Thomas Häberli, un entraîneur autoritaire

Thomas Häberli, un entraîneur autoritaire
Thomas Häberli, un entraîneur autoritaire

Au sommet de la Super League

Au Servette, on préfère le football aux marionnettes

Une marionnette, Thomas Häberli ? Le coach grenat démontre par des actions l’efficacité de son autorité. Alors que se profile la réception de Lucerne jeudi.

Publié aujourd’hui à 9h33

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Cela relève sans aucun doute du délit d’apparence faciale. Thomas Häberli avait à peine mis les pieds au Servette cet été qu’un costume lui avait déjà été trouvé par une (bonne) partie de l’opinion publique. Häberli serait une marionnette. La marionnette de René Weiler.

L’association a été facile. Sur le banc grenat, Thomas Häberli succède… à son nouveau leader. Un René Weiler à l’autorité affirmée autant par son statut de directeur sportif que par ses résultats. Sachant que c’est lui qui a ramené un titre à Genève. L’histoire s’écrit facilement en s’appuyant sur les apparences. Häberli est ce coach discret, qui semble parfois presque s’excuser lorsqu’il parle. A l’inverse, Weiler a cette froide assurance dans son discours.

Surprendre! Derrière la façade, se cachent en fait deux hommes aux personnalités complexes et dont la relation se veut bien plus détaillée que celle d’un maître envers son élève. Les trois mois de compétition déjà écoulés depuis la reprise ont révélé ce qui semble de plus en plus évident. Au Servette, les ficelles sont tirées par deux personnes.

Utiliser les événements pour faire passer le message

Au-delà du jeu, le nouveau technicien grenat a apporté sa touche au quotidien de l’équipe à travers son management. D’abord discrètement. Puis en utilisant le contexte. Servette perdu à 2e Tournée de la Coupe de Suisse à Schaffhouse avec ses habituels titulaires sur le terrain ? Trois d’entre eux ont disparu lors du prochain match contre Grasshopper.

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Cela aurait pu être perçu comme une punition. Il faut plutôt y voir une clarification, à la manière de la carotte et du bâton. Les Grenat disposent d’un groupe un peu plus nombreux que par le passé, Thomas Häberli n’hésitera pas à s’en servir. Même si cela doit perturber la sacro-sainte stabilité de l’équipe. L’occasion de rappeler aux cadres qu’une place dans le onze se mérite, et aux remplaçants que la porte reste ouverte.

Miroslav Stevanovic était l’un des trois joueurs évincés après la sortie de la Coupe. Il est revenu plus fort que jamais, acceptant parfois d’abandonner son latéral droit pour embrasser un rôle plus central. Même à son niveau de géant et à 34 ans, le Bosniaque peut encore progresser. Avoir réussi à mettre en lumière ce fait n’est pas le moindre des mérites de ses dirigeants.

S’élever grâce à la compétition

On peut imaginer que la même chose se produira avec Steve Rouiller. Il aura fallu du cran pour sortir l’indestructible Valaisan du 34e minute dimanche à Zurich. Thomas Häberli a osé. Avant que Servette n’obtienne une victoire lors du choc au sommet qui tend à valider ce choix. Kasim Adams a été recruté pour ça : faire jouer la concurrence en défense centrale, comme partout ailleurs.

Malgré toutes les voix d’experts qui alertent sur les risques de la méthode, Servette se permet même de mettre en concurrence ses deux gardiens. Jusqu’à présent, ça marche. Cela nous ramène à l’idée que Thomas Häberli et René Weiler savent ce qu’ils font. Loin d’un acte commun de marionnettiste.

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Florian Vaney est journaliste à la rédaction de Sport-Center depuis 2019. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions « bancaires » jusqu’à la Super Ligue.Plus d’informations

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