La Quinzaine des Romands #6: mid-season review – rts.ch

Ajoie (14e/-)

Les résultats intermédiaires des Jurassiens ne peuvent être satisfaisants avec une 14ème place et 10 points de retard sur la 13ème alors que le club pouvait espérer se débarrasser de la lanterne rouge cette saison. Les Bruntrutains font pourtant indéniablement mieux depuis le limogeage de Christian Wohlwend le 21 octobre, avec 1,3 point par match, (11e de moyenne sur cette période), contre 0,3 précédemment. En maintenant un tel rythme, Ajoie totaliserait 54 points au terme de l’exercice, ce qui constituerait son record dans l’élite et dépasserait le score de Kloten l’an dernier (13ème avec 52 points).

La principale satisfaction jusqu’ici vient de Jerry Turkulainen, mais, si le Finlandais de 26 ans est le meilleur buteur du championnat avec 34 points en 28 matches, c’est toute la légion étrangère du HCA qui réalise une saison digne d’éloges. . A l’inverse, le contingent suisse déçoit particulièrement avec un total de 40 points répartis entre 15 joueurs, dont 8 par l’unique (et surprenant) défenseur Arno Nussbaumer. La situation générale de l’Ajoie reste néanmoins jusqu’à présent encourageante.

Bienne (7e/-)

Septième avec 40 points et 6 unités du top 6, Bienne est, avec Kloten, l’une des bonnes surprises de la saison, malgré un effectif considérablement rajeuni et décimé (5 absents par match en moyenne). Meilleure défense du championnat à mi-parcours avec 2,1 buts encaissés par match, les Zélandais sont aussi ceux qui encaissent le moins à égalité numérique. Les rôles semblent clairement définis au sein de l’équipe de Martin Filander, où les défenseurs se préoccupent avant tout de défendre, puisque seulement 13,1% des buts marqués l’ont été par l’arrière-garde (14e en NL).

Les blessures de certains cadres, véritable point noir cet automne, ont développé un collectif remarquable qui repose pourtant lourdement sur les épaules d’un seul homme : Harri Säteri. Le gardien finlandais affiche d’excellentes statistiques (94,4% d’arrêts et 1,8 but encaissé par match), alors qu’il est le deuxième gardien à recevoir le plus de tirs chaque soir (32,2). S’il maintient cette forme éblouissante jusqu’au bout, les Biennois pourront facilement envisager de disputer les play-ins… voire mieux.

Fribourg (9e/-1)

Après un début d’année très compliqué où ils n’étaient que 13èmes avec 1,2 point par match à la première trêve internationale, les Dragons se sont ensuite nettement repris en se classant 6èmes (1,7) depuis mi-novembre. Si leur 9e place actuelle est légèrement trompeuse puisqu’ils ont plus de matchs joués que leurs adversaires, les statistiques parlent en faveur des Fribourgeois, qui figurent dans la moyenne supérieure de la plupart d’entre eux. Ils ont notamment la meilleure moyenne d’engagements gagnés (53%) et le 4ème box-play (82,5%).

L’arrivée de Linden Vey (8 points en 8 matches) a été l’un des moments charnières de l’automne, tout comme le départ de Sandro Schmid, régulièrement associé au Canadien et auteur d’un point par match depuis la mi-novembre. A l’inverse, la signature de Yannick Rathgeb apparaît pour l’instant comme un fiasco, l’ancien biennois n’affichant que de maigres 5 points à son actif et se retrouvant même parfois licencié. La confiance semblant revenue, Gottéron peut légitimement espérer figurer dans le top 10 début mars.

Genève (11e/-2)

Les Aigles peinent à affirmer leur potentiel, sans pour autant être complètement à côté comme c’était parfois le cas l’an dernier. Si le top-6 semble légèrement hors de portée (10 points de retard), les Genevois sont aussi proches de la 8e que de la 13e place. Brillants dans les situations spéciales, avec les meilleurs jeux de puissance (30,6%) et meilleurs jeux de surface (89,2%) de la ligue, les Grenats ont repris des couleurs à mesure qu’ils retrouvaient de la force. joueurs et ont une moyenne de 1,5 points par match depuis 10 matchs.

Les Servettiens sont portés par un quatuor finlandais exceptionnel. Sakari Manninen (1,2 points par match), Markus Granlund (1,5) et Teemu Hartikainen (1,3) figurent tous dans le top 10 des buteurs, tandis qu’Antti Raanta s’affirme comme l’un des très bons gardiens de la NL avec 2,2 buts encaissés par match. Le départ de l’énigmatique Michael Spacek représente le flop de cette (demi) saison. Leur calendrier fou en janvier (17 matches en 32 jours, CHL compris) va leur compliquer la tâche, mais les Servettiens resteront probablement dans la lutte pour le top 10 jusqu’au bout.

Lausanne (3e/+1)

Les Vaudois ont jusqu’ici montré deux visages, puisqu’ils ont été successivement 2e meilleure équipe de la Ligue jusqu’à la trêve de novembre, avant d’être seulement 10e lors de la seconde partie de l’année. Avec cette 3ème place, les Lions peuvent donc se satisfaire, d’autant que leur place dans le top-6 semble en bonne voie avec une marge de 10 points à la barre. Comme leurs voisins du bout du Lac, le jeu de puissance constitue un véritable motif de satisfaction, avec 29,3% d’efficacité (2e).

Au rayon individuel, Théo Rochette a franchi un cap avec 19 points en 21 matches avant sa blessure, ce qui fait toujours de lui le 3ème buteur du club malgré 7 matches en moins. S’il revient au même niveau, il dépassera facilement son total de l’an dernier (30 unités). Parmi les (petites) déceptions, l’absence prolongée et répétée de Michael Raffl, qui n’a joué que 18 minutes cette saison, s’est fait sentir durant les mois de novembre et décembre, où Lausanne aurait vraiment eu besoin de son leadership. et son énergie lors d’une phase plus difficile. Tous les voyants sont néanmoins au vert pour le LHC.

Bastien Trottet

Tous les chiffres sont extraits du site Internet de Fédération Suisse de Hockey sur Glace et de nlicedata.com.