Un journaliste montréalais écorche Marc Bergevin au passage

Lorsque Jean-Nicolas Blanchet parle de Marc Bergevin, on sent que la patience du journaliste a fondu plus vite que la glace au soleil.

Si le bon vieux Marc pensait pouvoir y aller doucement depuis son départ, c’est un échec. Blanchet lui fait comprendre qu’on se souvient encore de lui… mais pas vraiment pour les bonnes raisons.

En relisant ses chroniques, on se demande si le journaliste n’éprouve pas un plaisir coupable à lui lancer quelques piques bien senties.

A défaut de le traiter comme « jambon “ — non, Jean-Nicolas est plus subtil que ça — il enchaîne les piques qui donnent la même impression.

Dans son style, il décrit Bergevin comme un manager qui a dirigé le CH d’une main tremblante, oscillant entre coups de génie et bévues retentissantes.

Le fichier qui revient le plus souvent ? Eh bien, vous l’aurez deviné : Phillip Danault !

A chaque fois, Blanchet semble revivre ce contrat comme s’il s’agissait d’une rupture amoureuse mal digérée.

Dans l’un de ses articles, il revient sur cette décision comme un mauvais choix qui hante encore le vestiaire montréalais.

Il va jusqu’à dire que donner tout cet argent à Brendan Gallagher, tout en regardant Danault partir, équivaut à préférer une poutine détrempée à un bon steak-frites.

Pour Blanchet, Marc Bergevin était avant tout le roi des contradictions. Le gars qui décide un jour que l’équipe devrait jouer « robuste et lourd » pour affronter les gros calibres de la LNH, et qui, le lendemain, recrute des joueurs de la taille d’un adolescent entrant au lycée.

Ah, le beau bordel de vouloir tout, tout de suite !

Blanchet aime rappeler que chacune des décisions de Bergevin semblait plus improvisée que réfléchie.

Et parlons des fameuses transactions.

Selon Blanchet, Bergevin possède une longue liste de métiers où il semblerait qu’il soit passé d’acheteur compulsif à vendeur sous pression. Échanger Subban contre Weber ?

Un geste audacieux, certes, mais qui a divisé les fans plus rapidement qu’un débat sur les meilleures garnitures pour hot-dogs.

Puis il y a eu l’échange de Mikhaïl Sergachev contre Jonathan Drouin, un joueur talentueux mais incapable de s’imposer au centre, là où l’équipe avait le plus besoin de lui.

Blanchet résume cela comme suit : « acheter une paire de patins, mais se rendre compte qu’ils font mal aux pieds. » Un peu frustrant, non ?

Même lorsque Bergevin tentait de renforcer l’équipe avec des signatures audacieuses, Blanchet ne pouvait s’empêcher de le regarder avec scepticisme.

L’arrivée de Karl Alzner ? Un désastre. Alexandre Radoulov ? À gauche en claquant la porte.

Il semble que Bergevin, à l’image d’un chef qui change d’ingrédients à mi-service, n’ait jamais trouvé la bonne recette pour que le CH demeure cohérent.

Le verdict de Jean-Nicolas ? Bergevin est comme un mauvais conducteur qui a fait tous les détours imaginables pour finalement rater la Coupe Stanley.

Oh, il s’est approché une fois, tout le monde s’en souvient ! Mais pour Blanchet, ce parcours jusqu’en finale n’était qu’un hasard, une aberration dans un règne par ailleurs plutôt ennuyeux. Une sorte de comète qui traverse le ciel une fois tous les 25 ans, mais qui ne fait que passer.

Au final, dans son style sarcastique et incisif, Blanchet dresse un portrait de Bergevin où les mots « constance » et « stratégie » n’apparaissent pas vraiment.

Inutile de traiter Marc de « jambon » quand on peut lui rappeler, chronique après chronique, que son héritage se résume à des montagnes russes de décisions bancales.

Après tout, c’est peut-être pire que toutes les insultes du monde.

(Source: Le Journal de Montréal)

 
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