Le Lausanne HC signe une 16ème victoire. Contre Langnau, ils se sont imposés 4-1 à domicile. Un match auquel étaient conviées des centaines d’animaux empaillés.
C’était un dimanche en famille à la Vaudoise Aréna. Enfants et parents se sont réunis à la patinoire pour le traditionnel lancer de peluche. Et l’événement est pris très au sérieux. Certaines familles sont d’ailleurs arrivées à la patinoire avec des sacs entiers d’animaux en peluche.
La règle est toujours la même : le relais a lieu au premier but du LHC ou à la fin du deuxième tiers. Mais ce dimanche, cet objectif se faisait attendre. Il n’y avait rien de très excitant à manger en première mi-temps. Quelques actions ici et là, sans voir de tirs très dangereux.
Les 5 minutes de powerplay dont ont bénéficié les Lions n’auront rien changé.
Émotion
Le premier but lausannois était tellement désiré qu’il a même donné lieu à un faux départ. À la 24e minute, Ken Jäger a décoché un tir puissant dans la cage, mais celui-ci n’a trouvé que l’extérieur du filet.
Le public a voulu y croire et les peluches ont commencé à se précipiter dans les gradins. J’arrive enfin sur la glace. Aucun objet intrusif n’ayant pénétré dans la zone offensive lausannoise où l’action se poursuivait, les arbitres ont laissé le jeu se jouer avant d’interrompre définitivement le match. Gavin Bayreuther en a ri après la rencontre : « Je n’ai jamais vu ça ! Je ne comprenais pas si c’était de la frustration ou s’ils pensaient que nous avions marqué !
Pas de quoi perturber les Lions, même si Damien Riat avoue que « j’ai essayé d’aller aider à enlever les peluches le plus rapidement possible, pour qu’on puisse reprendre le match ». Certains Emmentaliens ont également mis la main à la pâte. Assez mignon puisqu’ils ont renvoyé un maximum de peluches dans les stands pour que les enfants puissent les jeter plus tard.
Ours en peluche, acte II
« On avait des occasions, donc tôt ou tard ça allait arriver, commente Damien Riat. C’est finalement le numéro 9 qui ouvre le score et déclenche l’avalanche de peluches (31e, passes décisives : Antti Suomela et Jason Fuchs). Une première pour l’attaquant lausannois.
L’agresseur s’inspirera sans doute de cet après-midi pour raconter une histoire à sa fille et l’endormir.
En tout cas, sur le banc lausannois, on prend vraiment cet événement avec le sourire. Quand Geoff Ward est jeté sur les peluches, le coach rigole : “J’ai quitté le banc.” Pendant une seconde, il est difficile de dire s’il est sérieux ou non. « Ce n’est pas que je n’aime pas ça, mais c’est le bon moment pour aller boire un verre car je sais que le match ne reprendra pas avant 15 minutes », sourit-il.
Le Canadien a connu beaucoup de polémiques aux États-Unis. Alors, quelle différence constate-t-il par rapport à Lausanne ? Là encore, il répond avec humour : « Ici, c’est toujours plus long à déblayer ! » Gavin Bayreuther estime que le public a lancé « au moins deux fois plus » d’animaux empaillés qu’aux Etats-Unis, même si on en doute un peu.
Dans ce petit moment festif, on notera encore le courage de ce spectateur qui a lancé une peluche à l’effigie de la mascotte de… Genève-Servette. De quoi faire sourire les enfants chargés de récupérer les jouets.
“Si j’avais su j’aurais fêté un peu plus”
Mais revenons au sportif. Cet objectif arrive relativement tard. Pas de quoi protéger complètement les Lausannois. Avant que Riat ne trouve le chemin des filets, le doute s’est-il installé ?
A partir de là, le Lausanne HC a effectivement pris complètement les devants. Quatre minutes plus tard, c’était au tour de Gavin Bayreuther de tromper le gardien de l’Emmental (36e, passes décisives : Lauri Pajuniemi et Janne Kuokkanen). Puis Antti Suomela a également consolidé l’avantage de son équipe. Le meilleur buteur lausannois a poussé la rondelle en profondeur tandis que Luca Boltshauser était affalé sur le ventre sans pouvoir sécuriser la rondelle (40e, passes décisives : David Sklenicka et Jason Fuchs).
Kevin Pasche encaissera un but en troisième période. Flavio Schmutz force un peu sur sa jambière pour passer la rondelle derrière la ligne (52e, passes décisives : Timo Jenni et Janne Kuokkanen). Rien qui ferait trembler les Lions.
Jordann Bougro a également répondu à Schmutz 8 secondes plus tard. Un engagement remporté par Kuokkanen, une rondelle directement envoyée en zone offensive et l’aîné des frères Bougro s’est repris pour marquer son premier but avec le LHC.
L’attaquant, qui évolue à Sierre en même temps, a déjà failli marquer ce premier but à plusieurs reprises. Ce succès l’a-t-il d’une manière ou d’une autre libéré ?
Naviguer entre deux clubs ne pose pas de problème pour Jordann Bougro. « J’ai 26 ans, je suis en très bonne forme physique, je me sens bien dans mon corps », explique-t-il. Plus vous jouez de matches, mieux vous vous sentez, meilleures sont vos jambes. Il n’y a donc que du positif dans cette situation. « Quand je retourne à Sierre, j’ai l’impression que le jeu est plus lent et que j’ai plus de temps avec la rondelle, donc c’est bien. Et quand je viens ici, j’essaie de faire de mon mieux à tout moment.
A Lausanne, Jordann patine aux côtés de son frère Benjamin. Maintenant que l’aîné a débloqué son compteur, les deux frères tiendront-ils un tableau d’affichage pour voir qui marque le plus ?
La semaine prochaine, le Lausanne HC se déplacera à Bienne mardi avant de recevoir jeudi l’actuel leader Davos. Les Lions occupent la 2ème place, à 1 point des Grisons.