Top 14. Avant la demi-finale de l’UBB

Top 14. Avant la demi-finale de l’UBB
Top 14. Avant la demi-finale de l’UBB

Hugh Chalmers (3e ligne de 2008 à 2018)

« C’est toujours un plaisir de parler de l’UBB. J’y ai quand même passé dix ans. » Même si Hugh Chalmers habite à des centaines de kilomètres de la Gironde – il a entraîné l’équipe féminine de Dijon cette saison – et qu’il n’a pas eu l’occasion de venir à Bordeaux depuis un match contre Montpellier, à Noël 2022, il a des choses à dire sur Bordeaux. Bègles. A commencer par ses anciens coéquipiers toujours présents au club, « parce qu’on sera liés pour toujours, c’est quoi le mot en français ? La fraternité, ça y est, je sais qu’on peut toujours compter les uns sur les autres. « Nansy Boulard » (Nans Ducuing), Yann Lesgourgues, mais aussi et surtout ses anciens amis du pack avant, Cyril Cazaux, Jefferson Poirot ou Clément Maynadier « comme ce pack UBB, on peut toujours compter sur lui, il travaille dans le ombres.”

Car si le Néo-Zélandais ne tarit pas d’éloges, dans un français impeccable teinté de touches d’humour, sur les atouts offensifs de l’UBB, l’ancien troisième ligne a forcément un regard particulier sur les lignes avants. « Il n’y a pas de stars comme dans les lignes arrière, il n’y a pas de gars ‘flashy’ mais ils font le boulot, ils travaillent. Et peut-être que, puisqu’on ne parle pas d’eux, ils ont quelque chose à montrer, à prouver… Sur les ballons portés, sur les projections, sur les mêlées, l’UBB a le bon équilibre. Mais peut-être ne manque-t-il pas un leader, mais une « bouche » parmi les attaquants, quelqu’un qui poussera encore plus. Mais bon, on chipote, on cherche à savoir ce qu’il pourrait manger dans ce restaurant trois étoiles (il rit). »

Et cette demi-finale, alors ? « Je vois deux choses positives : jouer à Bordeaux, car l’ambiance est un vrai plus. Quand tu arrive en play-offs, tu n’es plus en grande forme, tu es fatigué et ils ont pris de l’ampleur face au Racing. Il leur faut garder ce bon état d’esprit. Et puis c’est contre le Stade Français et pas contre Toulouse… » En matière de pronostics, Hugh Chalmers préfère s’appuyer sur des valeurs sûres, celles qui donnent des frissons, voire des larmes aux yeux.

« Cette équipe me fait plaisir, oui, car j’ai l’impression de m’y revoir dans la relation avec le public. Quand on voit le plaisir sur les visages des supporters, ce stade plein à craquer… On l’a vécu en montant en Top 14. Et en plus, ils gagnent ! La notion d’ADN du club est très présente et en même temps, chaque équipe y ajoute son piment (sic). Celui de cette année est dans la lignée, c’est la suite logique de l’histoire. » Et s’il ne pourra pas être présent samedi à Bordeaux, il compte bien « trouver un billet qui traîne » pour se rendre à Marseille le 28 juin, si jamais un nouveau chapitre venait à s’écrire…

Marc Delpoux (gérant de 2009 à 2012)

C’est depuis Narbonne, chez lui, que celui qui a mené l’UBB en Top 14, à l’issue de la saison 2010-2011, prend le temps de décrypter ce que lui inspire cette UBB. Beaucoup de bien, comme vous pouvez l’imaginer. « J’ai vu leur match de barrage à la télévision et on ne peut qu’apprécier leur stabilité au plus haut niveau. Et même si l’UBB a été éliminée en quarts (par les Harlequins, NDLR), on l’a aussi vue jouer en Coupe d’Europe. Il dispose évidemment d’une ligne de trois-quarts remarquable, bâtie pour le jeu de mouvement qui est l’identité du club, mais aussi d’un collectif à toute épreuve. »


Marc Delpoux.

Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

Et de préciser : « Si je pense qu’elle peut passer le stade des demi-finales cette fois, c’est parce qu’elle a une multitude de talents de buteuse, des « serial buteurs » qui font toute la différence à ce niveau. de la compétition, ces « joueurs supplémentaires » qui peuvent toujours faire pencher la balance. Quand on est entraîneur et qu’on est responsable de la mise en place du jeu, il est évidemment plus facile de mettre en pratique ses principes quand on a une telle ligne, mais encore faut-il arriver à rassembler tous ces talents et Yannick Bru le fait parfaitement. . »

En revanche, ne lui parlez pas du plafond de verre ou autre expression éculée si souvent utilisée. « Je ne crois pas à cette histoire de cap psychologique à franchir. Il ne faut pas oublier que gagner la demi-finale n’est pas le but, le but c’est d’être champion ! Après, bien sûr, c’est un truisme de dire que pour que ça arrive il faut gagner en mi-temps… L’imprudence, la qualité mais aussi l’expérience du groupe doivent permettre à l’UBB de réussir cette fois même si, une demi-finale , c’est toujours compliqué à jouer. Et je ne pense pas que jouer à Bordeaux soit un avantage, déjà parce que le Matmut n’est pas leur stade et qu’ils n’y ont pas de repères. Et quand on joue une demi-finale, franchement, peu importe où l’on se trouve : la motivation est là. Bon après, le problème pour la finale, c’est qu’on a une équipe d’extraterrestres en France (Stade Toulousain, NDLR) et ça va être compliqué de les battre… »

Félix Le Bourhis (centre de 2011 à 2016)

Dire que Félix Le Bouhris est excité et impatient d’être samedi est un euphémisme. Celui qui a entraîné les arrières de Floirac, en Fédérale 1, cette saison, et qui prépare un tour du monde d’un an avec sa compagne à la rentrée, ne cache pas qu’il est ravi d’avoir bien -des amis organisés qui ont pensé à réserver leur place pour les demi-finales à Bordeaux dès la mise en vente des billets. Ni qu’il soit certain que cette mi-temps bordelaise constitue un avantage indéniable pour l’UBB.

« Oui, jouer à Bordeaux est un vrai plus, ne serait-ce que du point de vue de l’organisation de la semaine. A ce stade de la compétition, il est important de ne pas avoir à se déplacer, de rentrer plus vite chez soi pour profiter de ses proches et récupérer : c’est un de ces petits détails qui, pris ensemble, peuvent faire la différence. Et puis, même si ce ne sera pas à Chaban-Delmas, le stade sera gagné à leur cause. » Une ferveur dont il a été témoin à plusieurs reprises cette saison, et qui ne doit évidemment rien au hasard.


Félix Le Bourhis.

Thierry David / Sud Ouest

« Cette équipe me procure beaucoup de plaisir. Elle est résolument tournée vers l’offensive et ça fait du bien, c’est vraiment l’ADN du club. Avec Floirac, nous avons reçu Yannick Bru et Noel MacNamara qui nous ont dit qu’ils espéraient marquer plus d’une centaine d’essais cette saison et ils l’ont fait ! Et ce n’est pas pour rien que l’UBB a la meilleure fréquentation de France, ça veut dire quelque chose : le plaisir, l’énergie qu’on ressent à chaque match, c’est tellement agréable ! » Sans oublier cette ligne de trois-quarts dont il aime faire ressortir les plus jeunes. « Depoortere, Bielle-Biarrey, ils sont plus que rentrés dans le moule : ce sont désormais eux qui donnent l’exemple avec leur envie et leur caractère décomplexé. » Suffisant pour surmonter l’obstacle du Stade Français ? « Je l’espère, même si le Stade Français n’est pas l’adversaire le plus facile à contourner. »

 
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