Lors de son briefing de mi-saison, le directeur du FCG rugby Aubin Hueber a pris le - de revenir sur la situation du club tout en ajoutant quelques nouveautés sur la saison prochaine, officialisant notamment au passage la prolongation de l’ouvreur Gallois Sam Davies pour deux ans minimum.
Cette journée sera la dernière avant la trêve de mi-saison. Comment vous situez-vous par rapport à vos objectifs initiaux ?
Le FCG est là où il voulait être, c’était l’objectif que se sont fixés les joueurs en début de saison. Au niveau du classement, nous sommes même en avance sur ce que nous pensions. Il faut rappeler que le club est sur un autre cycle depuis le début de la saison, avec 17 recrues à intégrer. Il a fallu un peu de - à ces nouveaux joueurs pour s’adapter au système de jeu et à la vie grenobloise mais on constate en ce moment qu’on n’est plus loin de notre plein potentiel, même si on a pas mal de blessés.
La 15e journée de Pro D2 débutera par un duel entre Brive et Agen ce jeudi soir. Dax pourrait réaliser le gros coup du week-end, quand Nice devrait se soumettre à la loi du patron de division, Grenoble… Voici nos pronostics ud83dudd2ehttps://t.co/0J3kSAb49k
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Cette adaptation finalement rapide vous a-t-elle surpris ?
Dès l’entraînement en Corse, on a vraiment senti que les joueurs étaient très impliqués, avec de l’émulation, de la stimulation, il se passait des choses plutôt intéressantes pour l’état d’esprit du groupe et dans les entraînements.
Après deux saisons sans promotion, l’objectif de fin de saison doit forcément être de remonter en Top 14, aujourd’hui…
En tout cas, l’objectif du club c’est d’avancer, c’est d’avancer sur le volet financier, sur les structures, avec le centre de performance et de formation qui devrait normalement être libéré fin 2025-2026. Alors après, est-ce que c’est l’année où on va monter ? En tout cas, l’ambition du club est de remonter dans le top 14. Quand Patrick Goffi est venu me chercher, c’était dans cette ambition, même si on sait que la réalité du terrain n’est pas si simple. Pour accéder au Top 14, il faut remporter la finale ou le match d’accès. Nous sommes là depuis deux ans à chaque fois, mais nous voyons d’autres venir à notre place. Bien évidemment, nous espérons que ce sera pour nous cette année, même si nous ne maîtrisons pas tous les éléments à 100 %. C’est pourquoi l’objectif est avant tout de se qualifier. Premièrement, deuxièmement, ce serait le mieux, car on sait qu’on recevrait en demi-finale, même si ce n’est pas une garantie de monter en Top 14. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’il faut y aller. Toulouse. Et aller à Toulouse demande encore beaucoup de régularité dans nos résultats, car nous ne serons qu’à la moitié de la saison après notre déplacement à Nice… Il faut être vigilant car tout peut changer très vite. C’est la seule réalité du sport de haut niveau.
Sauf lors du match d’accès contre Montpellier, vous vous êtes montré impérial à domicile en 2024. On imagine encore que vous souhaiterez le rester l’année prochaine…
On sait que ce n’est pas facile, on n’est jamais à l’abri d’une contre-performance. Il faut être très vigilant. En tout cas, l’objectif est évidemment de rester invaincu au Stade des Alpes. Ce n’est pas la fin du monde de perdre à domicile, si on peut ensuite gagner à l’extérieur, mais c’est toujours mieux pour l’état d’esprit, pour le moral, pour les supporters et les partenaires, de rester invaincu ici chez soi.
Au-delà des points retirés au classement, quelle différence majeure voyez-vous avec l’année dernière ?
La différence, c’est que quand on coache, on ne se dit pas d’attendre la 75e minute. Là, on se rend compte qu’à l’heure de jeu ou même avant, quand on doit faire des revirements, on n’a pas de soucis. A chaque poste, et particulièrement aux postes clés, on sait qu’il y a des joueurs qui ont de la qualité et qui ne vont pas baisser le niveau. C’est important.
