Vélotaf séduit de plus en plus de citadins bretons

Vélotaf séduit de plus en plus de citadins bretons
Vélotaf séduit de plus en plus de citadins bretons

Selon l’observatoire du cycle, 42 % des cyclistes utilisent leur vélo pour se rendre au travail. C’est ce que nous appelons « Velotaf ». Une pratique en plein essor, notamment dans les villes, où les aménagements se multiplient et où les avantages sont de plus en plus nombreux…

« C’est le moyen de transport le plus rapide, c’est sûr !… Chaque matin, je dépasse les voitures et les bus. Sandra ne tourne pas autour du pot : pour cette cycliste d’une quarantaine d’années, le vélo est la solution qu’elle a décidé d’adopter au quotidien. « Il me faut moins de 20 minutes pour aller de chez moi travailler au centre-ville de Rennes. »

Des embouteillages de plus en plus longs et nombreux. Ligne B du métro qui ne circule plus depuis des mois. Des bus bondés… La métropole rennaise gagne chaque année 5 000 habitants et cela a des conséquences sur la circulation. Du coup, les cyclistes disposent d’un fouillis d’arguments pour préférer le vélo aux autres moyens de transport.

« La ville est petite, tout est rapidement accessible » continue dans le même sens, un autre convaincu. Entre 2015 et 2020, plus de 150 000 Français ont choisi d’abandonner leur voiture et d’adopter la pratique du vélo pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’études, selon l’étude de l’Insee « Enquêtes annuelles de recensement 2015 » publiée en 2020.

Rennes figurait déjà comme l’une des quatre villes où l’on faisait le plus de vélo, derrière Strasbourg, Grenoble et Bordeaux.

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En 2017, 9,6 % des actifs rennais utilisaient le vélo pour se rendre au travail, selon l’Insee.

© INSEE

Depuis, d’autres données sont allées dans le même sens, donnant une place croissante au vélo. C’est ainsi que par exemple l’observatoire du cycle parlait, en 2022, de 42 % de cyclistes utilisant leur vélo pour se rendre au travail.

Une évolution principalement observée dans les communes centrales (communes centrales d’agglomérations) où l’usage du vélo est deux fois plus élevé que le reste du territoire, distance et aménagement.

“Roulez et ne vous souciez pas de la marque du vélo”… La remarque n’est ici qu’à moitié valable puisque le cadre des cyclistes semble jouer un petit rôle dans la pratique quotidienne… On parle ici moins de la marque, que de la qualité du vélo et de son accessibilité : « J’avoue, depuis que j’ai un vélo électrique, je l’utilise davantage » nous dit Pierrot en s’arrêtant à un feu tricolore.

La multiplication des VAE (vélos à assistance électrique) a conduit à cette pratique ces dernières années. Les côtes se gravissent plus facilement, les cyclistes se fatiguent moins, les vélos sont de plus en plus équipés, à l’image des vélos cargo avec lesquels les cyclistes transportent leurs enfants en toute sécurité.

A lire aussi : Tout se passe bien pour le vélo cargo en centre-ville. “On vient rivaliser avec la deuxième voiture d’un foyer”

Après, chacun sa technique : nouveau vélo, super léger et super bien équipé pour certains. Des vieux biclos pour les autres… “Je préfère avoir un vélo qui soit sûr, qui attire moins l’attention, qui évite qu’on le vole” » reconnaît un autre passionné de navette. D’ailleurs, il n’utilise pas seulement son vélo pour aller au travail, son vélo lui sert à tout : faire du shopping, aller au spectacle, au concert ou au cinéma. «Je l’accroche bien et tout fonctionne!»

Reste que si la pratique se développe, elle est aussi clairement liée aux pistes cyclables qui se développent. « Plus c’est sûr et informé, moins on hésite ! » reconnaît une mère. C’est aussi, au contraire, l’obstacle numéro un évoqué par ceux qui préfèrent encore la voiture.

Avant d’envisager de renoncer à l’usage de leur voiture, 14 % des Français utilisant quotidiennement un véhicule motorisé attendent la création de « pistes cyclables plus nombreuses et plus sûres » (Source : CGDD/SDES, Plateforme Environnement, 2021).

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Rennes fait partie des villes saluées pour son réseau cyclable de qualité.

© GéoVelo et FUB

On voit que deux villes se démarquent clairement des autres par la qualité de leur réseau cyclable (densité, kilométrage par habitant et part des pistes cyclables) : Strasbourg et Grenoble, deux villes suscitent un haut niveau d’appréciation dans le Baromètre 2021 de la FUB villes cyclables. C’est aussi le cas à Rennes, et encore plus modestement à Brest.

Lire aussi : Baromètre des villes cyclables. Rennes sur le podium des grandes villes françaises. La Bretagne bien représentée

Depuis trois ans, la métropole de Rennes travaille au développement de son « REV » (lire : Réseau Express Vélo) : 104 kilomètres de sentiers relient aujourd’hui le centre de la capitale régionale aux communes périphériques, c’est une grosse affaire !

 
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