« L’Albatros au Golf National ? Je le connais comme ma poche ! »

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Partager la publication « Tom Vaillant : « L’Albatros au Golf National ? Je le connais comme ma poche !

En deux semaines, entre l’Open d’Espagne et le Dunhill Links Championship, Tom Vaillant a gagné 24 places dans la Race, passant de la 112e à la 88e, assurant ainsi son carton plein pour 2025. Elle est donc gratuite. Un poids sérieux que le golfeur de Cannes-Mougins débarque au FedEx Open de France. Un tournoi où tout a commencé pour lui en septembre 2022.

Propos recueillis par Lionel VELLA

Toujours en Ecosse ce lundi matin avant le décollage prévu à 11h00 locales, Tom Vaillant22 ans, fort de sa très solide 7ème place au Dunhill Links Championship, a posé le pied en France à 14h00 avant de rejoindre le Golf National pour une séance de travail vers 17h00 avec son coach, Jean-François Lucquin. Il fera partie des dix-neuf Français engagés pour cette 106e édition du plus ancien tournoi d’Europe continentale qui débute ce jeudi à Saint-Quentin-en-Yvelines. Peut-être l’une des meilleures occasions du clan français cette année…

GOLF PLANÈTE : Pour une première au Dunhill Links Championship, vous avez terminé 7ème en finale. Peut-on dire que la mission est accomplie ?

Tom VAILLANT : Oui, même si j’aurais aimé que ça se termine encore mieux. Mais force est de constater que jouer la victoire sur plus de 63 trous, dans un tel tournoi avec plusieurs vainqueurs majeurs sur le terrain, cela veut dire quelque chose. Donc je dois me concentrer surtout sur ces 63 premiers trous et c’est ce qui va me permettre de travailler sur de bonnes choses pour que la prochaine fois, tout cela dure peut-être 65, 68 ou même la prochaine fois encore 72 trous…

GP : Pour notre part, on serait tenté de dire que vous étiez encore en lice pour la victoire à cinq ou six trous de la fin…

Télévision : Oui, c’est vrai mais je pense que l’arrêt à 9 heures m’a donné un petit coup. J’ai mal géré ce trou (NDLR, joué dans le par). Il y avait beaucoup de classements là-bas et je les ai regardés pendant longtemps. Au moins une bonne demi-heure qu’on ne pouvait pas jouer devant… Là, j’ai réalisé que je pouvais gagner un tournoi DP World Tour, que j’étais bien au niveau, que je pouvais compléter ma carte pour 2025… Il y avait une beaucoup d’émotions durant ces 30 minutes et la reprise n’avait plus la même dynamique. En tout cas, je sentais que j’étais un peu moins conquérant comme cela avait été le cas en début de tournoi. Là, j’étais un peu plus dans l’attente d’un résultat. Et c’est ce qui m’a fait ne plus trop jouer pour les bonnes raisons. Mais force est de constater que j’ai longtemps été en lice pour la victoire. Et cela en dit long sur ma performance…

Pour gérer par exemple cette expérience dimanche devant le classement, je pense qu’il faut avant tout me référer à des garçons qui vivent ça depuis 25 ans, comme un Raph Jacquelin ou un Greg Havret.

GP : Quelles leçons pouvez-vous tirer d’une telle expérience dans un tournoi très compétitif du European Tour ?

Télévision : Je me dis que je peux rivaliser avec les meilleurs sur plusieurs parcours différents. C’est aussi à moi de mieux gérer mes attentes, surtout dans des tournois aussi importants. Pour gérer par exemple cette expérience dimanche devant le classement, je pense qu’il faut avant tout me référer à des garçons qui vivent ça depuis 25 ans, comme un Raph Jacquelin ou un Greg Havret. Des garçons qui savent gérer ces situations lorsqu’ils se retrouvent en tête d’un classement. Ils ont tout connu, tout vu, des déceptions comme de grandes victoires… Ce sont eux, j’en suis convaincu, qui me seront de très bons conseils.

GP : Vous pourrez en discuter cette semaine au Golf National avec Grégory Havret par exemple, qui fait partie des dix-neuf Français participant à ce FedEx Open de France 2024…

Télévision : Cela va être génial. Faire un Roland Garros avec Greg Havret, c’est quand même assez fou. Je l’ai vu à la télévision toute ma vie, et jouer un Roland Garros avec lui, c’est fou !

C’est la première fois de ma vie que je jouerai deux années de suite sur le même circuit. Depuis quatre-cinq ans, je vais de circuit en circuit, je suis toujours un peu dans l’inconnu.

GP : Vous occupez désormais la 88ème place de la Race après avoir récolté 24 points en l’espace de deux semaines. Est-ce aussi une vraie satisfaction de dire que nous allons améliorer notre catégorie gaming pour 2025 ?

