Un ancien entraîneur et manager de plusieurs clubs de football de la région lyonnaise, qui était également bénévole à l’OL, est jugé depuis ce mercredi à Lyon pour viols et violences sexuelles sur plusieurs joueurs mineurs.
Entreprise
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Un ancien manager d’un club de football et ancien bénévole de l’OL jugé pour viols sur joueurs mineurs devant la cour d’assises du Rhône.
Cet homme de 67 ans est accusé d’avoir abusé de sa position pour violer trois garçons âgés d’une dizaine d’années entre 1989 et 1996 et d’avoir commis d’autres agressions sexuelles sur mineurs entre 1993 et 1998 et en 2018, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.
Il doit comparaître à partir de ce mercredi 6 novembre et jusqu’au vendredi 8 novembre devant la cour d’assises du Rhône. et risque 20 ans de prison.
“On a un vrai procès emblématique, avec des victimes brisées, le vrai profil de pédophile prédateur et une institution qui ne réagit pas», a commenté Maître Agnès Bouquin, qui défend l’une des victimes.
Les faits allégués se déroulent tous dans un contexte éducatif ou de coaching. de mineurs licenciés des clubs de football, et ont eu lieu notamment lors des déplacements autour des matches à l’extérieur, selon ce document. L’accusé a été entraîneur puis manager du club Martel Caluire entre 1981 et1998, puis manager de l’AS des Buers à Villeurbanne entre 2016 et 2021. Il est ensuite bénévole à l’Olympique Lyonnais entre 2018 et 2021.
“Il y a des centaines d’enfants qui ont été en contact avec cette personne”soulage Me Agnès Bouquin, disant craindre qu’il y ait de nombreuses victimes dans cette affaire qui ne soient pas identifiées à ce jour.
Nous sommes assez terrifiés par la solitude de ces enfants face à l’agresseur. Aucun n’a pu rapporter les faits à qui que ce soit au sein du club, quels que soient le club et l’époque. C’est la justice qui les cherchait
En 2020, une victime a finalement décidé de le dénoncer après l’avoir revu de manière fortuite. Les faits étaient prescrits mais sa plainte pour viol avait déclenché l’ouverture d’une enquête, qui a permis d’identifier les autres victimes. L’une s’est constituée partie civile, et au moins une autre doit se constituer partie civile lors de l’audience.