Critérium du Dauphiné | On a retrouvé Primoz Roglic… pour le meilleur et pour le pire

Puisqu’il n’en a jamais quitté, personne n’a été surpris de voir Primoz Roglic (BORA-Hansgrohe) sourire jusqu’aux oreilles sur le Plateau des Glières, magnifique théâtre de l’arrivée du Critérium du Dauphiné. Après tout, il venait de triompher dans cette course prestigieuse pour la deuxième fois de sa carrière et qu’importe si la dernière étape ne suivait pas le même scénario que les deux précédentes et, encore une fois, la fin aurait pu être moins joyeux pour lui.

Une réussite « complètement folle » : Roglic a été menacé jusqu’au bout

Après tout ce qui s’est passé ces dernières semaines, c’est un très beau résultata réagi Roglic. C’est complètement fou d’avoir pu remporter le Dauphiné après cette semaine.» Méthode Coué ou vraie satisfaction d’avoir évité, ces derniers mois comme cette semaine, la malchance ? Au Pays Basque, il était tombé mais sans gravité et c’était la même chose cette semaine en France, ce qui, bien sûr, de son point de vue, n’est déjà pas si mal. Ajoutez la victoire finale et deux succès d’étape et vous obtenez un vraiment semaine positive.

Roglic, le modeste

De retour à Paris-Nice pour son premier test avec sa nouvelle équipe, BORA-Hansgrohe, où les ambitions de certains (Aleksandr Vlasov) pouvaient entrer en conflit avec les siennes, Roglic savait que le Dauphiné était très important. “C’est quelque chose que nous voulions, nous en avions besoin en équipe», a-t-il constaté dès le franchissement de la ligne d’arrivée, preuve qu’il avait aussi un message à faire passer.

Toute la semaine, les Vlasov, Hindley et Jungel ont travaillé pour lui, le patron. S’ils ont flanché ce dimanche, à l’image de leur leader, ses coéquipiers ont fait un sacré travail pour l’emmener là où il aime être. Comme à ses plus belles heures, le quadruple vainqueur de la Vuelta ne s’est pas lancé dans de grandes aventures. Son truc, ce sont les petites victoires qui s’additionnent pour en faire de grandes. Placé derrière Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) après le contre-la-montre, il n’a plus eu qu’à attendre que la montagne prenne les rênes de la course.

Roglic dans un fauteuil : l’arrivée de la 7ème étape

Sa puissance dans les arrivées des 6ème et 7ème étapes lui a permis d’engranger les secondes de bonification tout en le rassurant sur sa forme actuelle. Sans eux, il n’aurait pas remporté le Dauphiné puisque Matteo Jorgenson, son dauphin au classement général, n’est qu’à huit secondes du retard. C’est à la fois sa force la plus meurtrière mais aussi, sans doute, son talon d’Achille. En ne voulant pas prendre de risques, Roglic s’expose au risque de tout perdre.

Il ne changera jamais

On peut dire que nous avons retrouvé l’intégralité de Primoz Roglic. Lui, le sprinter de montagne, ne gagne jamais avec une marge significative et refuse souvent de tuer la course. Il n’avait ainsi pas exclu Tadej Pogacar des prétendants à la victoire finale du Tour de France 2020 avec les conséquences désastreuses, pour lui, que l’on connaît. Il a failli, à bien moindre échelle, commettre la même erreur sur ce Dauphiné. Supérieur à ses adversaires de vendredi et samedi, il n’a pas tenté de les mettre définitivement sous l’eau.

J’ai eu de la chance qu’ils ne soient pas allés plus vite devant, avouait-il dimanche. J’ai vraiment eu du mal aujourd’hui, comme c’est le cas depuis quelques jours maintenant.« Gagner le Dauphiné n’était pas un »priorité» a-t-il dit, mais s’il voulait se tester, pourquoi ne pas vouloir aller plus loin dans l’effort cette semaine ? Nul doute qu’on ne le changera jamais et peut-être espère-t-il s’accrocher aux roues de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard sur le prochain Tour de France.

C’est définitivement bon pour la confiance avant le Toura encore souri au gagnant du jour Mais l’un est le Dauphiné et l’autre le Tour. Pour l’instant je veux profiter, on ne gagne pas des courses comme ça tous les jours.» Et certainement pas avec un tel scénario pour finir même si, dans le cas de Roglic, c’est assez habituel.

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