En Creuse, le village de Faux-la-Montagne vient d’inaugurer un nouvel espace dans son cimetière, destiné à recueillir les cendres des défunts incinérés. Un projet conçu avec les habitants de la commune, inspiré des traditions funéraires ancestrales et du savoir-faire local.
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C’est dans le prolongement du cimetière qui surplombe le village et domine la vallée que les habitants de Faux-la-Montagne ont décidé d’ériger une nouvelle motte. Il est inspiré de Sépultures néolithiques découvertes par endroits sur le plateau de Millevaches. “Il s’agissait d’inhumations collectives, dans lesquelles les corps étaient déposés et enterrés sous des tas de pierres, souvent de forme circulaire.», précise la paysagiste Marion Ponsard.
Dans cet espace de contemplation, les cendres du défunt seront placées sous la protection de la pierre concassée.
“On enlève quelques pierres sur le dessus, puis on verse les cendres. C’est un éboulis, donc il y a des espaces, des interstices où les cendres vont entrer, et puis on remet les pierres sur le monticule» décrit Hélène Chaudeau, conseillère funéraire.
Un peu plus haut, les pierres de granit taillées et assemblées forment des niches, afin que les familles puissent également y déposer leurs urnes funéraires. Là, dans ces pierres du pays. “C’est un type de travail qui s’inspire de ce que l’on peut voir dans le patrimoine vernaculaire», explique Waller Nathan Bennett.
Cette extension du cimetière dédiée aux défunts incinérés a été créée après le décès d’une habitante de la commune, qui souhaitait que ces cendres reposent là, dans ce paysage qu’elle aimait tant. A l’époque où il n’y avait rien pour accueillir les urnes, la municipalité a choisi de consulter ses citoyens pour réaliser le projet.
“Nous avons vraiment essayé d’être au plus près des souhaits des habitants, d’avoir un lieu qui respecte la méditation, qui est sacrée. Avoir un choix collectif pour une mémoire collective” dice Hélène Chaudeau.
Inaugurée ce samedi 26 octobre, cette vitrine originale du patrimoine traditionnel et des savoir-faire artisanaux a bénéficié du soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine.
Elle s’inscrit dans une évolution des rites et pratiques funéraires observée depuis plusieurs années en France.