Télévision : Si j’avais un objectif de résultat en début de saison, c’était de faire la carte. Et d’abord le plus tôt possible, avant la fin de l’exercice en cours. C’est désormais chose faite. C’était difficile à réaliser dimanche soir après les Dunhill Links. C’est la première fois de ma vie que je jouerai deux années de suite sur le même circuit. Depuis quatre-cinq ans, je vais de circuit en circuit, je suis toujours un peu dans l’inconnu. Là-bas, je saurai à quoi m’attendre et à quoi je dois me préparer pour être vraiment performant l’année prochaine. C’est une sensation vraiment agréable.

GP : Et puis surtout vous élaborerez librement votre calendrier, choisirez les tournois que vous jouerez, contrairement à cette année…

Télévision : Exactement ! Il faudra que j’analyse avec mon staff les périodes de l’année où je me sens bien. Je suis souvent dans le mix en début de phase de tournoi, la première et la deuxième semaine… Cela s’est encore confirmé avec l’Espagne et l’Ecosse (NDLR, après une pause au BMW PGA Championship). Cela signifie que je commence aussi à mieux me connaître, ce qui me permettra effectivement d’établir un calendrier pour cela.

GP : Vous êtes au FedEx Open de France cette semaine. C’est là que tout a commencé pour vous puisque vous avez disputé votre premier tournoi sur le Tour Européen au Golf National en 2022…

TV : C’est un tournoi assez spécial pour moi. J’y attache beaucoup d’importance, comme à mon pays. Tout ce qui est le Championnat de France, l’Open de France, me tient à cœur. J’ai eu la chance de remporter des titres nationaux en amateur. Il y a deux ans, j’ai pu me frotter à la tête du classement pendant trois tours puisque j’étais dans le top 10 (NDLR, avant de prendre la 45e place dimanche après un tour bouclé en 77). Je sais donc à quoi m’attendre cette semaine, quel type de défi nous aurons au Golf National, etc. Des conditions compliquées sont prévues pour jeudi. Ce sera une bataille difficile. A moi de me préparer physiquement mais aussi mentalement, au-delà de l’aspect golfique, car on sait que la Natio est avant tout une épreuve physique et nerveuse.

Pour le moment, je ne suis toujours personne dans le golf français. Les yeux ne seront pas tournés vers moi, ils seront d’abord tournés vers les stars, vers les grands noms du golf français qu’on peut avoir…

GP : Vous présentez cette route Albatros comme « monstrueuse ». Pour quelle raison ?

Télévision : Il ne laisse aucun répit. A aucun moment on ne se dit : « Et bien là, nous avons une phase de trois à quatre trous où nous allons pouvoir souffler et être un peu en pilote automatique ! » Au contraire, je pense qu’il faut être constamment ultra-lucide et avoir tous ses sens en éveil pendant cinq heures, pour dix-huit trous. Pour moi, c’est le plus important. Soyez lucide et ayez les idées claires à tout moment, dans toutes les conditions. Et savoir aussi s’accrocher. Celui qui est devant sera celui qui l’a voulu un peu plus que les autres. C’est une chance de pouvoir disputer notre National Open sur un parcours tout simplement extraordinaire.

GP : Ce qui ne fait pas de mal, vous connaissez presque par cœur ce parcours de l’Albatros. Combien de fois y as-tu joué ?

Télévision : Je le connais comme ma poche. J’ai eu la chance d’y faire deux ans de préparation pour le Championnat du Monde Amateur (en 2022). Cela pèse énormément. Nous avons tout fait sur ce parcours. Maintenant, je n’y ai pas joué depuis deux ans. Je ne sais pas s’il y a des petites choses qui ont changé, je suppose que non. Il sera important en début de semaine de prendre un peu de temps pour retrouver mes repères et mes lignes. Force est de constater que c’est un avantage par rapport à beaucoup de joueurs. Je vais essayer d’en profiter mais c’est un parcours qui ne pardonne aucune erreur. La moindre petite inattention et vous êtes immédiatement puni.

GP : La pression sera-t-elle différente d’un autre tournoi étant donné que vous jouez en France, votre Open national, devant un public qui sera majoritairement derrière vous ?

Oui, c’est effectivement une pression qu’il faudra gérer au mieux. Pour le moment, je ne suis toujours personne dans le golf français. Les yeux ne seront pas braqués sur moi, ils seront d’abord tournés vers les stars, vers les grands noms du golf français qu’on peut avoir… Alors, je vais essayer de faire mon tournoi tout seul, de le gérer comme je le fais chaque semaine. Et puis le fait d’avoir fait la carte lors des deux derniers tournois, ça enlève beaucoup de pression. De cette façon, j’arrive beaucoup plus libéré. Arriver libéré dans un Roland-Garros aide plutôt que d’avoir une obligation de résultat ou de jouer sa saison sur une semaine, sur un tel parcours. Mais ce n’est pas non plus un bonus car je dois encore faire un top 70 sur la Race for Abu Dhabi mais dix places sur dix chaque semaine, je devrais normalement y être si on s’en tient à cette logique. J’ai pris 24 places en deux semaines, il m’en reste dix-huit à prendre. Ce n’est donc pas du repos. Il faut pousser pour finir le mieux possible et ainsi être totalement satisfait de cette année.

Photo : ANDY LYONS / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / Getty Images via AFP

 
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