«Cela équivaut à signer un chèque en blanc» – Actualités – .

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«Cela équivaut à signer un chèque en blanc» – Actualités – .

La Ligue Nationale de Cyclisme n’a pas vraiment apprécié l’annonce de la création des nouvelles Continentales Fédérales par la FFC et l’a fait savoir dans un communiqué publié samedi (lire ici). La raison de cette colère est la répartition des compétences entre les deux instances. Par l’accord signé entre les deux parties, le cyclisme professionnel est la Ligue, le cyclisme amateur est la FFC. La Ligue craint les conséquences de voir ses « Continentales professionnelles » regroupées dans le même panier que les Conti Fédérales avec des coureurs de DN1 aux yeux de l’UCI. La fédération internationale n’exige pas dans son règlement que les coureurs des groupes sportifs de troisième division soient tous salariés. Si la FFC a fait une concession à la Ligue en interdisant la Classe 1 du calendrier français à ces nouvelles équipes, la LNC craint que cet engagement ne perdure pas dans le temps et soit à la merci d’un vote ultérieur, comme l’a affirmé Xavier Jan, président de la LNC, explique à DirectVelo.

DirectVelo : Depuis quand la Ligue est-elle au courant de ce projet ?
Xavier Jan : Le premier contact a eu lieu en janvier. Le président de la fédération m’a fait part de ses intentions. J’ai immédiatement exprimé une position qui n’était pas favorable. Je l’ai cependant invité à venir exprimer le problème au conseil d’administration de la Ligue en février. Ensuite nous avons eu deux rendez-vous, un avec les managers des équipes professionnelles françaises continentales et un autre avec la DN1. Nous avons pu nous exprimer notre désaccord, notre vision. Pour nous, cela équivaut à signer un chèque en blanc à la fédération, en ce qui concerne l’avenir. Sans toutefois, de l’aveu de son président, nous garantir à moyen ou long terme, un certain nombre de choses. C’est pourquoi nous avons exprimé notre désaccord tout en affirmant notre volonté de poursuivre le dialogue et d’essayer de trouver d’autres solutions pour prendre en considération une problématique des équipes de DN1 que nous ne nions pas. Ce choix met à mal le cyclisme professionnel français, voire le menace, au regard de son calendrier des équipes existantes pour les raisons que nous avons exprimées dans le communiqué. Cependant, cela n’apporte pas de solution. Il est clair et simple que nous nous opposerons à la mise en place de ce système qui empiète sur nos prérogatives car la gestion des équipes continentales, telle que prévue par l’accord entre la FFC et la LNC, revient à la Ligue.

« C’EST D’autant plus SURPRENANT »

La Ligue va-t-elle maintenir son projet de limiter le nombre d’équipes professionnelles françaises à dix (lire ici) ?
Oui, cette question est toujours d’actualité. Il y a eu des changements réglementaires. Cette initiative de la fédération est d’autant plus surprenante que ces modifications réglementaires ont fait l’objet de 18 mois de travail de concertation. Durant une dizaine de réunions, la DTN et les élus de la fédération étaient présents à chaque fois. Le but de ce travail était de construire une solution d’accès au statut professionnel pour les Continentales et à aucun moment ce problème n’a été (du Conti fédéral, NDLR) n’a pas été abordé par la fédération. Venir quelques mois plus tard mettre cette question sur la table est surprenant et la méthode est surprenante puisque d’emblée, on nous dit : “voici le problème, voici la solution”. Nous aurions préféré trouver une solution co-construite, sous l’égide de la fédération puisque nous sommes dans le monde amateur. Nous revendiquons des prérogatives (cyclisme pro, NDLR), ne nions pas ceux de la fédération.

De quoi as-tu peur ?
Créer ces équipes Continentales fédérales revient à inscrire des équipes Continentales professionnelles et des équipes Continentales fédérales dans la même catégorie auprès de l’UCI, donc avec les mêmes droits. La fédération ne peut pas nous apporter des garanties à long terme. Elle s’engage à très court terme par rapport à la participation au calendrier professionnel (pas la classe 1, note de l’éditeur). Mais elle n’est pas capable de nous garantir le maintien de cette régulation sur le long terme. D’un autre côté, cela crée des inégalités envers nos équipes professionnelles Continentales. (ceux de la troisième division mondiale, NDLR) qui sont soumises à un cahier des charges très strict et qui se retrouvent dans la même catégorie que les équipes amateurs. Pour nous, cela n’est pas conforme à la convention.

« TOUS LES DN N’ONT PAS LA MÊME VISION »

Cette iniquité est déjà rencontrée par les équipes Continentales françaises lorsqu’elles courent contre des Conti étrangères qui n’ont pas les mêmes spécifications…
Ils ont cependant la garantie d’une participation au calendrier français. Aujourd’hui, la fédération n’est pas en mesure de garantir à très long terme l’interdiction des Classes 1 en France à la Conti fédérale. C’est un règlement fédéral et si demain, la fédération change d’avis avec un autre Président, un autre Bureau Exécutif, nous serons dans une situation où nous ne pourrons plus revenir en arrière. Nous préférons évoluer étape par étape. Mais comme cela touche le cyclisme professionnel et que nous avons cette subdélégation, nous comptons la faire respecter.

Comprenez-vous malgré tout que les clubs amateurs souhaitent trouver une solution rapidement lorsqu’ils entendent les Juniors dire qu’ils préfèrent passer directement à Conti ?
Il faut aller voir tous les clubs. Pour avoir également eu des discussions avec des DN, ils n’ont apparemment pas tous la même vision des choses et pour eux, ce n’est pas la solution. Nous avons parlé avec eux de manière très cordiale, nous avons entendu des choses, nous avons exprimé d’autres choses.

« UNE LIGNE ROUGE QUE NOUS NE SOMMES PAS PRÊTS À ACCEPTER »

Quelles sont ces autres propositions ?
Nous avons proposé d’avoir un classement des DN qui garantisse aux meilleurs d’entre eux d’avoir accès au calendrier de la classe 2 puisque c’est leur demande prioritaire. Ce sont des choses possibles et adaptables, mais il faut y penser. Mais nous ne voulons pas du projet d’aujourd’hui tel qu’il est présenté.

Dans l’autre sens, Van Rysel-Roubaix s’est préparé cette année au Championnat de France en Elite National, au Tour du Beaujolais et au Tour Nivernais Morvan. L’an dernier, lors des problèmes financiers de l’équipe, les coureurs ont disputé plusieurs Elite Nationales…
Si demain, on considère que leur place n’est pas dans ces compétitions, on est prêts à l’entendre aussi. Mais d’un autre côté, il y a une ligne rouge que nous ne sommes pas prêts à accepter.

 
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