Aimé Jacquet-Didier Deschamps, le désaccord profond

Aimé Jacquet-Didier Deschamps, le désaccord profond
Aimé Jacquet-Didier Deschamps, le désaccord profond

Une fois n’est pas coutume, Didier Deschamps n’était pas sur la même ligne qu’Aimé Jacquet lorsque ce dernier lui conseilla de devenir entraîneur à la fin de sa carrière de joueur.

Didier Deschamps est un homme têtu. Roger Lemerre en a fait les frais à l’été 2000 lorsqu’il a tenté en vain de convaincre son capitaine de revenir sur sa décision d’arrêter l’équipe de France après l’Euro remporté aux Pays-Bas. Le capitaine des Bleus n’avait que 31 ans. Un an plus tard, après une ultime saison au FC Valence, le natif de Bayonne met un terme à sa carrière de joueur.

Les crampons tout juste raccrochés, Didier Deschamps va endosser un nouveau costume, celui d’entraîneur. L’ancien milieu de terrain s’est laissé convaincre par Jean-Louis Campora pour prendre les rênes de l’AS Monaco, cumulant les rôles d’entraîneur et de directeur technique. Une reconversion express à laquelle le Basque ne s’était pas préparé.

Il a failli être licencié après seulement un an

« Aimé me voyait comme un entraîneur. Pas moi, jusqu’au dernier moment de ma carrière de joueur. Lorsque j’ai pris la décision d’arrêter, je n’avais pas terminé mes diplômes. Certains, dont Aimé, m’ont dit de transmettre, mais ça ne me plaisait pas du tout. »dit-il dans les colonnes de La galerie. « J’avais d’abord envie de souffler et de m’offrir une vie de famille différente. Puis sont venues les propositions de Monaco et d’ailleurs… »

L’expérience aurait néanmoins pu se terminer courtement ou du moins ne pas connaître la même trajectoire qui a fait de lui le plus grand sélectionneur de l’équipe de France. Au terme de sa première saison à Monaco, le club de la Principauté termine péniblement à la 14ème place.e place, avec seulement trois points d’avance sur la zone de relégation. Son président annonce même son départ. Finalement, Didier Deschamps a sauvé sa place en acceptant d’être épaulé par Jean Petit et Jean-Luc Ettori. Huit mois plus tard, il remporte son premier trophée, la Coupe de la Ligue 2003.

La machine à gagner est lancée. Une machine complexe construite au gré de ses expériences de joueur. « Chaque période a été importante dans ma construction. Je me suis inspiré de Nantes, de Marseille, de l’Italie… Sans copier mais en adaptant. Je suis multiculturel. C’était un trésor important lorsque j’ai changé. murmure-t-il encore, concentré sur son objectif : gagner à nouveau l’Euro, vingt-quatre ans après…

 
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