« La meilleure chose pour la confiance »

« La meilleure chose pour la confiance »
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Il y a des victoires qui ont un goût différent des autres. Celui d’Arnaud De Lie à la Famenne Ardenne Classic, ce dimanche, n’est pas le meilleur de sa carrière. Mais c’est peut-être l’un des plus importants. En s’imposant à domicile, devant les siens et ses nombreux fans, le Taureau de Lescheret n’a pas seulement confirmé son statut de vainqueur sortant (il a gagné… sur une jambe en 2023). Il a aussi et surtout mis derrière lui un début de saison compliqué (entre un parcours en altitude qui n’a pas porté ses fruits, des chutes, un manque de confiance et la maladie de Lyme), en levant les bras pour la première fois en 2024, après un 35- jour levé depuis sa 90ème place à Gand-Wevelgem.

Au cours d’une course parfaitement maîtrisée par l’équipe Lotto Dstny, qui portait le dossard numéro 1, De Lie a complété le travail collectif de l’équipe belge, omniprésente aux avant-postes. Une confiance que le coureur de 22 ans a rendu à ses coéquipiers en réalisant un sprint puissant, après avoir parfaitement suivi le volant d’Axel Zingle (Cofidis), qui a terminé deuxième. Maxim Van Gils, coéquipier de De Lie, complète le podium.

Un podium sur lequel le sourire de la star locale était contagieux. On pouvait presque sentir la pression retomber sur ses épaules alors qu’il montait sur la plus haute marche du podium. Un sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis le 1er octobre… au même endroit (la date de la course wallonne a été décalée d’octobre à avril cette année).

Arnaud, on imagine votre soulagement après cette belle victoire.

“C’est sur. Je suis super contente de pouvoir lever les bras après la période difficile que j’ai vécue. J’ai fait beaucoup de sacrifices en début de saison et au final, je n’ai pas eu grand-chose en retour. Mentalement, j’ai passé un mauvais moment pendant cette période. Mais c’est comme ça qu’on acquiert de l’expérience. Mon niveau de confiance a été assez bas ces dernières semaines mais cette victoire contribue à le relever. C’est la meilleure chose.

mouette

Mentalement, j’ai traversé des moments difficiles.

Malgré tes 35 jours sans compétitions, ton ambition était de gagner en te présentant au début ?

« Oui, nous sommes venus ici pour gagner et pour cela, nous avions deux cartes : moi et Maxim Van Gils. Au final, nous faisons un et trois. Tout le monde me disait de ne pas me mettre de pression mais je pense que chez un athlète, la pression est positive. Je voulais voir à quoi j’étais. Les questions que je me posais alimentaient une sorte de stress positif. Mais je dois avouer que j’étais déjà très content à la simple idée de retrouver le peloton. Au début de la course, j’ai senti que je manquais de rythme, notamment sur la côte de Nisramont qui était en montée. Mais les sensations de frottement et de positionnement revenaient au fur et à mesure de la course. Et au fil des kilomètres, sur un parcours que je connais par cœur, je me sentais de mieux en mieux. Et malgré le vent contraire dans le sprint final, j’ai réussi à terminer. »

C’est comme si vous pouviez tourner une page et ouvrir un nouveau chapitre maintenant.

“Je l’espère. J’ai vécu des moments compliqués et je dois remercier les gens qui m’ont soutenu depuis le début de la saison. Mais ce dimanche, je peux enfin le dire : je suis fier de ma performance et de celle de mon équipe.

On se reverra déjà dans les pelotons le week-end prochain : au Grand- du Morbihan – dont vous êtes également titulaire en titre – puis au Tro Bro Leon, où tu as terminé 2e en 2023 (derrière Nizzolo).

« Oui, ce sont des courses très différentes de ce dimanche. Le Morbihan est une course explosive, avec une montée d’environ 2 minutes 20 dans laquelle il faut être dans ses meilleures jambes pour espérer gagner. Le Tro Bro Leon, c’est aussi un événement d’un autre genre. J’y ai déjà terminé quatrième et deuxième. Chaque année, je me classe un peu mieux. J’espère donc le gagner cette fois.

Cela pourrait vous permettre de ramener un cochon (NDLR : le cadeau promis au vainqueur de la course bretonne) à votre papa.

“Oui, je vais lui dire d’amener le camion à bestiaux, ça pourrait être utile (rire).”

 
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