En effet, particulièrement toxiques, les fumées des incendies de forêt contiennent des PM2,5, des particules de la taille d’1/30ème d’un cheveu humain, qui peuvent pénétrer dans les poumons et le sang.
52 480 décès prématurés entre 2008 et 2018
Ainsi, ces particules peuvent entraîner une réduction de la capacité pulmonaire et aggraver les problèmes respiratoires et les maladies cardiaques. Via la fumée, des millions d’Américains sont exposés aux PM2,5.
Pour quantifier les impacts à long terme de cette exposition, une étude, publiée dans Sciences Advances, a identifié 52 480 décès prématurés entre 2008 et 2018 causés par cette fumée. Ce résultat est plus important que celui fourni par les études précédentes.
« Les résultats sont un appel à l’action » pour limiter les incendies de forêt
L’économie du pays en prend également un coup, puisqu’au moins 432 milliards de dollars en dépenses de santé ont également été dépensés en réponse à ce danger sous-estimé colporté par les incendies de forêt.
“Les résultats constituent un véritable appel à l’action pour la gestion forestière et l’atténuation du changement climatique.» a expliqué au Guardian Rachel Connolly, auteur de l’étude et directrice de projet au UCLA Luskin Innovation Center.
Est-ce uniquement la faute du réchauffement climatique ?
En raison notamment du réchauffement climatique et de mauvaises pratiques de gestion forestière selon les scientifiques, les incendies en Californie deviennent de plus en plus intenses d’année en année. En 2020 notamment, le Guardian rappelle que la saison des incendies était «historiquement brutal», causant la mort de 31 personnes.
« L’importance de la gestion des incendies de forêt ne fera qu’augmenter dans les décennies à venir, à mesure que l’aridification s’intensifie avec le changement climatique et que de plus en plus de régions deviennent vulnérables aux incendies. » préviennent en conclusion les auteurs de l’étude, car la protection individuelle des citoyens ne suffira pas éternellement.
