les journalistes ne lui pardonneront jamais

La dispute est brûlante entre Juraj Slafkovsky et les médias montréalais.

Après une sortie publique arrogante et déconnectée, le jeune Slovaque s’est attiré les foudres des journalistes, et pour cause.

Cette fois, il ne s’agit plus de simple colère ou de simples reproches : la réponse est cinglante, frontale et unanime.

Et parmi les critiques cinglantes, le texte de Marc de Foy, du Journal de Montréal, résonne comme une gifle.

C’est dit. De Foy enfonce le clou là où ça fait mal. Slafkovsky, 20 ans, qui ose renvoyer les journalistes, agit comme s’il avait déjà prouvé quelque chose dans la LNH.

Son début de saison est pourtant un véritable désastre : deux maigres buts en 27 matchs, un jeu hésitant et une présence aussi imposante qu’un fantôme sur la glace.

Un attaquant de puissance qui refuse d’user de sa puissance, qui préfère les joutes verbales aux combats sur les rampes.

L’arrogance au mauvais endroit, au mauvais moment.

Interrogé sur son jeu et les critiques médiatiques, Slafkovsky a choisi la confrontation :

“Qu’est-ce que tu dis?” Non, cela ne m’importe pas. »

Cette phrase, prononcée dans une indifférence presque provocante, a choqué. Ce n’est pas tant le contenu que le ton : un jeune joueur, incapable d’imposer sa présence sur la glace, qui se permet de mépriser les médias d’une ville aussi passionnée que Montréal.

“Je ne peux qu’en rire”» a-t-il ajouté, minimisant encore davantage la situation.

Pour un public qui paie des centaines de dollars pour voir le Canadien, voir un joueur adopter une telle posture alors qu’il traîne les pieds est un affront pur et simple. Slavkovsky joue à un jeu dangereux.

Marc de Foy n’a pas hésité à rappeler des comparaisons peu flatteuses. Le parallèle avec Alex Galchenyuk et Jesperi Kotkaniemi est inévitable.

Deux joueurs au talent immense, mais qui ont sombré, rongés par l’arrogance et les comportements inappropriés.

« Le jeune homme a besoin de conseils. Il ne devrait pas devenir un échec comme Jesperi Kotkaniemi et Galchenyuk. »

Le cas Galchenyuk reste gravé dans la mémoire collective : un joueur talentueux, mais dont les distractions hors glace et les mauvais choix de carrière ont précipité sa chute.

Quant à Kotkaniemi, son départ précipité pour la Caroline est un cruel rappel des erreurs de développement du CH.

Slavkovsky suit-il cette même voie ?

La décision de Kent Hughes et Jeff Gorton de lui accorder un contrat de 60,8 millions sur huit ans semble désormais précipitée, voire insensée.

On lui a offert des millions sur la base d’une demi-saison prometteuse l’année dernière. Mais cette année, le mirage s’est dissipé. Le jeu est lent, les tirs sont absents, et la combativité est inexistante.

« Les jeunes joueurs sont payés comme des étoiles matures, même s’ils ont une expérience limitée dans la LNH et dans la vie. »

Un contrat aussi lucratif pour un si jeune joueur exerce une pression immense sur ses épaules. L’arrogance affichée ces derniers jours montre qu’il n’en mesure pas encore toute la portée.

Dès l’année prochaine, avec un salaire de 7,6 millions par an, il deviendra l’une des cibles favorites des critiques.

Montréal est une ville qui aime ses héros, mais n’hésite pas à crucifier ceux qui déçoivent.

Une autre question se pose : pourquoi Martin St-Louis continue-t-il à le protéger comme un enfant roi ?

St-Louis refuse d’élever la voix auprès de Slafkovsky, préférant le traiter comme un enfant roi.

En y allant doucement, l’entraîneur envoie un message douteux à l’équipe : les efforts médiocres peuvent être récompensés.

Saint-Louis est-il trop mou ? Trop proche de ses joueurs ? Les journalistes n’en sont plus aussi sûrs, et les fans non plus. Slafkovsky a besoin de rigueur, pas d’applaudissements après chaque présence anonyme.

La population montréalaise ne tolère pas l’arrogance, surtout lorsqu’elle est injustifiée. Ce n’est pas une ville pour les « bébés gâtés » qui se permettent de rire des critiques pendant qu’ils stagnent.

La patience est une denrée rare au Centre Bell. Le mépris des médias est aussi un mépris des supporters, ceux qui paient le prix fort pour un spectacle lamentable.

Slafkovsky aurait dû écouter ceux qui ont vécu cela avant lui. À Montréal, chaque mot compte. Chaque déclaration peut enflammer une foule déjà à bout de nerfs après des saisons de misère.

En s’en prenant aux journalistes, il a franchi une ligne invisible, une ligne que même les joueurs les plus talentueux ont toujours hésité à franchir.

Juraj Slafkovsky est à la croisée des chemins. Il a le talent et le physique pour réussir dans la LNH, mais son attitude mènera à sa chute s’il ne change pas.

Le jeu dangereux auquel il se livre avec les médias pourrait se retourner contre lui bien plus tôt qu’il ne le pense.

La patience a ses limites. Montréal en a vu d’autres, et si Slafkovsky ne reprend pas ses esprits, il pourrait bien devenir un nom de plus sur la longue liste d’échecs du CH.

La prochaine fois qu’il s’adressera aux journalistes, il aurait intérêt à avoir plus d’objectifs que des répliques arrogantes.

 
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