Le propriétaire du club francilien n’a pas caché son amertume après la nouvelle désillusion du Racing en phase finale. Et il en a profité pour critiquer l’ailier fidjien qui était sa recrue star.
Bordeaux-Bègles a renforcé la hiérarchie de la saison en s’imposant dimanche soir en barrage contre le Racing 92 (31-17). L’équipe de Stuart Lancaster s’est qualifiée in extremis pour les phases finales grâce à un essai transformé en toute fin de match à La Rochelle lors de la 26ème et dernière journée de saison régulière. Les Ciel et Blanc, depuis leur retour dans l’élite en 2009-2010, ont participé à toutes les phases finales. Mais, hormis leur parcours victorieux en 2016, ils n’ont remporté que 4 matches de barrage.
Interrogé par nos confrères de Midi olympique , le propriétaire du Racing 92, Jacky Lorenzetti (qui a laissé la présidence à Laurent Travers), n’a pas caché sa déception. “C’est un match qui est à l’image de notre saison : très décevant. Nous avons un potentiel que nous ne pouvons pas exprimer, il a déploré. Nous n’avons aucune excuse à invoquer : le Racing a été largement dominé ce dimanche soir et je dis bravo à Bordeaux. L’homme fort du club d’Altosequan a également évoqué deux de ses recrues stars, qui ont déçu cette saison. Gros problème pour l’ailier fidjien Josua Tuisova : « Il n’a rien apporté, il faut être clair. Ce n’était pas le joueur d’impact auquel nous nous attendions.
« Pour le moment, Kolisi n’oublie pas Lauret »
Le leader francilien s’est en revanche montré moins dur avec Siya Kolisi, le capitaine des Springboks champions du monde, même s’il n’a guère été à son avantage depuis son arrivée dans les Hauts-de-Seine après le dernier Mondial. . « Il a réalisé un début de saison remarquable, où il a été fédérateur en dehors du terrain. La trêve lui fut préjudiciable. Il a pris du poids , a perdu sa forme et hier (dimanche) il a été transparent. (…) En troisième ligne, on avait un guerrier ultra présent, un guerrier qui s’appelle Wenceslas Lauret. Pour le moment, Siya ne le laisse pas oublier. Mais nous pensons que l’année prochaine, cela va changer.
Enfin, Jacky Lorenzetti s’est montré clair sur l’avenir de Stuart Lancaster au Racing 92. »Pour répondre, il suffit de regarder le nombre d’entraîneurs auxquels le Racing a fait appel ces seize dernières années. Il y avait Berbize (Pierre Berbizier) et les deux Lolo (Labit et Travers), avec un court passage de Gonzalo Quesada entre les deux. C’est tout. C’est une question (celle de son départ) qui ne se pose même pas.» Et pour rester « néanmoins serein » : « De grands joueurs nous rejoignent (Owen Farrell, Demba Bamba, Romain Taofifenua entre autres, NDLR), Laurent Travers et Stuart Lancaster font chaque jour un travail remarquable. Il sourira tôt ou tard.
