Jean-Charles Lajoie et TVA Sports semblent croire qu’un miracle est à portée de main : échanger Brendan Gallagher et quelques espoirs contre Jonathan Huberdeau, et ainsi donner des ailes au Canadien de Montréal.
Pour lui, le CH pourrait tenter de convaincre les Flames d’absorber une partie du contrat astronomique d’Huberdeau, qui s’étend jusqu’à 10,5 millions de dollars par année jusqu’à ses 38 ans.
En échange, Montréal enverrait Brendan Gallagher et quelques jeunes espoirs.
«Moi, Huberdeau avec Dach et Laine, je veux voir ça», Lajoie s’avance, comme si un tel échange était simple à réaliser.
Cependant, en réalité, cette idée relève plus d’un fantasme que d’une stratégie réaliste.
Premièrement, Huberdeau est coincé sous un contrat colossal de 10,5 millions de dollars par an jusqu’à ses 38 ans. Imaginer qu’une autre équipe accepterait d’assumer ce fardeau – même en échangeant un Gallagher épuisé par les blessures – frise l’utopie.
Et ce, même si les Flames conservent une partie du salaire d’Huberdeau.
Lajoie, dans sa logique de « belle transaction », oublie qu’il ne s’agit pas ici d’un simple échange de joueurs, mais de manœuvres financières extrêmement complexes, dans une ligue où chaque dollar de masse salariale compte.
Les Flames n’ont aucun intérêt à absorber le contrat de Gallagher, un joueur en déclin et fragile comme un verre de cristal.
Pourquoi une organisation en difficulté accepterait-elle de se débarrasser d’un talent encore précieux en Jonathan Huberdeau, pour prendre un joueur qui ne peut plus contribuer de manière significative ?
Lajoie ignore également la réalité économique : peu d’équipes sont prêtes à mettre de côté 10,5 millions de dollars sur plusieurs années, même en échange de jeunes talents.
Et croire que Calgary pourrait accepter de « manger » une partie du salaire d’Huberdeau relève de la pure naïveté.
Avec un contrat aussi lourd, les options sont limitées. On n’efface pas comme par magie ce type d’accord.
Le plus fascinant est la légèreté avec laquelle Lajoie aborde ce type de transaction, comme si Kent Hughes pouvait décrocher le téléphone et compléter l’échange en un rien de temps.
Lajoie se délecte de scénarios romanesques où le Canadien recrute non seulement Huberdeau, mais aussi Trevor Zegras, sans compromettre son avenir.
Montréal n’a tout simplement pas la flexibilité financière pour prendre ce genre de risque. Huberdeau, aussi talentueux soit-il, transporte un contrat qui pourrait devenir un handicap pour n’importe quelle franchise, particulièrement Montréal dans son processus de reconstruction.
Loin des rêveries de Lajoie, les partisans du Canadien savent que ce type de transaction appartiendrait davantage à un jeu vidéo qu’à la vraie vie.
Imaginer Huberdeau patinant aux côtés de Dach et Laine peut faire s’émerveiller certains, mais en réalité, c’est une pure et simple illusion.
Une illusion que même les Flames eux-mêmes n’oseraient espérer voir se réaliser, après avoir connu un début de saison surprenant.
Le départ de Lajoie démontre une fois de plus son goût pour l’extravagance et sa déconnexion des réalités du marché.
Si rêver en couleurs est permis, il serait judicieux de garder un pied sur terre.
TVA Sports souhaite attirer l’attention et augmenter son auditoire. Mais le public n’a aucune emprise sur ses épaules.