Patron de taille Brest à Prague

Patron de taille Brest à Prague
Patron de taille Brest à Prague

Avec 10 points en quatre matches, à mi-étape de championnat, Brest occupe la 4ème place sur 32 équipes de C1, devant seulement Liverpool, le Sporting Portugal et Monaco. Et encore, sans la réduction du score dans le temps additionnel par Victor Olatundji (1-2, 90+1), les Finistériens seraient même 2èmes.

Face à un Sparta Prague fragilisé par trois absences majeures et en nette perte de dynamique ces dernières semaines, Brest aborde pour la première fois un rendez-vous européen en favori. Les Bretons ont su assumer ce statut et faire le nécessaire sans tambour ni trompette mais sans fioritures.

Le tifo « Victoire ou mort » encadrant une tête de guerrier spartiate grimaçant, déployé par le kop de Prague, exprimait bien à quel point les Tchèques étaient dos au mur dans la compétition d’avant ce match, mais il n’a vraiment pas intimidé les Finistériens.

Fernandes, le bon choix

Peut-être pour introduire un peu de nouveauté dans un système désormais sans doute bien observé par ses adversaires. — comme le montre le marquage très serré sur Pierre Lees-Melou, dont un tacle de boucher de Matej Rynes qui aurait mérité plus qu’un jaune à la 69e minute —, Eric Roy avait légèrement modifié l’animation de son 4 -3-3.

Laissant Romain del Castillo sur le banc, il a placé Mama Baldé à droite et Kamory Doumbia à gauche de la ligne d’attaque, ce dernier jouant souvent avec un positionnement très intérieur. En soi, on ne peut pas dire que ce soit une grande réussite, Mama Baldé manque souvent de précision technique et Doumbia ne fait pas toujours les bons choix.

On pense notamment à cette immense occasion à la 35e minute où, sur une ouverture lumineuse de Kenny Lala, il rate sa frappe du pied droit à six mètres du but. alors que la gauche semblait idéale. Le mandat deEdimilson Fernandes au milieu de terrain, pour épargner Hugo Magnetti, a en revanche été une belle réussite.

Pas de pression contre le Barça

Impérial au milieu du terrain pendant une heure coupant d’innombrables passes adverses, l’international suisse a bonifié sa prestation d’un superbe premier but, d’une volée à l’entrée de la surface, après un corner repoussé faiblement par la défense des Grenats (0-1, 37e). On a également cru pendant longtemps que le «Vous-ZephsIl va falloir se contenter de cette victoire étriquée car leur manque de réalisme était le point négatif de ce match.

En tout début de deuxième acte, une frappe de l’intérieur du droit de Lees-Melou manque le cadre d’un cheveu (47e), et Camara rate deux énormes occasions, l’une sur une magnifique déviation d’Ajorque dans “Madjer”, où il s’est également trompé en tentant de finir par la droite (65e), puis, dix minutes plus tard, glissant sur un revers, toujours d’Ajorque, peut-être trop généreux sur cette action.

Mais la délivrance a fini par intervenir sur un nième pressing payant qui a permis à Ajorque d’aller chercher Doumbia face au but vide au milieu, mais c’est un défenseur pragois (Kairinen) qui a finalement poussé le ballon en profondeur (0-2, 80e), pour un « csc » décisif.

Alors que le prochain match européen les mènera à Barcelone, Brest saura – et il faut savourer chaque mot de cette phrase – aborder ce choc quasiment sans pression.

 
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