Marcos Baghdatis n’a visiblement pas oublié sa défaite contre Lleyton Hewitt et sa folle soirée du 20 janvier 2008, terminée à 4h33 du matin, après une bataille en cinq sets de 4 heures 45 minutes, au troisième tour de l’Open d’Australie. Si ce duel épique ne constitue pas le record toutes catégories du match terminé le dernier, qui appartient au duo allemand Alexander Zverev – Daniel Altmaier, à Acapulco en 2022 (terminé à 4h54), l’ancien 8e mondial chypriote estime que ces rencontres nocturnes nuisent à la santé des joueurs et ne servent pas les intérêts du tennis.
« Quels souvenirs gardez-vous de ce match fou joué à l’Open d’Australie 2008 contre Lleyton Hewitt ?
“C’était un match incroyable, un très bon match des deux côtés, que j’ai malheureusement perdu en cinq sets (4-6, 7-5, 7-5, 6-7). [4]6-3).
Est-ce que perdre un match en pleine nuit rend la défaite plus intense, encore plus frustrante ?
Je pense que c’est comme chaque match que tu perds. Il y a toujours beaucoup de déception. Ce qui est sûr, c’est qu’après ce match, j’étais épuisé pendant plusieurs jours. La récupération a été un peu plus difficile. Le lendemain, on se sent un peu comme un zombie.
« Non seulement les matchs qui se terminent tard dans la nuit nuisent aux joueurs, mais ils ont également des conséquences négatives sur les supporters, les employés de l’événement, les ramasseurs de balle et le sport dans son ensemble. »
À un moment donné, vers 3 heures du matin, vous ne vous sentez pas fatigué ?
Non, pas tellement pendant le match, tout simplement parce que l’adrénaline est très forte. Il y avait du monde qui est resté dans le stade jusqu’à la fin du match, mais beaucoup sont partis après le premier set. Ce qui se comprend, ils ont une vie, un travail le lendemain ! Je pense que beaucoup auraient apprécié ce match épique à un moment plus opportun.
Te souviens-tu à quelle heure tu t’es couché ? Avez-vous mangé quelque chose avant de vous coucher ?
Il y a effectivement de la nourriture froide dans le vestiaire, j’ai donc pu manger quelque chose et me coucher, après tous les soins de récupération, vers 7h du matin.
Pensez-vous que Novak Djokovic peut encore ressentir ce lundi, en quarts de finale face à Francisco Cerundolo, les séquelles de ses huitièmes de finale terminés à 3h06 dimanche ?
Il est incroyablement difficile pour les joueurs de récupérer, tant physiquement que mentalement, après une si longue nuit. Les joueurs doivent être habilités à concourir au maximum de leur potentiel, sans être obligés de se battre jusqu’au petit matin, puis de retourner au combat sans un temps de repos, de récupération et de préparation adéquat. Ce n’est ni juste, ni sûr, ni sain pour eux. Non seulement les matchs qui se terminent tard dans la nuit nuisent aux joueurs, mais ils ont également des conséquences négatives sur les supporters, les employés de l’événement, les ramasseurs de balle et le sport dans son ensemble. Malheureusement, ces fins tardives continuent de se produire et continueront de se produire jusqu’à ce que les dirigeants et les organisateurs de tournois soient prêts à s’asseoir et à explorer de véritables solutions. En attendant, les joueurs continueront à courir des risques, ce qui est inexcusable. »
