Le Comité international olympique a répondu favorablement à la plainte d’un chercheur français car la médaille obtenue par le Britannique Lloyd Hildebrand en cyclisme avait été injustement attribuée à la Grande-Bretagne.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 n’ont pas encore commencé et la France compte déjà cette année une médaille de plus à son palmarès olympique d’été. Le bibelot en argent, remporté par Lloyd Hildebrand aux JO de Paris en 1900 et tombé depuis longtemps aux mains de l’Angleterre, vient d’être attribué à la France par la commission exécutive du CIO réunie à Lausanne (Suisse).
Athlète britannique mais inscrit dans un club français
Cette nouvelle médaille, le sport français la doit au travail minutieux de Stéphane Gachet, chercheur spécialisé en histoire olympique et récent auteur de « Jeux olympiques d’été, tous les médaillés français de 1896 à nos jours ». En travaillant sur la biographie de chacun des médaillés français, ce Nantais a noté une irrégularité.
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Lloyd Hildebrand était bel et bien citoyen britannique il y a 124 ans lorsqu’il monta sur la deuxième marche du podium dans la capitale française lors de l’épreuve du 25 km. Mais ce pisteur au nom francisé en Louis, marchand tailleur établi à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, avait grandi en France, avait épousé une Française sur notre territoire, avait participé à des compétitions pour un club français avant et après les Jeux de Paris de 1900. Or, il y a plus d’un siècle, toute médaille devait être attribuée aux avoirs du Comité national olympique du territoire dans lequel était basé le club qui avait inscrit l’athlète, en l’occurrence la France même si Hildebrand était né anglais. Pour une raison inconnue, la Grande-Bretagne avait récupéré cet honneur.
Une injustice contre laquelle Stéphane Gachet s’est élevé en écrivant il y a quelques mois une lettre à Thomas Bach, le président du Comité international olympique, mettant en copie Emmanuel Macron et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Il n’a reçu aucune réponse de l’Élysée ni du ministère des Sports mais le CIO a étudié avec attention la demande et les preuves transmises par le chercheur français.Il n’y avait aucune contestation possible et le CIO a logiquement répondu favorablement à ma demande», raconte amusé l’auteur, qui avait, dans son livre, inclus Lloyd Hildebrand parmi les 1266 athlètes qui ont offert à la France une ou plusieurs médailles aux Jeux olympiques d’été, contre la version officielle.
La Grande-Bretagne accepte avec fair-play
Bon sport, le Comité olympique britannique n’a pas cherché à susciter la polémique, estimant que la médaille revenait bien à la France. Nous étions conscients du changement de statut de la médaille et en avons déjà profité dans de telles circonstances. Nous essaierons d’en regagner une plus tard cet été !” a déclaré un porte-parole.
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