En marge de la préparation de l’équipe de France de football pour les JO de Paris, Thierry Henry a répondu aux questions de Ouest-France sur la Belgique, une sélection qu’il connaît bien puisqu’il a été l’adjoint de l’ancien sélectionneur des Diables Rouges, Roberto Martinez. (2016-2018 et 2021-2022), et l’entraîneur de Lukaku, De Bruyne et Carrasco… Les Bleus défient leur voisin ce lundi 1est Juillet (18h) en 1/8e de finale de l’Euro.
« Le patron sait ce qu’il a à faire »
Didier Deschamps vous a appelé pour parler de la sélection belge ?
Ce n’est plus le même entraîneur (Domenico Tedesco a remplacé Martinez), beaucoup de joueurs ne sont plus là, ce n’est plus la même tactique non plus. Donc non. Et le patron, « DD », enfin vous comprenez, il sait ce qu’il a à faire. Avec tous les matchs qu’il a joué et ce qu’il a réussi à faire… En tout cas, tout ce que je peux dire c’est que j’ai passé un moment extraordinaire avec cette équipe belge.
Sauf la demi-finale de la Coupe du monde 2018…
Ah oui, c’était horrible. Je n’ai pas pu chanter l’hymne… C’est la première fois de ma vie que je n’ai pas chanté la Marseillaise. Je ne pouvais pas, il fallait avoir un minimum de respect, être sur le banc de l’autre côté. Je suis fier d’être Français, mais il fallait travailler et le moins que je puisse faire, c’était de respecter cette nation qui m’a accueilli et qui s’est toujours bien comportée avec moi. Mais c’était dur de se battre contre mon pays…
Maintenant que vous êtes revenu au bon camp, vous allez faire ce 8et finale dans une position plus confortable ?
Oh non, mais il n’y a rien à voir ici (la s’esclaffe). J’ai encore beaucoup d’amis dans cette sélection, je leur souhaite bonne chance, mais sans plus… Et je chanterai l’hymne français, il n’y aura aucun problème.
Entretenez-vous des liens avec les joueurs belges depuis votre époque où vous étiez l’assistant de Roberto Martinez ?
J’ai toujours des liens avec tous les gars que j’ai connus en équipe nationale belge. Surtout Eden Hazard. Nous nous sommes tout de suite entendus. En même temps, il est difficile de ne pas s’entendre avec Eden, d’abord parce que c’est un excellent joueur. Et puis à cause de sa personnalité. Il est facile à vivre. J’ai beaucoup appris de Roberto Martinez, de son staff et de cette équipe.
Et depuis quelques jours, ces liens existent-ils toujours ?
Oh non, il n’y a plus beaucoup d’appels (rire).
