“Nous sommes l’une des meilleures équipes de la Ligue des Champions.” Quelques minutes après le coup de sifflet final du match perdu ce mercredi soir face à l’Atlético de Madrid (1-2), la déclaration de Luis Enrique mardi à la veille du quatrième match de Coupe d’Europe de la saison résonne avec un ton quelque peu surprenant. Ce n’est qu’un instantané du moment, mais c’est préoccupant. A mi-parcours de ses huit matches de C1, son PSG est 25ème avec quatre points, cinq buts encaissés et trois inscrits dont un CSC contre Gérone en ouverture du match.
Ce qui a fait dire au même Luis Enrique, en conférence de presse, dans un élan de sincérité, que « la qualification est compromise, sans aucun doute », après une « soirée de merde ». »
Les résultats sont médiocres et après la défaite de mercredi, Paris se retrouve en queue de peloton, derrière Bruges ou Feyenoord et juste devant des équipes comme le Sparta Prague, Stuttgart, son dernier adversaire en phase de qualification ou encore le Shakhtar Donetsk, Gérone, Salzbourg. et d’autres. Bien loin de l’élite européenne dont ferait partie le champion de France.
Si l’on regarde un peu plus loin, la suite a de quoi donner le vertige. Paris se déplacera deux fois pour les deux prochains matches et la rencontre contre le Bayern Munich (26 novembre) fait déjà très peur, tout comme la réception contre Manchester City (22 janvier). Dans un scénario sans victoire face à ces deux mastodontes, qui auront besoin de points après un début de compétition loin d’être idéal, la qualification s’annonce complexe mais pas impossible.
« Il reste quatre finales »
S’ils devaient gagner contre le RB Salzbourg et Stuttgart, ils totaliseraient 10 points et devraient faire partie des seize équipes à disputer un tour de barrage en février. Pour faire court, ce PSG et ses trois buts sur 81 tirs tentés, semble bien parti pour devoir batailler jusqu’à la dernière journée. Une issue que Luis Enrique a corroboré au micro de Canal+ au lendemain de la défaite. « Nous nous battrons jusqu’au bout. C’est difficile d’expliquer le résultat, j’ai plus de 30 ans de football et je ne sais pas comment l’expliquer, c’est juste de la malchance. »
Mais au fond, que peut espérer aujourd’hui une équipe qui n’a marqué que trois buts en quatre matchs, qui a tant de défauts et qui manque autant d’expression dans son jeu ? Peut-elle vraiment prétendre faire partie des 24 meilleures équipes européennes alors qu’elle apparaît si décontractée et loin des standards exigés par cette compétition très exigeante ? A-t-elle vraiment sa place dans ce cercle pas si fermé finalement ?
Déterminé et optimiste dans l’âme, Luis Enrique veut, comme toujours, voir le verre à moitié plein et estime que le bilan ne reflète pas la qualité de son équipe qui devrait compter cinq points de plus qui la placeraient, dans l’état actuel des choses. , jusqu’au top 8… “Je crois que lors de nos trois matches à domicile, nous avons été infiniment supérieurs à nos adversaires mais nous n’avons pas eu de chance”, a déclaré le technicien espagnol. Nous aurions dû gagner nos trois matches à domicile et les gagner facilement. Cette compétition a débuté d’une manière étrange avec un tirage au sort anormal pour une équipe du pot 1. Cela va être très difficile. Il reste quatre finales. Il nous reste encore quatre matchs pour changer la donne. »
“Nous ne sommes pas inquiets”
Les partenaires de Marquinhos ne veulent pas non plus tirer la sonnette d’alarme mais la prise de conscience est désormais réelle dans le groupe : Paris ne peut plus se permettre de lâcher autant de points en route s’il veut, du moins moins, espérer entrevoir un barrage qui Cela ressemble à un huitième de finale. «On l’a dit dans le vestiaire, on n’a plus le droit à l’erreur», a souligné le capitaine parisien. Nous allons avoir de gros matches à jouer. Il faudra chercher les points difficiles à l’extérieur. Je suis ici depuis 10-11 ans et je sais que nous pouvons être pénalisés dans les petits détails. »
Le prochain calendrier de la Ligue des Champions du PSG :
26 novembre à Munich (Allemagne)
Le 10 décembre à Salzbourg (Autriche)
22 janvier contre Manchester City (Angleterre)
29 janvier contre Stuttgart (Allemagne)
A 18 ans, Warren Zaïre-Emery était finalement le moins alarmiste des acteurs parisiens venus s’afficher devant les médias. L’unique buteur parisien a voulu garder le positif de cette soirée et conserver l’état d’esprit de son équipe : à ses yeux, cette détermination, couplée à une justesse retrouvée permettra au PSG de relever la tête et de finir avec une qualification en débauché. « Il y a des moments comme ça. C’est le football, la saison dernière on n’a pas toujours eu de chance. Parfois c’est comme ça, on va tout faire pour renverser la situation, le milieu de terrain en est convaincu. Nous ne nous soucions pas de la qualification. On fait tout pour gagner chaque match, on donne tout. Il faut garder ça, continuer à dominer les matches, garder cet état d’esprit, ce contre-pressing dans le camp adverse qu’on fait très bien. Et cela devrait être le cas si nous réalisons nos opportunités. »
Le mot de la fin revient à Diego Simeone, qui, comme les nombreux entraîneurs qui ont croisé la route du PSG cette saison, reste convaincu par le potentiel de l’équipe parisienne. « Nous savions que nous affrontions une équipe qui avait atteint les demi-finales de la Ligue des champions l’année dernière. Ils ont 6 ou 7 joueurs d’une vingtaine d’années sur le terrain. Ils ont un avenir incroyable. » À court terme, ça s’annonce particulièrement chaud…