La valse des écuries et des chauffeurs bouscule le paysage

La valse des écuries et des chauffeurs bouscule le paysage
La valse des écuries et des chauffeurs bouscule le paysage

En moins d’un mois, le paysage du championnat du monde MotoGP pour la saison prochaine a été bouleversé par la valse des pilotes et des équipes tandis qu’une autre révolution s’annonce pour 2027 et l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation.

Le dernier développement en date est l’annonce vendredi par l’équipe italienne Pramac, l’une des plus fortes du plateau, qu’elle quitterait le giron du constructeur Ducati, avec lequel elle était liée depuis 20 saisons, pour rejoindre Yamaha à partir de 2025.

Pramac est actuellement en tête du championnat du monde avec son pilote espagnol Jorge Martin, se permettant le luxe de devancer l’Italien Francesco Bagnaia, qui pilote pour l’équipe officielle du constructeur de Bologne.

Mais cette décision est le résultat d’un désaccord entre Pramac et Ducati sur l’avenir de Jorge Martin, qui espérait être promu l’année prochaine au sein de l’équipe officielle.

Le rôle de Pramac et d’autres soi-disant écuries « satellites », est de former de jeunes pilotes pour qu’ils puissent ensuite intégrer l’équipe officielle et d’aider au développement des motos. En échange, on leur confie des machines très similaires, voire quasiment identiques, à celles de l’usine.

Marquez plutôt que Martin

Francesco Bagnaia (G) et Jorge Martin (D) sur le podium du GP d’Italie, le 2 juin 2024 sur le circuit du Mugello / Marco BERTORELLO / AFP/Archives

Mais Ducati a préféré engager Marc Marquez, déjà sextuple champion du monde, qui revient spectaculairement en forme à 31 ans après deux saisons difficiles chez Honda.

L’Espagnol a retrouvé la santé au sein de l’équipe Gresini, qui utilise des Ducati qui étaient celles de l’équipe officielle la saison dernière.

Déçu, Martin a annoncé début juin qu’il quitterait Pramac l’année prochaine pour rejoindre Aprilia, autre constructeur italien et grand rival de Ducati.

Pramac s’est également senti trahi et a décidé de proposer ses services à Yamaha, qui lui confiera deux motos de 2025 à 2032, identiques aux machines officielles.

La volte-face de Pramac montre à quel point les cinq constructeurs actuellement impliqués dans le championnat (Ducati, Aprilia, Yamaha, Honda et KTM) sont engagés dans une bataille technologique acharnée.

Pour récolter le maximum d’informations et régler au mieux les motos sur un circuit donné, ils ont intérêt à avoir plusieurs motos en piste lors d’un week-end de course. Ducati a actuellement l’avantage avec huit machines, Honda, Aprilia et KTM en ont quatre et Yamaha seulement deux après avoir perdu l’une de ses équipes clientes au profit d’Aprilia début 2023.

Suzuki, qui ne disposait également que de deux motos officielles, a quitté le championnat fin 2022 et n’a pas été remplacé.

“Je pense qu’avoir une équipe aussi forte avec une telle expérience dans l’équipe satellite est très important et ce sera d’une grande aide.”a reconnu le pilote français Yamaha Fabio Quartararo après l’annonce du rallye de Pramac.

Possible arrivée de BMW ?

L’Espagnol Marc Marquez lors des essais du GP d’Italie, le 1er juin 2024 sur le circuit du Mugello (Toscane) / Marco BERTORELLO / AFP/Archives

Mais ces manœuvres ont aussi pour toile de fond l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation pour le MotoGP à partir de 2027, qui restera ensuite valable jusqu’en 2032.

Il vise à réduire l’avance actuelle de Ducati en réduisant la cylindrée des moteurs de 1000 à 850 cc pour les rendre moins puissants et en réduisant la surface des appendices aérodynamiques utilisés pour augmenter l’adhérence de la moto.

Cette nouvelle situation pourrait inciter d’autres grandes marques à entrer dans l’arène, au premier rang desquelles l’allemand BMW, déjà présent dans les courses d’endurance et de Superbike, des machines plus proches de la série que celles du MotoGP.

Si le constructeur munichois n’a pas encore dévoilé ses intentions, il devra le faire rapidement s’il souhaite intégrer le championnat. “Ils y réfléchissent”indique une source proche du MotoGP, sans plus de précisions.

Les contrats de cinq ans signés entre les constructeurs et le promoteur du championnat, Dorna, expirent en 2026. « Tous les (nouveaux) contrats doivent être signés au cours de l’hiver 2025/2026 »rappelle le Français Hervé Poncharal, président de l’association des écuries MotoGP (IRTA).

« Il y a donc une fenêtre pour une annonce jusqu’en mai-juin 2025 »» croit-il, interrogé sur l’éventuelle arrivée d’un nouveau constructeur en MotoGP pour prendre la place laissée vacante par Suzuki.

 
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