Altercation, gardes à vue… Le point sur le septième décès depuis les émeutes

Altercation, gardes à vue… Le point sur le septième décès depuis les émeutes
Altercation, gardes à vue… Le point sur le septième décès depuis les émeutes

Depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, les violences avaient déjà fait six morts : deux gendarmes, dont un dans une fusillade accidentelle, trois Kanak (autochtones) et un Caldoche (Calédonien d’origine européenne). Aucun, hormis le décès accidentel, ne pouvait être attribué jusque-là à la police. Mais ce vendredi, un homme a été tué par un policier. 20 minutes fait le point sur ce septième décès, tandis qu’Emmanuel Macron, dans un entretien aux médias locaux, a fait savoir que le Caillou ne devait pas devenir « le Far West ».

Que sait-on de la septième victime des émeutes ?

Pour la première fois, il s’agit d’une personne tuée par un membre des forces de l’ordre. La victime est un homme de 48 ans, a annoncé ce vendredi le procureur de Nouméa, Yves Dupas.

Ce qui s’est passé ?

Alors qu’ils circulaient à Dumbéa, commune du Grand Nouméa qui abrite le Médipôle, centre hospitalier territorial, deux policiers ont été « agressés physiquement par un groupe d’une quinzaine d’individus » et l’un d’eux a fait usage de son arme. “Dans des circonstances qui restent à déterminer, le responsable aurait utilisé son arme de service en tirant un coup de feu pour échapper à cette altercation physique”, a précisé Yves Dupas.

Les faits se sont déroulés ce vendredi vers 15h15 (heure locale), alors que des policiers se dirigeaient vers le centre hospitalier du Médipôle.

Quels sont les premiers éléments de l’enquête ?

Les investigations seront menées « avec toute l’objectivité et l’impartialité nécessaires pour révéler la vérité », a souligné le procureur. Le policier, « sur lequel des traces de coups ont été constatées », a été placé en garde à vue et le parquet a ouvert une enquête pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Où est la crise après le départ d’Emmanuel Macron ?

“La situation reste aujourd’hui extrêmement fragile en Nouvelle-Calédonie, un petit rien peut la faire vaciller”, a déclaré Gabriel Attal à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), lors d’une cérémonie en hommage aux deux gendarmes tués lors des violences.

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Depuis leur début le 13 mai, les émeutes ont causé des dégâts considérables sur le territoire français du Pacifique Sud. L’état d’urgence instauré le 16 mai continue d’y régner : couvre-feu nocturne, interdiction de rassemblement, de transport d’armes et de vente d’alcool, interdiction de l’application TikTok.

Et plusieurs barrages érigés par les émeutiers restent en place même si « les opérations de dégagement progressent » sur les routes et « une centaine de barrages ont été neutralisés », a rapporté le Haut-commissariat de la République. “Tant qu’il n’y aura pas d’indépendance, il n’y aura pas de sécurité”, prévient un militant de 51 ans qui tient un barrage routier dans un quartier du nord de Nouméa, sous couvert d’anonymat.

+ d’informations sur la Nouvelle-Calédonie

La Banque de Nouvelle-Calédonie a également annoncé vendredi la réouverture de cinq de ses 18 agences – trois d’entre elles avaient été incendiées. Quelque 3 000 policiers et gendarmes participent toujours à la sécurisation de l’archipel, “épaulés par plus de 130 personnels du Raid et du GIGN”, les unités d’élite de police et de gendarmerie, selon le Haut-commissariat. Quant à l’aéroport de La Tontouta, il restera fermé aux vols commerciaux jusqu’à mardi.

 
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