à Paris, Ugo Humbert s’offre une première demi-finale en Masters 1000

A Bercy,

Rien n’arrêtera Ugo Humbert. 24 heures après avoir éliminé Carlos Alcaraz, le favori du tournoi, le Messin a dominé l’Australien Jordan Thompson, invité surprise des quarts de finale. Une victoire nette et quasi-sans faute 6-2, 7-6. En totale confiance en son service, le 18^e Mondial n’a perdu que trois petits points sur ses engagements dans un premier acte expédié en quelques minutes. Le duel était équilibré dans le deuxième set. L’Australien, en retrait, a réussi à sauver deux balles de match sur son service lors du dixième jeu, avant d’obtenir sa première balle de break lors du jeu suivant et de conclure sur le suivant. Malgré une alerte à la cheville, Humbert n’a pas douté et a d’emblée recollé avant de s’imposer au tie-break (7-4). Terminant son quart-temps avec un revers sur une longue ligne et un coup droit dans la lucarne supérieure. Le voici à 26 ans en demi-finale d’un Masters 1000 pour la première fois de sa carrière. La confiance à son apogée. Son futur adversaire dans le dernier carré : Karen Khachanov, 21e et vainqueur en 2018 ou Grigor Dimitrov, finaliste en 2018 et 9e mondial, a été prévenu.

Il est aussi le premier Français à atteindre le final four d’un Masters 1000 – le tournoi le plus prestigieux après les quatre Grands Chelems – depuis Richard Gasquet en 2019 à Cincinnati. Il est également le onzième et dernier Français à atteindre le dernier carré du Masters 1000 de Paris à Bercy, avant son déplacement à la Paris-la Défense Arena. Son entraîneur Jérémy Chardy n’a pas caché ses émotions : « Ce n’est jamais facile de passer à autre chose. Et il s’est retrouvé avec une défaite contre Thompson. Donc je suis fier de lui. Il a eu un match très sérieux. Tout se passait bien jusqu’à 6-6, 5-4 et deux balles de match pour lui. Ensuite, son adversaire est revenu. Le tennis peut changer en deux minutes. Mais il a réussi un superbe tie-break. Il recherchait depuis longtemps un gros résultat dans un grand tournoi. La victoire contre Alcaraz lui a donné beaucoup de confiance. Il lui reste encore deux matches à faire rêver. Il a progressé dans tous les domaines. C’est l’année où il a remporté le plus de matches (38). Il sait ce qu’il a à faire sur le terrain. Il s’enflamme au bon moment. Il ressent plus qu’avant les moments de tension. »