Ce n’est pas quelque chose qu’on pourrait dire après une victoire de 7-5. Ce n’est pas non plus une conclusion que l’on tire instinctivement lorsqu’une équipe gagne si rarement. Mais depuis cinq matchs, le Canadien joue mieux défensivement. Encore mieux.
Publié à 13h40
Mis à jour à 14h32
À cinq contre cinq, l’équipe a considérablement réduit le nombre de tirs et d’occasions de but accordés à ses adversaires. On se doute que lorsqu’un club croupit à 31 anse rang dans la ligue, il reste encore de nombreux domaines à améliorer. L’offensive (sauf Cole Caufield) a ralenti, les désavantages numériques se sont érodés et les gardiens aimeraient arrêter plus de rondelles.
Il faut néanmoins admettre que depuis le début du mois, sur un plan strictement défensif, le robinet s’est fermé. On pourrait croire que, comme Louis-José Houde, le Canadien préfère novembre.
«C’est une grosse amélioration pour l’équipe», a déclaré Martin St-Louis, mercredi matin, après l’entraînement du CH. Nous sommes plus difficiles à affronter. »
«Il faut continuer à travailler en ce sens», a ajouté Samuel Montembeault. Le gardien de but a souligné que lors de ses deux plus récents départs, au New Jersey et à Toronto, les joueurs devant lui avaient passé beaucoup moins de temps sur le territoire de son équipe à force égale.
En fait, depuis le choc contre les Penguins de Pittsburgh il y a un peu moins de deux semaines, presque tout le monde a vu ses indicateurs individuels s’améliorer. Et parmi les plus méritants, on retrouve Jayden Struble et Arber Xhekaj.
Stabilité
Tous deux, il est vrai, sont partis de loin. Xhekaj semblait complètement désorienté en ce début de calendrier, et Struble, après avoir raté quelques matches sur blessure, peinait à trouver son rythme.
Il est également vrai qu’ils n’affrontent pas régulièrement les meilleurs éléments adverses et que leur temps de jeu est soigneusement calculé. Cependant, depuis que les deux ont été réunis, le niveau de chaos a considérablement diminué au sein du troisième duo défensif.
En 41 minutes de jeu ensemble en cinq matchs, Struble et Xhekaj n’ont vu l’adversaire marquer qu’un seul but à cinq contre cinq. Sans être dominante, cette combinaison constitue une sorte de surprise, d’autant que Struble, gaucher, doit jouer à droite pour la première fois de sa vie.
“Ce n’est pas si grave”, a déclaré l’Américain mercredi. Il y a encore des ajustements à faire, mais rien de fou. Avec la rondelle, je dois lever les yeux plus rapidement pour voir mes options et me donner de l’espace pour revenir sur mon coup droit. Défensivement, ce n’est pas si différent. J’aime ça! »
Montembeault a spontanément salué le travail du numéro 47, qui a neutralisé quelques chiffres excédentaires avec son bâton. D’ailleurs, « ce sont deux joueurs physiques qui livrent de bons duels », a analysé le Québécois.
Quand la rondelle est dans le coin, ce sont souvent les gars qui sortent avec.
Samuel Montembeault
Martin St-Louis, sans se perdre dans les éloges, a également salué la performance de ses deux jeunes défenseurs. Selon lui, la réussite collective « aide les individus ».
Nick Suzuki, de son côté, a rappelé qu’ils viennent de disputer cinq matches consécutifs ensemble. “Cela aide de ne pas changer de partenaire à chaque match”, a-t-il suggéré.
Pas moins de 13 duos différents ont en effet été réunis pendant au moins 20 minutes à cinq contre cinq jusqu’à présent cette saison.
Au-delà de ce facteur, ils ont avant tout « bien joué », a observé le capitaine, précisant qu’ils « n’ont pas donné grand-chose » et qu’ils ont « effacé leurs erreurs sans être excessivement agressifs.
Autant de bons points pour eux, en effet.
Barron est présent
Si ce duo improbable passe un bon moment, c’est notamment parce que Justin Barron a regardé les cinq derniers matchs depuis les tribunes, même s’il se dit totalement remis de la blessure au « haut du corps » qui l’a laissé contraint d’en rater trois. jeux fin octobre.
Son retour a coïncidé avec l’effondrement de son équipe contre les Capitals de Washington à Halloween, et il n’a pas joué depuis.
“C’est un peu frustrant”, a admis Barron. Je pense que j’ai joué de bons matches cette année. Je dois rester patient et attendre ma prochaine chance. »
De son propre aveu, il doit « être plus difficile à affronter » défensivement, et il aimerait aussi retrouver sa touche offensive, n’ayant amassé qu’un point en huit sorties.
Son moral et sa confiance n’en sont pas affectés, assure-t-il, même s’il a franchement hâte de se remettre en action.
«Pour l’instant, il doit continuer à travailler et se concentrer sur sa propre entreprise», a insisté à son sujet Martin St-Louis. En ce moment, j’aime la façon dont nous nous comportons défensivement en tant qu’équipe, et je vois notre jeu l’offensive revient un peu. Geai abeille doit rester prêt. »
Avec Montembeault, sans Harvey-Pinard
Après son entraînement, le Canadien s’est envolé pour le Minnesota, où il affrontera le Wild jeudi soir. Samuel Montembeault sera le gardien partant. Pour le groupe comme pour lui, le défi sera de taille, puisque le Wild (10-2-3) est l’une des meilleures équipes de la ligue cette saison. De plus, le Tricolore n’a pas gagné depuis mars 2011 dans les Twin Cities, perdant lors de leurs 10 dernières sorties au Xcel Energy Center. D’ailleurs, Rafaël Harvey-Pinard continue de se rapprocher d’un retour au jeu, puisqu’il s’est entraîné sans contraintes mercredi. Il ne sera toutefois pas disponible contre le Wild, a indiqué son entraîneur.