mois plus tard, ils n’ont pas réussi à atteindre les phases finales.

« Cela me conviendrait de disputer les phases finales avec ce club. » Le sourire est carnivore. L’international a faim

Gourmets

Lorsque Camille Lopez s’est adressée aux médias, on a cru qu’il s’agissait un peu d’un lapsus. « Nous sommes dans les 6 mais c’est à la fin qu’il faut être là pour jouer les phases finales. » L’ambition initiale – le top 8 – ne satisferait plus vraiment les Bayonnais, au vu de leur excellent parcours. « L’objectif pour le début de saison est fixé », ajoute-t-il. Maintenant, ce serait bien de consolider cette place dans les 6 car ça me conviendrait de disputer les phases finales avec ce club. » Le sourire est carnivore. L’international a faim.

Son manager aussi. Serait-il déçu de terminer à la 7e ou à la 8e place en juin prochain ? La question fait sourire Grégory Patat. « Je remplirais un objectif… » Sa fin de phrase, en suspens, appelait à un « mais ». Quoi de plus logique ? Ses joueurs comptent neuf unités d’avance sur la 7ème place. C’est colossal. Les phases finales ne sont pas une aberration pour l’Aviron, seul habitué de la division à ne jamais les avoir disputées dans l’ère professionnelle. « Aujourd’hui, nous sommes bien installés dans ce top 6. L’horizon est un peu plus dégagé. 38 points à mi-parcours, c’est très bien. Mais nous sommes des concurrents, nous voulons toujours gagner plus. Il faut saisir les opportunités qui se présentent. » Il y en a un.


Manu Tuilagi et ses coéquipiers rêvent désormais à haute voix.

Bertrand Lapègue

Contenu à améliorer

Pour l’attraper, il faudra relever le niveau et gommer les imperfections. Bayonne ne gagnera pas toujours en jouant mal, comme à Vannes (21-27), ou à peu près, en référence à ce week-end. “En termes de contenu, il y a matière à critique”, reconnaît Patat. Nous sommes frustrés et c’est une bonne chose. » Le niveau d’exigence va monter, assure Camille Lopez. « Nous devons l’être pour continuer à avancer. Il y a beaucoup de petites crasses, de petits détails qui entraînent un manque de fluidité dans notre jeu. »

Les deux prochains mois montreront une tendance forte. Sireli Maqala, meilleur buteur du championnat (10 essais), et ses compères ne disputeront que quatre matches de championnat, dont trois déplacements à Montpellier (4 janvier), Perpignan (25 janvier) et Toulouse (22 février, un double week-end). L’accueil sera salé : l’UBB viendra chez Jean-Dauger le 15 ou le 16 février au soir. « La marge de manœuvre est infime », insiste Patat. “Notre positionnement est excellent mais je tiens à mettre un petit bémol : nous ne sommes qu’à la moitié du championnat”, déclare Lopez. Nous aurions signé en août pour y être mais il reste encore une demi-saison et Dieu sait que le Top 14 est compliqué. “Amen.


Baptiste Chouzenoux s’est blessé à l’épaule ce samedi. La deuxième ou la troisième ligne sera absente trois à quatre semaines.

Bertrand Lapègue

Chouzenoux absent 3 semaines, Orabé rechute

L’infirmerie. Coup dur pour Yohan Orabé. Absent depuis plusieurs semaines, l’arrière latéral de 22 ans souffre de pubalgie qui devrait l’éloigner des terrains pour longtemps. Une opération est même à l’étude. Il n’a pas participé à la victoire contre Castres ce samedi, contrairement au capitaine Baptiste Chouzenoux, sorti dès la 24e minute suite à une entorse acromio-claviculaire. Son absence est estimée à trois ou quatre semaines. Il manquera donc le prochain déplacement à Montpellier, le 4 janvier, comme Rodrigo Bruni. Le troisième ligne argentin, auteur du premier essai ce samedi, n’a pas répondu favorablement au protocole commotion cérébrale à la 33e minute.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Caussade. Neuf films à l’affiche