Malgré les réticences et oppositions de certains, à commencer par la mairie de Dax, le club dacquois a officialisé la tenue de cette onzième journée de Pro D2 sur le sol basque. « L’USD parle d’une grande fête. Je reste convaincu que cela aurait dû avoir lieu à Dax», déclare l’adjoint au maire de Dax chargé des sports, Amine Benalia-Brouch.
Dans son communiqué, le club de la ville thermale explique que cette décision est le « fruit d’une mûre réflexion ». Il met en avant la « capacité d’accueil accrue » qu’offre le stade Jean-Dauger de Bayonne, avec « 14 000 places contre 4 500 places » à Maurice-Boyau, une programmation « pensée pour les familles », ainsi qu’une « exposition médiatique inédite grâce à une bonus diffusé sur Canal Plus Sport, projetant le rugby landais sur le devant de la scène nationale.
« Opportunité économique »
« Par rapport aux centaines de milliers d’euros que la Ville investit dans la rénovation du stade Maurice-Boyau, ce choix de délocaliser ce derby landais est pour le moins surprenant », regrette l’élu dacquois en charge des sports.
Le club rouge et blanc parle d’une « opportunité économique importante ». Cette opération commerciale devrait permettre de générer “un bénéfice de 300 à 400 000 euros”, assurait dans nos colonnes le directeur général de l’USD Adrien Asteggiano quelques jours avant l’officialisation.
En évoquant cette relocalisation à Jean-Dauger, le maire de Dax Julien Dubois a pointé le manque à gagner pour « le tissu économique dacquois, qui profite toujours d’une telle affiche ». Dans son communiqué, l’US Dax indique un « accord avec les cafés partenaires du club, garants de l’âme festive qui fera battre le cœur de cet événement unique ».
Défilé et convoi
L’information ne satisfait guère Amine Benalia-Brouch : « En organisant le match à Bayonne un samedi après-midi, il est évident que les commerçants de Dax vont avoir un manque à gagner. Et tous les cafétérias ne sont pas partenaires du club !
« Il faut arrêter de dire que ce derby joué à Bayonne va enlever quelque chose aux commerçants ! Cela fait sept ans que nous n’avons pas organisé de derby ! Et par rapport à la saison dernière, un vendredi de novembre à 21 heures, les patrons des cafés auront un créneau horaire plus long pour travailler», a répondu Jean-Baptiste Dassé, l’un des patrons de La Ruche.
Comme trois autres cafétés de la place Dacquoise, partenaires du club, le quadragénaire s’est laissé convaincre par les arguments des dirigeants de l’USD.
: “Pour qu’il y ait du monde en ville le matin, un passage des joueurs est prévu, des animations seront organisées.”
Rassuré par « un club qui joue le jeu du timing », Alain Bagnères s’est également laissé tenter par la mise en place d’un « partenariat dans la recherche sur les transports »