La meilleure santé financière du club n’y est pas pour rien…
Cette année, nous avons encore pas mal de blessés, et la possibilité de faire ces deux jokers médicaux nous a fait du bien, car cela apporte encore une fois une valeur ajoutée. La situation financière est plutôt stable, et je pense qu’il faut remercier les actionnaires et le Président, qui ont encore une fois fait beaucoup de travail pour nous permettre en tant que staff technique de pouvoir recruter ces joueurs.
Que pensez-vous, avec un peu de recul, de la qualité de votre recrutement ?
Un recrutement réussi à 100% est rare. Cela peut arriver, mais c’est rare, et je pense qu’on ne se trompe pas trop quand on voit les performances de Mouton, Hardwick, Ployet, etc. Je pense que nous avons à peu près raison pour le moment. C’est toujours aléatoire de dire sur qui on s’est trompé ou pas, mais il me semble que les joueurs qui ont été recrutés sont plus en phase avec ce qu’on avait décidé.
Beaucoup de vos cadres sont en fin de contrat. En ce qui concerne le hors-terrain, ce moment de la saison est charnière…
Tous ces dossiers ont été vus par le staff technique et moi-même pour l’aspect « jeu », puis rencontré le président avec leur agent pour l’aspect financier. En fin de contrat, il ne nous reste plus que Victor Guillaumond à rencontrer. D’ailleurs, parmi les joueurs que nous avons vus, Sam Davies nous a donné son accord pour signer 2 plus 1, voire 3 ans. Cela ne pose donc aucun problème. Quant à Geoffrey Cros, il a fait le choix ce mardi de signer à Brive.
La prolongation de Sam Davies est en tout cas un signal fort de vos ambitions…
Personne n’est irremplaçable. Si Sam Davies avait décidé de partir à Leicester, on aurait trouvé un nom de numéro 10. Tout doit être clair : bien sûr, nous voulons garder le plus de joueurs de qualité possible, mais s’ils le veulent, d’autres ambitions et d’autres visions ne peuvent pas être retenues. Nous sommes d’accord sur ce point avec le président, nous ne ferons aucune folie financière. Nous avons des grilles, nous savons jusqu’où nous pouvons aller sur le plan financier, et nous ne dépasserons pas ces grilles. Nous ferons toujours une contre-proposition à ce que nos joueurs nous proposent, mais après, ils sont libres de l’accepter. Et s’ils n’acceptent pas, nous nous dépêcherons de trouver un joueur de même qualité.
Tout de même, vis-à-vis de ses partenaires et de l’ensemble du club, il était particulièrement important de conserver Davies…
Bien sûr, c’est important, d’autant plus que ce n’est pas un joueur de l’équipe de Grenoble. Je pense que c’est bien qu’on puisse garder des joueurs comme ça, car ça montre aussi que nous avons raison sur notre projet Top 14. C’est un bon signal car, comme toutes les années, beaucoup de nos joueurs sont sollicités, courtisés par des clubs de Top 14, voire de Pro D2. Mais, je le répète, nous ne nous écartons pas du président en ce qui concerne notre politique de gestion. Et honnêtement, pour le moment, je pense que ça se passe dans le calme. Nous avions dit que nous rencontrerions tous les joueurs et même les membres du staff avant les vacances de Noël, ce qui a été fait. Désormais, nous avons jusqu’au 15 janvier pour tout retour sur les propositions formulées. Nous sommes clairs, en tout cas nous sommes dans ce que nous avons dit..
En termes de clarté, on a aussi le sentiment qu’après les tensions de la saison dernière, chacun a enfin trouvé sa place, notamment au niveau du staff…
Chacun doit savoir où il va et comment il y va, chacun doit connaître les responsabilités de chacun, à tous les niveaux. Il existe une hiérarchie et un organigramme clairs, avec des responsabilités à chaque niveau, et chacun les assume. Je pense que cette saison, ça marche plutôt bien. Quand on se souvient où on en était il y a un an… Tout le monde a su prendre ses responsabilités, les joueurs ont pris leurs responsabilités, et il faut les féliciter pour ça. Mais ce qu’il faut retenir, que ce soit auprès du staff, des joueurs ou autres, c’est que l’institution du FCG est au dessus de tout le monde. C’est pour ça que j’ai hâte de voir notre beau camp d’entraînement sortir de terre et de dire, voilà, nous avons fait le travail, en espérant que les résultats suivront. Ensuite, ce sera aux autres de décider.