Ravi du point de bonus décroché à la sirène qui a permis à son équipe de prendre seule la tête de la Pro D2, l’entraîneur grenoblois Nicolas Nadau a savouré avant tout le caractère de ses hommes.
Quel est votre sentiment au terme de ce nouveau bonus gagné dans les arrêts de jeu ?
Nous sommes extrêmement contents du résultat de ce soir, après une première mi-temps difficile. On a eu du mal à se remettre au travail après le match à Oyonnax, du mal à trouver le rythme. Evidemment, en fin de soirée, on est content d’être premiers. Lors du stage de pré-saison, on s’était promis d’être dans les six tiers du championnat, on a fait encore mieux, c’est un beau cadeau qu’on s’est fait.
Comment expliquez-vous vos difficultés lors de la première heure de jeu ?
C’était dur à cause de l’adversaire, d’abord, qui est le 3e défense du championnat et la meilleure équipe à l’extérieur. Nous savions que nous devions être persévérants. C’était difficile de dynamiser le jeu, c’était difficile de les saper. On a au moins réussi à être patients, on a eu des séquences longues qui leur ont fait mal.
On a néanmoins le sentiment que le match a eu du mal à se décanter, en raison de plusieurs occasions manquées au retour des vestiaires…
En première mi-temps aussi, nous avons eu des opportunités que nous nous sommes créées sans nous en rendre compte. C’est bien pour nous, car cela montre que nous avons encore des choses à améliorer. Cela a été dur pendant 60 minutes, mais c’est le rythme que nous avons mis pendant ces 60 minutes qui nous fait bien finir. Nous avons fait preuve de caractère, dans la continuité de la saison dernière, et c’est ce qui me ravit car les ressources mentales de ce groupe sont insoupçonnées.
Les ressources humaines aussi puisque votre équipe a gagné malgré de nombreuses absences…
J’aime l’impatience que peuvent avoir les joueurs, ils ont tous envie de mordre. On a eu cinq internationaux absents, certains blessés, et malgré ça, toute la dynamique qu’on a réussi à créer sur cette période a permis de générer cette émulation, cette dynamique. J’espère que nous ne nous arrêterons pas là ce soir.
Vous êtes leaders à la fin de ce deuxième bloc. De quoi commencer à envisager sérieusement une place en haut de tableau en fin de saison ?
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Nous avons passé un accord avec les joueurs : s’ils gagnaient, ils auraient une semaine de vacances. Ils ont mérité le droit au repos et après cela, il leur restera encore un long chemin à parcourir. Prenons ce que nous pouvons prendre et nous ferons le point le 22 décembre.