8e de finale – France – Belgique – Didier Deschamps, l’odeur du soufre

8e de finale – France – Belgique – Didier Deschamps, l’odeur du soufre
8e de finale – France – Belgique – Didier Deschamps, l’odeur du soufre

En première ligne. Didier Deschamps est l’homme de cet Euro. C’est lui qui change, essaie, teste, expérimente. On ne peut pas lui reprocher d’être attentiste ou têtu. Il cherche. Le problème, c’est qu’il lui faut désormais trouver. Car après trois matches, cette équipe ne sait toujours pas de qui il s’agit. Cet Euro rappelle furieusement l’édition précédente où les compositions d’équipe et les systèmes variaient à chaque match pour finalement produire une défense inattendue à trois contre la Suisse, un Clément Lenglet sorti du frigo après un mois sans jouer et une chute monumentale. Mais en 2021, les Bleus ont dû faire face à une cascade de blessures qui avaient contrecarré leurs plans.

Didier Deschamps lors de France – Pologne

Crédit : Getty Images

Cette fois, pas de blessure, à l’exception notable de celle de Kylian Mbappé, et un plan… très nébuleux jusqu’à présent. Deschamps tâtonne. Il veut à la fois mettre son capitaine dans les conditions qu’il préfère et aligner ses quatre milieux de terrain (Rabiot, Griezmann, Kanté, Tchouaméni). C’est le sens du 4-4-2 losange qui tient la corde mais qui… n’a jamais été tenté jusqu’à présent. Le retour de Kanté est une idée de génie au vu de ses performances mais il place DD dans une situation qu’il ne semble pas avoir anticipée. A l’image de Karim Benzema qui a redessiné l’équilibre dans les attaques en 2021.

Impréparation

Trois ans plus tard, c’est le même manque de préparation qui pousse Deschamps à jouer les apprentis sorciers à chaque match. Si avec le retour de Benzema, son équipe, plus spectaculaire, penchait sans doute trop en avant, elle est aujourd’hui revenue à son ADN. Probablement trop. Les Bleus n’ont jamais été aussi restrictifs et c’est aussi ce manque d’élan et cette fièvre qui érodent le statut de vice-champion du monde.

Les Bleus vers un 4-4-2 en losange : « Le gros point noir, ce sont les ailes »

Aujourd’hui, Didier Deschamps est en première ligne car il continue d’essayer et ses choix ne portent pas leurs fruits. Le premier tour a semé plus de doutes que de promesses, notamment sur sa capacité à trouver des solutions. Où est passée la force collective des vice-champions du monde ?

Diallo le défend mais…

Comme tous les deux ans environ, il semble jouer sa vie en huitièmes de finale même si son contrat court encore deux ans. Son président a cependant mis le terrain clair : «Nous sommes avec un coach qui depuis des années a des résultats soutenus au plus haut niveau qui parlent pour luia rappelé Philippe Diallo dans L’Equipe. Lors de l’Euro 2021, certains observateurs ont dit que l’élimination en huitièmes de finale était un échec et qu’il fallait changer d’entraîneur. Un an plus tard, nous avons disputé la finale de la Coupe du monde et nous avons raté de quelques centimètres l’ajout d’une troisième étoile à notre maillot..” Mais résistera-t-il à la pression populaire, à la pauvreté du jeu bleu jusqu’à présent et à l’ombre de Zinedine Zidane, qui attend toujours si tranquillement dans un coin ?

Faut-il encore avoir peur des tirs au but ? « Désormais, les adversaires douteront »

A-t-il encore la main sur son vestiaire depuis le départ, forcé ou non, de certains de ses principaux relais (Raphaël Varane, Hugo Lloris, Steve Mandanda, Paul Pogba) ? L’histoire nous rend très prudents et tirer des conclusions définitives aujourd’hui n’a aucun sens. En 2016 et 2018, les Bleus n’avaient enthousiasmé personne avec leurs débuts. Les huitièmes de finale avaient fait office de déclencheur. Contre l’Irlande, à Lyon, Deschamps avait retrouvé son équipe type et la liaison Olivier Giroud – Antoine Griezmann offrait un bel avenir aux Bleus. Deux ans plus tard à Kazan, le tango fou contre l’Argentine de Lionel Messi avait fait connaître Kylian Mbappé au monde entier et révélé une équipe.

Même s’il ne s’en sort pas toujours, Deschamps aime l’odeur du soufre. Elle inspire la bête compétitive qu’il est. La magie opèrera-t-elle encore contre la Belgique ?

 
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