Avec son film « Le retour de la flamme », Fabien Maierhofer, spécialiste du ski freeride, interroge l’héritage laissé par les JO d’hiver, à travers un « road trip » entre le Mont Olympe, Sarajevo et le Mont Blanc.
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Un voyage de près de 10 000 kilomètres. Le skieur Fabien Maierhofer vient de publier son film Retour de Flamme, dimanche 22 décembre, dans lequel il interroge les JO d’hiver. Une production où le Savoyard voyage en Grèce, en Italie, en Serbie et en France, alternant visites de sites olympiques et grandes descentes à ski.
« France 3 Alpes : Pourquoi choisir ce thème des vestiges des Jeux Olympiques ?
Fabien Maierhofer : Au début, nous allions faire le GR20 à skis, en Corse, mais il n’y avait pas assez de neige. Finalement, nous y avons réfléchi, nous avons choisi de faire un film pour le 100ème anniversaire des Jeux de Chamonix, puis sur l’histoire des Jeux d’hiver.
Tout cela s’est produit au dernier moment. Nous avons eu moins d’une semaine de préparation et nous n’avons pas emmené de traducteur avec nous. Nous sommes arrivés en Grèce, sans savoir si nous aurions de bonnes conditions sur le Mont Olympe, s’il y aurait assez de neige pour skier. Mais cela aurait aussi pu être dangereux s’il avait trop neigé, comme lors de la saison 2023. Nous aurions dû faire différemment dans ce cas.
Qu’avez-vous ressenti en parcourant ces sites ?
Cela dépend de l’emplacement. A Cortina, en Italie, c’est beau par exemple. Mais quand nous arrivons à Sarajevo, en Serbie, c’est une ambiance complètement différente. C’est une ville où il y a un musée olympique, et un autre sur la guerre.
On sent qu’ils voulaient des JO parfaits, qui incluaient l’impact écologique, mais les combats ont tout gâché. Les trous d’obus sont repeints dans la ville et les structures olympiques sont presque abandonnées. Cela reste toujours mon étape préférée du voyage, la ville est magnifique.
Quelles réflexions en tirez-vous sur l’avenir des Jeux Olympiques ?
Pour moi, construire les Jeux sans penser à demain n’est plus possible, quand on voit ces installations olympiques abandonnées à Sarajevo, mais aussi à Turin ou Cortina. L’impact écologique est important, et il est également regrettable que les citoyens doivent payer pour les JO. A Albertville par exemple, la taxe d’habitation a explosé à cause de l’organisation de l’événement.
Plus récemment, Paris 2024 a laissé des images magnifiques, mais dépenser autant d’argent pour nettoyer la Seine, je ne pense pas que ce soit utile. Pour les Jeux d’hiver, dans les Alpes, en 2030, on ne nous avait pas laissé le choix, donc mon objectif est aussi de sensibiliser avec ce film, s’il peut ouvrir un débat, tant mieux. Les Jeux olympiques ne sont ni noirs ni blancs, il y a de nombreux facteurs à prendre en compte.